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Jean Mouchès et Alain Sourigues – L’Atelier de Réparation de Chansons

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Jean Mouchès et Alain Sourigues, deux artistes landais amateurs de jeux de mots et d’aphorismes, se sont associés pour créer l’ARC : l’Atelier de Réparation de Chansons. Au cours du spectacle, élaboré en commun, ils s’occupent à leur manière de l’entretien courant et de la remise sur pied de la chanson nécessiteuse. C’est original et jubilatoire, drôle et intelligent. Laissons-leur ensemble, au cours d’un entretien  d’avant concert, évoquer l’ARC.

L’ARC – Alain Sourigues – ©David Desreumaux – Photo non libre de droits. Utilisation interdite

Comment vous êtes-vous rencontrés  ? 
Alain Sourigues : On se connaît depuis longtemps, depuis les années 86 ou 87. J’étais fan de l’artiste Jean Mouchès avant de le connaître vraiment. Ensuite, j’ai commencé à chanter, j’ai fait une première partie de Jean, nous sommes devenus copains puis amis.

Et comment en êtes-vous venus à l’ARC ?
Jean Mouchès : Lors de cette première partie d’Alain j’avais été tout à fait séduit. Et depuis nous n’avons pas raté une occasion de jouer ensemble quand cela se présentait même si nous suivions chacun notre route. Un spectacle m’a été proposé dans un village landais avec comme principe de faire des duos. Avec Alain on a travaillé sur l’adaptation en langue des signes d’Amsterdam. Cela a plu tout de suite. Ce sera la première chanson et le germe du spectacle de l’ARC. A partir de là, le spectacle s’est construit avec cette idée que l’on réparait des chansons. Le spectacle est né il y a quatre ans, il existe sous une forme chantable et stable, sur une durée correcte, depuis deux trois ans.

Quel était votre objectif avec ce spectacle ?
Alain : L’objectif c’était déconner !

Jean : Franchement ? S’amuser.  C’est une cour de récréation. Un espace de liberté

Quand on écoute vos répertoires personnels, on ressent que l’humour, sous une forme différente, est important ?
Alain : Oui, même si nous sommes différents dans l’écriture, nous avons un fonds commun, un goût pour l’humour, pour la dérision, pour le pastiche.

Jean : Pour ce qui est iconoclaste, l’Oulipo, pour une façon de travailler qui déclenche la créativité en s’amusant.

Une volonté de faire rire, mais pas à tout prix ?
Alain : Comme Amsterdam avait bien marché, nous sommes partis dans cette direction de faire rire. Mais avec un certain niveau d’exigence.

Jean : Nous nous sommes dit qu’on ne voulait jamais tomber trop bas. On veut jouer sur toute la gamme d’humour possible, en évitant le bas de gamme. On essaie d’avoir de l’humour visuel, immédiat. On ne se prive pas de faire simple si cela reste digne.

L’ARC – Jean Mouchès – ©David Desreumaux – Photo non libre de droits. Utilisation interdite

Même si votre spectacle déclenche un enthousiasme important, certains ont pu être « choqués » par votre « réparation » de l’Aigle Noir de Barbara…
Alain : Tous les goûts sont dans la nature, et on peut ne pas aimer. Nous, suivant une des expressions favorites de Jean, « on met des moustaches à la Joconde ». On fait du pastiche, de la parodie. Mais cela suppose un respect de l’oeuvre initiale.

Jean : Quel intérêt d’aller abîmer une chanson que personne ne connaît ou ne respecte ? Nous sommes « fans » de Barbara, Brassens, des artistes que l’on asticote. Si l’on abîme ou si l’on essaie de réparer lamentablement leurs chansons, c’est parce qu’on les connait et qu’on les aime.

Vous pratiquez également, ce que j’avais découvert avec Raymond Devos, une sorte de fil rouge avec un gag utilisé au début du spectacle et qui revient plusieurs fois, créant ainsi une connivence avec le public.
Alain : Oui une sorte de « running gag » pour parler français. Sur Les merveilles et l’Autobus S. cela s’est construit petit à petit. Cela donne un fil rouge, un jalon, un ressort comique où les gens se rendent compte que la chute ramène au début du spectacle.

Jean : C’est la caractéristique d’un spectacle écrit, de l’ordre du théâtral avec un scénario. Ce n’est pas un récital.

Et la répartition des rôles entre vous, elle s’est faite comment ?
Alain : Cela s’est fait naturellement. Sans préméditation.

Jean : J’ai forcé ma nature car il a fallu se mettre un peu au niveau de cet escogriffe d’Alain qui bouge, qui danse, qui saute. Je suis beaucoup plus discret. Cela donne aussi un effet clown blanc et Auguste.

L’ARC – Alain Sourigues & Jean Mouchès – ©David Desreumaux – Photo non libre de droits. Utilisation interdite

Qu’avez-vous envie d’ajouter pour finir ?
Jean : Oh juste que ce spectacle-là m’a redonné une envie de la scène, un élan que j’avais perdu. Et aussi, qu’hier on jouait dans un petit lieu avec un public vraiment de 7 à 77 ans, des enfants et des adolescents, ce qui n’est pas souvent le cas en chanson française. Le spectacle a bien fonctionné. Ensuite, en parlant avec des 15-25 ans, nous avons été surpris par leur appétence, leur goût pour la chanson à texte. L’Atelier de Réparation de Chanson peut aussi être une porte d’entrée.

Alain : C’est une entrée, un peu faussée car nous triturons les chansons. Mais cela peut donner envie d’aller voir la source, les originaux.


L’ARC – Atelier de Réparation de Chansons – Mouchès et Sourigues – Propos recueillis en mai 2109 au Festival Dimey


Angèle Osinski – A l’évidence

Amour et décadence, quel alléchant programme que celui qui nous est proposé ici ! À l’évidence, cet album en apesanteur déboule avec Fraca !!! comme un chien dans un jeu de filles pour déboussoler nos certitudes et tournebouler nos habitudes. Avec Angèle, moins de chapelles, plus de passerelles… À l’image sans doute de ce que devrait être la chanson actuelle si elle sortait un peu plus de certaines routines, cet opus brille d’une sombre lumière opaline, nous offrant une épiphanie inspirée, des textes travaillés et parfois délicieusement ambigus… Comme Angèle le chante si bien : « Je veux seulement vous plaire / Ne pas vous rencontrer / Faire trois pas en arrière / Et deux pas de côté » (Ne pas vous rencontrer). Un album à l’image du contraste entre la douceur de son prénom, et son nom qui claque comme un coup de fouet. Hiératique, envoûtante et hypnotique, la voix éthérée se faufile en volutes sinueuses et sensuelles, se faisant tour à tour grave ou claire, c’est selon. Comme par exemple dans l’emblématique Bleu piscine avec Skye à la batterie, titre aussi gainsbourien qu’adjanesque – ou comment dire beaucoup avec finalement assez peu de choses en apparence.  Entre claviers et machines, notons des arrangements vraiment recherchés et une réalisation impeccable, celle de Katel herself aux manettes. On pourra s’interroger longuement à propos du sexe des anges, mais une chose est sûre : leur voix quant à elle a bien été capturée entre un nuage et un arc-en-ciel dans cette délicieuse galette. Aussitôt incités, osez, osez Osinski !

Patrick Engel


Angèle Osinski
A l’évidence
Fraca!!! – 2019

Chronique parue dans le numéro 12 de la revue Hexagone.


 

Thomas Breinert – Lupanar chic

Lupanar chic est un album rock classieux proposé par Thomas Breinert. Auteur-compositeur-interprète de treize des chansons qui le composent, il reprend élégamment, pour la quatorzième, L’eau à la bouche de Serge Gainsbourg.

Dans cet opus, les femmes sont omniprésentes : Anna, Venus ou encore Valentine. Thomas Breinert leur rend hommage au travers de textes profonds, drôles et bien ficelés. Dans Toxique, c’est la femme envoûtante, sensuelle et un peu sorcière, la femme paradoxale. L’infirmière de Frankenstein, chant d’amour aux sonorités électro pour Alice qui le soigne, donne lieu à un duo avec Vincent Delerm, ancien compère au sein du trio Tristes Sires.

On retrouve dans cet album des intonations proches de celles de Bashung, et on n’a aucun mal à se projeter dans une ambiance enfumée, verre à la main, pour écouter ce Lupanar chic qui déroule une succession de morceaux dansants et mélancoliques. Les styles musicaux se croisent – et se chevauchent aussi parfois –, Thomas Breinert s’appropriant chacun pour le faire sien. Il raconte des histoires universelles écrites de manière poétique, avec une certaine distinction. Même lorsqu’il se fait plus piquant, égratignant les femmes intéressées (Kopeck), Thomas Breinert garde cette image de dandy. Le mélancolique Vagabonds ajoute une touche d’émotion, par ses interrogations universelles sur la condition humaine.

Lupanar chic donne simplement envie de poursuivre l’écoute en version concert, afin de voir cet album prendre toute sa consistance dans sa dimension rock.

Malorie d’Emmanuele


Thomas Breinert
Lupanar chic
Klousky & co – 2019

Chronique parue dans le numéro 12 de la revue Hexagone.


 

Des concerts en décembre dans le Tarn et alentours

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Une sélection d’une dizaine de concerts d’ici le 21 décembre pour arriver en douceur et bonheur aux fêtes de fin d’année.


Dans le Tarn,

jeudi 5 : Lotus Titan, La fleur du mal -Le retour du Jeudi – Champollion à Albi

vendredi 6 : Bastien Lucas, en solo – clavier et guitare – au domaine du Moulin à Gaillac pour Chantons sous les toits, avec son spectacle : Un tour du moi en solitaire

samedi 14 – La toute nouvelle habitante du Tarn, Lise Martin, en trio, salle des fêtes à Montans, présentera principalement son album Persona.

samedi 21 – Le bordelais Marc Delmas, en trio, au Café Plùm à Lautrec.


Dans le Tarn-et-Garonne,

samedi 7 : Paccoud et le sister system (en portrait sur le n°12 d’Hexagone) : Le grand tout au Château Saint Louis à Labastide St Pierre. Et le lendemain, dimanche 8 à Vabre-Tizac (12) à 16h.

mardi 10 : Les goguettes en trio mais à quatre avec leur spectacle Globalement d’accord, au Théâtre à Montauban.

vendredi 13 : Bertrand Belin et Matéo Langlois au Hall de Paris, à Moissac.

 

Au Fort à Montauban à 19h

jeudi 5  : Jérémie Bossone pour le spectacle issu de son album Les mélancolies pirates

mercredi 18 : Manu Galure se rapproche de Toulouse et de la fin de son « Tour de France à Pied et en Chansons »


En Ariège, au Relais de poche à Verniolle

samedi 7 : Corentin Grellier, en solo guitare, continue de fêter la sortie de son premier album Une saison en hiver.


Photo de une :  © David Desreumaux – Reproduction interdite


Sélection de concerts en décembre à Toulouse et en Haute-Garonne

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Une belle fin d’année avec une quinzaine de spectacles et une vingtaine de concerts, avec le retour du Toulousain Manu Galure après deux ans et trois mois de « Tour de France », et avec un réveillon possible au Bijou.


Au Bijou

mardi 3 et mercredi 4 : Contrebrassens &  Michael Wookey. Contrebrassens, c’est la magnifique interprétation de Brassens par Pauline Dupuy et sa contrebasse.  Michael Wookey est un anglais, artisan sonore, unique en son genre. Au programme, un double concert où chacun accompagne l’autre.

jeudi 5 et vendredi 6 : Lily Luca & Evelyne Gallet. Deux personalités fortes, un double concert en solo guitare.

mercredi 11 : Boucan, Kalune et HYL au Métronum. Un concert hors-les murs organisé par le Bijou. Boucan : trio de musiciens chanteurs – dans lequel on retrouve Imbert Imbert- dont l’album et les concerts font l’unanimité. Kalune et ses chansons citoyennes. En ouverture, HYL, lauréat du Prix Nougaro 2019.

mardi 31 : Trio Stastali. Un réveillon au Bijou avec à 22h30 le spectacle Tout Stastali. Trio féminin de polyphonies vocales, chants éclectiques et jeu de scène.

Et aussi gratuit le mardi : le 10 L’Ivre des mots dits une lecture musicale sur les textes de Nougaro par Claude Fèvre (lecture) et Simon Barbe (accordéon), le 17 Osons.


L’évènement du mois

samedi 21 : Manu Galure au Théâtre Sorano. Son « Tour de France à pied et en chansons » se termine le 21 décembre, là où il avait débuté au Sorano à Toulouse le 21 Septembre 2017, après environ 300 concerts dans tous types de lieux. La veille le 20, il sera à Fronton au Château de Laurou.


Ailleurs à Toulouse

vendredi 6 : Trio Statstali Tout Stastali ! au Chapeau Rouge.

vendredi 6 : Dalele à la Candela en formule trio habituelle.

samedi 7 : Nach – Théâtre des Mazades.

mercredi 11 : le bordelais Barthab à la Maison Blanche, le jeudi 12/12 au Cypriani. A découvrir.

jeudi 12 : Oldelaf et Alain Berthier dans La folle histoire de Michel Montana – Comédie de Toulouse

vendredi 13 : Louis Venne à la Candela. Ce canadien, en tournée en France, vient de sortir son deuxième album.

vendredi 13 : Commando A3 Tribute to Nougaro – salle Pujibet

samedi 14 : Guillo et Sylvain Cazalbou – l’Usine à musique

mardi 17 : Renan Luce – Casino Barriere

jeudi 19 : Corentin Grellier à la Pause Musicale. En solo guitare, il présente son premier album Une saison en hiver.


En Haute-Garonne

jeudi 5 : La grande Sophie avec Emilie Marsh en première partie au Bikini à Ramonville

mercredi 11 : Philippe Katerine – Bikini à Ramonville

vendredi 20 : Nicolas Paugam et Marc Delmas – La grande famille à Pinsaguel


Photo de une : Manu Galure ©David Desreumaux – Reproduction & utilisation interdites sans autorisation de l’auteur