9.9 C
Paris
jeudi, avril 25, 2024

Buy now

- publicité -spot_img
Accueil Blog Page 166

Francesca Solleville au Vingtième Théâtre

0

FrancescaSollevilleElle est belle, elle est majestueuse, elle est politiquement intacte, fidèle, fraternelle, tendre. Francesca Solleville chante depuis plus de cinquante ans, certes, mais c’est bien plus que ça. Elle a chanté et continue de chanter les plus grands. Ferrat, Aragon, Leprest, Mac Orlan, Fanon, etc. Francesca Solleville, interprète majuscule, est le témoin, le relai d’une chanson à la fois poétique et politique qui n’a jamais fait de concession au monde libéral.

Et quelle voix ! Quelle force ! Accompagnée au piano par Nathalie Fortin, Francesca sera sur les planches du Vingtième Théâtre, le lundi 3 novembre, dans le cadre des Lundis de la Chanson qui se tiennent de façon hebdomadaire dans le théâtre de l’est parisien.

On t’y attend !


Première partie : COLINE MALICE
Tarif unique : 21 €

 VINGTIEME THEÂTRE
7, rue des Plâtrières
75020 PARIS


On va « Chez ta mère » !

1

Chez Ta Mere 01Chez Ta mère à Toulouse « Bar associatif & Scène chanson » .

Le lieu chanson qui « monte ». Et c’est mérité. Depuis mars 2012, on y a déjà vu passer tous les artistes et groupes Toulousains, connus régionalement ou en émergence, et ces derniers mois les artistes aimés par Hexagone : Nicolas Jules, La Demoiselle Inconnue, Nicolas Bacchus, Frédéric Bobin, Eric Frasiak, Elie Guillou, Dick Annegarn, Stef, Karim Gharbi. Chez Ta Mère, on aime la chanson ! Et les artistes vantent la chaleur de l’acceuil de ce lieu.

La volonté d’Olivier – patron programmateur – est, comme Hexagone, de mettre en valeur une scène peu représentée dans les médias et de partager sa passion, ses découvertes avec le public. Programmation de grande qualité avec des artistes confirmés (t’as vu la liste du dessus ?) ou des belles découvertes. Je suis un fidèle de ce lieu. Et cela ne va pas s’arrêter demain ! Car voici pour les prochaines semaines une sélection excitante et représentative de la programmation du lieu.


Du 29/10 au 2 Novembre – La semaine du Délirium Ordinaire
semaine deliriumC’est une association qui s’occupe de groupes Toulousains. Pour la deuxième année, pendant une semaine, chaque jour Chez Ta mère ouvre sa scène à un groupe de la région de Toulouse proposé par le Délirium Ordinaire. Côté chanson, mercredi, Place des Arts. Plutôt dans une veine alternative, 2 albums à son actif, six musiciens, une énergie débridée et un enthousiasme communicatif. Dimanche, c’est le tour de Sale Pierrot qui vient de sortir son premier album. Pour la musique dite du monde Zynga Trio (gipsy music) et La Gitana Tropical (samba afro-cubaine)


Le 5 Novembre – Chez Ta Mère reçoit le Megaphone tour : Eskelina + Robi + Radio Elvis
megaphone. 01jpgPremière des huit dates de la tournée qui passe par des petits lieux du Sud Ouest pour finir par le Limonaire et La Menuiserie. De nouveaux artistes, très différents, à découvrir. A ne pas rater.

Robi : sort des sentiers battus avec des textes ciselés et précis. Robi passe du rire du larmes, de la chaleur à la tristesse de l’hiver sans jamais s’arrêter. Le résultat est noir, poétique, mais terriblement entêtant et efficace.
Eskelina : chante des chansons poétiques, libertines, engagées, à la fois actuelles et intemporelles. Une magnifique interprète. Je l’ai découverte cet été au festival Musicalarue et c’est un plaisir de la revoir.
Radio Elvis : chansons élégantes et ambitieuses, guitares amples et sons synthétiques. Un rock littéraire et atmosphérique.


Du 7 au 9 Novembre – Les Fils de Ta Mère chantent Barbara
Fils de ta mère Vous ne connaissez pas les Fils de ta Mère ? Vous avez tort !
Les Fils de ta Mère c’est un collectif de chanteurs et musiciens toulousains. Il se réunit Chez ta Mère un week-end tous les deux mois pour créer un cabaret chanson, inédit, autour d’un thème ou autour du répertoire d’un artiste. Ils ont déjà exploré les chansons du début du siècle, le répertoire des Têtes Raides, de Renaud, de la période bleue de Gainsbourg, des chansons toulousaines, du thème de l’affiche Brel Brassens et Ferré, celui de Souchon ou celui de Thomas Fersen. Ce mois-ci la bande s’attaque aux chansons de Barbara !

13 11 17 1 Fils de ta Mère CTM Chaque représentation affiche complet. C’est toujours un bon moment unique avec une mise en scène spécifique, des reprises dans l’esprit ou complètement fidèles jouées à 1 ou 5 sur scène. Et un public comblé qui en plus parfois découvre un répertoire. Venez voir Manu Galure, Chouf et Florent Gourault.


13 Novembre – Le Cri du Poilu
IMG_4219 14 chansons sur la guerre de 14. Un siècle aprés, certaines de ces chansons résonnent dans l’actualité, par la qualité de leurs textes en langue populaire ou en vers classique, et la sincérité de leurs messages. Coko accordéon et Danito (Les Croquants) guitare reprennent ces chansons dans une interprétation acoustique et dynamique.


Et à venir ensuite Iaross, Imbert Imbert, …

Bon le programme est alléchant. Alors amoureux de la scène chanson de passage sur Toulouse ou régional de l’étape : tu viens ?

IMG_0265 Mais ce n’est pas tout ! Le lieu est convivial, l’équipe très sympathique. Chez Ta Mère est un bar qui soutient l’agriculture locale : la bière est artisanale, le vin bio (et je peux parler de la qualité des deux : j’en consomme presque autant que ce que je vois de concerts !) et les tarifs bas. Si Chez Ta Mère met l’accent sur la dimension et la relation humaines, sache que la taille de la scène, au même titre que le rendu sonore ne sont pas renvoyés au second plan. Pour les tarifs en général la participation est libre et responsable à l’entrée ; et pour certains concerts particuliers un tarif fixe et bas est appliqué (5, 7 ou 8 euros).

Au plaisir de s’y rencontrer. Je parie que, comme moi, vous allez souvent venir car on se sent comme chez soi ou comme Chez Ta Mère.


Chez Ta Mère
Rue des Trois Piliers
Toulouse – Quartier Arnaud-Bernard.
Tél. 09 54 79 56 31

Gervaise en flamme mystère

gervaise_music_accueil« Femme officielle » ou « Femme officieuse » ? Comme Gervaise le dépeint en nuance sur La femme que l’on déteste. On ne tranchera pas. Cependant, on se rangera derrière le titre de ce premier EP, paru le 15 octobre dernier, La Femme Mystère, pour se faire une idée définitivement et volontairement multiple de Gervaise.

Gervaise, pas l’héroïne du père Zola, la meuf à Coupeau. Non, Gervaise, comme la chanteuse. Ne nous laissons pas abuser par ce nom qui renvoie à de belles, mais éprouvantes, heures de notre littérature française, car chez Gervaise comme chez Trénet qu’elle a dû écouter, il y a de la joie et le naturalisme n’a pas le droit de cité ! Quoique…

Si point commun à Zola il fallait trouver à tout prix, on irait le chercher dans la propension à faire de chouettes portraits, bien décrits, avec un arrière plan qui ne déteste pas prendre l’humour pour meilleur allié. La Femme Mystère dévoile 6 titres, véritable petite galerie naturelle et sociale de familles sous notre nouvel Empire. On rencontre, sur un swing des plus vifs, une Maladie Mélodie qui raconte les affres d’une demoiselle frénétique de la danse.  On s’émeut de la profonde révélation de Le goût de ses lèvres, en arpèges, comme pour souligner la gravité d’une grossesse qui arrive à l’improviste… « A jouer à l’adulte, on se casse les dents » constate la jeune fille qui prend sa liberté en pleine gueule.

A l’arrivée de ce 1/2 album bien calibré, on découvre un peu plus que Gervaise. Il apparaît un groupe composé de Gervaise – bien sûr – (chant et guitare) mais également Stéphane Mugnier (basse), Sami Chaibi (guitare), Thomas Broda (batterie) et Nolwenn No (clavier). Un swing band. On voyage dans un univers musical joliment enflammé, coloré et varié. Entre swing groovy, introspection et lignes mélodiques à l’érudition accessible. Très encourageant et à aller surveiller sur scène.

Gervaise sera le 4 décembre aux Trois Baudets… Ça tombe bien !


Tomislav & Garance : Montréal

0

Tomislav. Garance. Voici deux jeunes et belles personnes de la scène chanson actuelle que nous autres, à Hexagone, on a plaisir à aller voir et dont nous aimons parler régulièrement.

Jeudi dernier, le 23 octobre, Tomislav et Garance étaient en plateau partagé sur la scène du Forum Léo Ferré, à Ivry sur Seine. Chacun dans leur registre particulier. Garance, en héritière de Renaud-Lemay-Cherrier. Tomislav, comme un bluesman blanc dont la voix rocailleuse nous écorche joliment l’âme.

Grande première pour cette soirée. Régulièrement, Tomislav invite Garance, sur scène, à partager son Montréal en duo. (On les retrouvera d’ailleurs sur le prochain EP de Tomislav). Jeudi dernier, pour la première fois, Garance s’est installée sur scène derrière un piano. Celui du vieux Léo, pour le coup, s’il te plaît ! On y était, on t’a filmé ça et tu peux savourer maintenant, tranquille dans dans ton fauteuil. N’oublie pas de passer la qualité en HD, c’est carrément mieux.


Manu Galure : Que de la pluie

2
manugalure
Photo Fabien Espinasse

Que de la pluie fera plus de bruit que le grand Vacarme paru en 2010 ! On le souhaite. Son audace emprunte aux très grands. Galure a fait ce disque sans souci des regards alentours et livre un condensé d’Ovni travaillé jusque dans ses plus imperceptibles recoins. Manu Galure est un musicien, mais c’est avant tout un artiste accompli, un touche à tout, à tous les étages. Et pas des bas étages. Possiblement têtu, entêté même, mais talentueux en diable, du genre que tu croises pas tous les quatre matins.

Le Toulousain met généralement la main à la patte de tous les arts qui constituent ses projets. La musique et les textes, c’est entendu, mais il en va de même pour le graphisme, les clips vidéos qu’il fait lui-même. Là, s’il a confié la besogne graphique à Mathias Chomel, supposons que c’est pour concentrer sa verve créatrice sur des arrangements et autres trouvailles sonores qui nous promènent et nous renversent de sentiments confus en émotions d’adolescents. Que de la pluie, si t’y vois goutte, moi je te dis que c’est les grands « oh ! » C’est du Galure, c’est grand, c’est beau, c’est étrange, simple et compliqué comme l’est un être humain quand il est conformément fabriqué.

On avait été conquis – et j’euphémise à l’envi – par l’EP paru au printemps dernier, et on attendait l’album complet avec une impatience de pucelle et légèrement teintée d’excitation. Avouons-le…

Et bim ! Vendredi 17 octobre, le facteur est passé. Manu Galure, Que de la pluie. C’est dans la boîte. On vit une période économique compliquée cher lecteur, tu le sais. Aujourd’hui, les contraintes obligent, petit à petit, à faire de l’EP le nouveau format discographique standard. Alors, lorsqu’un vrai album « complet », plein à craquer de chansons débarque, avec un beau livret, de belles photos, on est un peu comme un gosse devant un nouveau jouet.

affichegalure
Photo Fabien Espinasse

Tiens, de gosse et de jouets d’ailleurs, il en est question à qui mieux-mieux sur ce nouveau Galure. Dans les textes bien sûr, l’album s’ouvrant sur la fort belle Maman. Hommage peut-être, mais hommage-vache-fantaisiste qui met en prise directe avec la faconde et la poétique de Manu Galure. On serait d’ailleurs tenté de se demander si c’est « Hommage ou Dessert » tant ce premier titre donne le ton et l’esprit de cet album dans sa globalité. Mélodie inquiétante sur tendres sarcasmes. Manu Galure a le stylo qui grince des dents et produit des manières de contes cruels desquels il ne s’épargne pas : « Et quand je suis pas sage maman / Fait bouillir de l’eau / Et trempe mes pieds dedans » avant de conclure face à ses propres souffrances et incompréhensions, « Et quand je pleure une rivière / On me laisse tout seul / Et quand je pleure toute la mer / On me laisse tout seul / Tout seul avec mon grand frère. »

Enfance toujours. Dans la réécriture de comptine à présent. Sur scène, Manu interprète souvent Le bon Roi Dagobert. Sur Que de la pluie, il s’offre, non pas une revisite des Trois Petits Cochons, mais plutôt une suite délirante dans une version « salamis et fritons » qui termine en « pâté et jambon halal » au 26ème des p’tits cochons… Pour sûr, ça rénove le genre et devrait bien déniaiser quelques bambins. Et quelques autres consentants.

Durant les quelques années qui séparent Vacarme et Que de la pluie, Manu a travaillé, notamment à la qualité de ses textes. Il a su obtenir l’attention et la relecture de ceux-ci par Eric Lareine,  Jeanne Garraud et Sarclo. Pas de moindres auteurs… Le propos de Galure sort dans une langue parfois recalibrée, mais sans concession ni compromission,  comme on le constate sur Je vais me refaire : « Je vais me refaire / Je vais me reconstruire avec des matériaux plus légers / Du Scotch et du gravier » pour constater finalement que « La vie c’est du bricolage / Pour des gens maladroits » qui sonne fort comme un refrain du grand helvète cité plus avant.

Doble-Galure1200
Photo Fabien Espinasse

Étrange et inquiétant ce disque, je le disais plus haut, étrange et inquiétante comme l’est également cette pochette présentant un Manu mi-rasé pluvieux, mi-chevelure opulente. Mais d’une beauté convulsive pour le dire comme Breton car il y a bien quelques écailles surréalistes qui émaillent ce bel objet. Dans le graphisme de Mathias Chomel, on en trouve une représentation d’évidence. Intérieur du livret : Manu assis sur un rocher très haut perché (Ressemblant à un Arthur Rimbaud allant sur les sentiers fouler l’herbe menue), canne à pêche en bois au bout de laquelle flotte un oiseau qui fait penser à un tableau de Georges Braque. Et Galure de déclarer que « Sur l’hameçon de ma canne à pêche / J’accroche doucement de tout petits oiseaux / Pour attraper des oiseaux plus gros / Pour attraper des autruches et des avions. » Belle figuration ici de l’art total de Manu Galure. La poésie ne se borne pas au texte, elle est partout. Elle le déborde ce texte, elle le contourne, elle l’ingère et le recrache pour le mieux faire entendre par les mots et la force de ses images, appuyées par des sonorités musicales qui procèdent à l’enchantement.

On a dit – et tant dit – jadis et naguère que Galure serait un descendant d’Higelin et on ne reniera pas ces propos aujourd’hui. Il suffit d’entendre le titre éponyme (tout comme la superbe Les Épouvantails) pour finir de s’en convaincre tant tout sonne comme le grand Jacques. Mais la plus belle révérence sur cet album, c’est la reprise – doit-on seulement appeler ça ainsi ? – de Boum de Charles Trénet ! Galure, Higelin, Trénet. Le point commun ? La folie ! La géniale folie ! Les fous chantants ! Dans une version moderne – voire moderniste et avant-gardiste – Manu fait exploser ce Boum tout en y conviant le Trénet disparu. Tambours, synthé, scratch… La totale quoi. C’est étonnant, tout comme ce disque est un florilège d’étonnements.

boue
Photo Fabien Espinasse

Des textes boursouflés déjà évoqués aux musiques tantôt enlevées voire effrénées comme sur Dragster, Manu Galure, dans ce troisième album personnel, ne fait rien d’autre que de la chanson. C’est bon de le rappeler. Il chante, de façon assez commune finalement, l’amour, la tendresse, ses peurs et ses craintes, il porte parfois des petits coups de griffes à la société qu’il observe et lâche parfois sa mélanco comme sur la renversante Ramène-moi à la maison. Comme un chanteur normal. Mais il n’est pas normal.

Réalisé par Camille Ballon (Java, R.Wan, Renaud Papillon Paravel, etc.), produit par Bacchanales Productions de l’impeccable Nicolas Bacchus, Que de la Pluie vient percuter de plein fouet un marché discographique qui hésite entre la mort et l’agonie. A l’heure d’une réalité économique des plus raides et des plus dramatiques, ce disque arrive avec une audace, une outrecuidance que l’on souhaite voir faire florès ! Peu de disques ces temps-ci affichent autant de prises de risques, peu d’artistes poussent leurs désirs et ambitions artistiques au plus profond comme ici, et les aboutissent. C’est réjouissant, c’est enthousiasmant de constater que quelques maisons laissent aux artistes la possibilité de faire un boulot de cette tenue compte-tenu des difficultés évoquées plus haut.


Manu Galure – Que de la pluie
Bacchanales Productions – L’Autre Distribution
Sortie nationale le 10 novembre 2014
Déjà disponible sur Bacchanales Productions


Planète Marsh, Goodbye Comédie en live

0
Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Emilie Marsh, dont on te parle régulièrement dans ces colonnes depuis quelque temps, présente depuis peu son nouveau spectacle Goodbye Comédie.

Un EP sera prochainement enregistré et sortira début 2015. Nous autres, à Hexagone, on a été la voir, Émilie, accompagnée au piano par Étienne Champollion. C’était à Vitry sur Seine, dans le cadre du FestiVal de Marne, le samedi 18 octobre 2014.

Ouvrant la scène et la soirée à Pierre Lapointe et Renan Luce, Emilie n’a joué que 4 titres en tout et pour tout, mais ce goût de trop peu a suffi à nous faire une idée de la nouvelle Planète Marsh.

Sur des textes très personnels, audacieux et qui n’ont pas froid aux yeux, Émilie Marsh pose à la fois musiques, ambiances et attitudes résolument rock. Le tout est fort enthousiasmant comme tu pourras le constater sur la vidéo ci-dessous, la version live du titre paru en clip dernièrement, Goodbye Comédie.

On ne dira rien de plus pour l’heure mais je crois bien que nous allons prendre un rendez-vous prochainement avec les Marsh – Champollion pour décortiquer ce projet qui nous montre une Émilie dans un univers neuf et moderne, qui lui va comme un gant. Un Goodbye Comédie qui ferme une première étape de la carrière de la chanteuse pour montrer la vraie Emilie Marsh ? Et si c’était ça.


Pense à passer la vidéo ci-dessous en HD, la qualité s’en ressentira grandement…


Lancement du Mégaphone Tour 2014 – 2015

0

« Le MEGAPHONE TOUR est une opération concrète d’aide à l’émergence, de soutien, d’accompagnement et de développement par la scène des talents de demain.

Chaque année, 12 auteurs-compositeurs-interprètes, préalablement sélectionnés, partent sur 4 tournées dans 4 grandes Régions de France (Sud Ouest, Sud Est, Nord Est, Nord Ouest), proposant ainsi un plateau découverte de 3 artistes en bas de chez vous …« 

Voici ce que l’on peut lire en accueil sur le site du Mégaphone Tour pour présenter cette très chouette initiative d’aide au développement de l’artiste.

La soirée de lancement de la tournée 2014-2015 aura lieu au Pan Piper, le lundi 27 octobre, à 19h30, autour de Askehoug (tournée 2010), Tom Poisson (artiste partenaire) et Viktor Coup?K (nouvelle édition). On t’y attend de pied ferme pour prendre le pouls d’une session qui s’annonce sous les meilleurs auspices.

Tu retrouveras toutes les infos, détails et programmations à venir, dans les différentes régions, sur le site du Mégaphone Tour. On te dit juste que cette année encore sera un bon cru avec la présence d’artistes que l’on apprécie déjà beaucoup ici-même chez Hexagone. Radio Elvis, Eskelina, Robi, Viktor Coup?K, Lisa Portelli, Gautier, Balkis, Wladimir Anselme, Jo Cimatti, Jenni, Patrick Ingueneau et LE COQ constituent cette belle affiche.

Au plaisir de les croiser ici ou là, dans le bus Mégaphone ou dans les lieux partenaires ! On the road again !

Ménilmontant Festival

0

menilmontantDu 9 au 27 novembre 2014, le Festival « Ménilmontant, Capitale de la musique équitable et écologique » tiendra sa 8ème édition à l’Alimentation Générale, Paris 11ème arrondissement.

Cette année, le festival met l’accent sur une édition « Spécial Coopérative ». La quasi totalité des musiciens – à l’exception d’Antoine Loyer – sont en structure Coopérative ou en devenir.

Le festival qui a pour but de faire l’écho de la diversité et de la richesse culturelle du quartier de Ménilmuche, d’hier et d’aujourd’hui, vise, notamment, à créer un nouveau concept de festival de musique autour de valeurs écocitoyennes autour des objectifs suivant :
– organiser et éco-concevoir une série de concerts, de fêtes et de rencontres sur le thème de la musique équitable et écologique.
– rassembler et générer de nouvelles dynamiques avec les acteurs du développement local, de l’écologie, et du développement durable, du commerce équitable et de la musique.
– Faciliter et nourrir le débat public autour du commerce équitable, de l’écologie et des biens culturels, en particulier la musique.

 Cette année, les artistes soutenant l’initiative et participant à l’édition sont :

  •  9 novembre : Djé Baleti et Dupain à l’Alimentation Générale
  • 23 novembre : Minors et Antoine Loyer à l’Alimentation Générale
  • 27 novembre : LadyBoy et AngelFish Decay à l’Alimentation Générale

On les a tous écoutés pour toi et tous, dans leurs spécificités et leurs différences, valent le détour.

Elie Guillou, Rue Oberkampf ou l’heur des contes

4
Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

A la table d’à côté, Xavier Lacouture blague avec 2 dames, venues un peu par hasard, et moi pas rasé je m’amuse de la situation. Un autre, bien portant et bonhomme, déambule avec un pansement sur le nez et une chemisette blanche mais élégante. Flo Zink est au zinc et les zygomatiques roulent bon train ce vendredi soir au Limonaire. T’es dans l’ambiance ?

Ce 17 octobre, Élie Guillou joue Rue Oberkampf cité Bergère. Et la salle est pleine. Protéiforme le Guillou. Alors que sort ces jours-ci son nouvel album, Chanteur public,  recélant deux pleines poignées de pépites, il jouait, ce 17 octobre, son spectacle intitulé Rue Oberkampf.

Rue Oberkampf n’est pas un tour de chant mais un formidable tour d’adresse sous la forme d’un conte. Un conte (anti-conte?) résolument moderne dans lequel quelques centaines d’artistes se reconnaîtront. Un conte qui raconte l’envie légitime pour un chanteur : celle de faire une grande salle. En l’occurrence le Bataclan, sis au bas de la rue Oberkampf. Un conte qui raconte le parcours du combattant pour y parvenir, un parcours pavé d’embûches et de miroirs aux alouettes.  Entre bars pas sympas, boucherie chevaline et conseillère Pôle emploi plus vraie que nature… Conte de faits, d’effets, défait plus que féerique.

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Élie y joue son propre rôle, un chanteur débutant, racontant sur un arrière plan philosophique que tout artiste avance sur le fil d’un funambule et qu’il lui échoit de pencher en faveur de la création artistique ou de la réussite commerciale dût-elle l’obliger à renier jusqu’à son patronyme. C’est ce qu’Élie appelle « la forte nécessité poétique dans la poche gauche et la forte vanité autocentrée dans la poche droite. » Et cette poche gauche va comme une peau de chagrin au fur et à mesure du conte, lorsque que Élie Guillou devenu Frisouille, sur les conseils économico-artistiques d’un producteur véreux, n’est plus qu’un produit qui ne décide rien de sa carrière. Des fringues à la coupe de cheveux en passant par la réécriture des chansons en version FM.

Frisouille devient star éphémère (FM ère ?) sur un malentendu, porté par un tube consternant intitulé Bateau phallique, enchaînant les victoires de tremplins pipés avant d’échouer à la porte du Bataclan. Mais cela n’est pas l’essentiel.

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

L’essentiel, c’est le cheminement que décrit Élie. Et la manière dont il le fait. Déjà, sur le plan du jeu, c’est parfait et pourtant Élie confiait à la fin du spectacle qu’il n’a « pas de formation théâtrale. » Tant mieux peut être car le naturel parfois vaut tous les cours Florent. Les gestes sont nets, précis. Les attitudes également. Élie joue juste. Ensuite, sur le fond, là aussi on touche à la presque perfection. La grande force de ce conte, de ce spectacle qu’Élie a écrit en 5 jours et joué à Avignon l’été dernier, la grande force repose sur le fait qu’Élie ne se pose à aucun moment en donneur de leçons. Comme il l’explique lui même « c’est davantage un documentaire, un reportage. » Aucune aigreur donc mais un regard lucide, éclairé sur un milieu – le sien – qui est capable de produire le meilleur comme le pire.

L’important – et c’est ce que fait Élie par le biais de Rue Oberkampf – est de savoir ce que l’on souhaite précisément et honnêtement en tant qu’artiste. Il ne juge pas. Il expose en ayant toujours un œil sur « le Johnny originel » qui est en chaque artiste. Le « Johnny originel, » en quelque sorte, c’est le Graal. Le vers quoi chaque artiste rêve de tendre. La réussite, le haut de l’affiche, une forte vanité autocentrée… Dans Othello, Shakespeare venait nous montrer que l’on avait tous un petit Iago en nous. Une sorte de mal inhérent à la condition humaine. Et il ne tient qu’à nous de s’en accommoder ou de s’en défaire. L’Histoire du « Johnny originel » dont parle Élie, c’est un peu le Iago du chanteur. Il lui appartient de faire avec ou pas.

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Rue Oberkampf est une introspection écrite dans un lieu retiré à une période où Élie avait peu de dates. Il se met à nu mais met à nu également tout une profession en semblant lui tendre une main. Artistes humains qui après moi vivrez, tendez-vous la main.

Faut-il vraiment faire un choix entre la poche gauche et la poche droite ? N’est-ce pas l’équilibre qui permet au funambule d’avancer ?  Il est ici bien palpable que nécessité poétique et vanité autocentrée vont de pair, que l’une appelle l’autre. Ce n’est qu’une question de dosage finalement. Élie le sait et le reconnaît très clairement : « Il faut les deux pour faire ce métier, il se trouve que j’ai les deux, alors je m’accroche. » Lui, qui moque son blaze dans le spectacle, mais ne le salit pas, sait et a compris que son salut passe par une construction personnelle, dans un esprit de partage mais sans vouloir brusquer les choses au risque de faire les mauvais choix. Il dresse un constat simple, humble, n’accablant pas ceux qui choisissent une autre route que la sienne. Il ponctue, clairvoyant, « aujourd’hui le temps n’a plus d’importance, je suis mon propre berger. »

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Élie sait aussi qu’un artiste, même si les conditions économiques sont redoutables, n’a pas que les Zéniths et le Bataclan pour s’accomplir, surtout pas, mais que les ruelles adjascentes à la rue d’Oberkampf peuvent le mener vers d’autres possibles, plus durablement et plus en accord avec sa poche gauche : la place de la République, le canal Saint-Martin, le rue de la Grange aux Belles, la place du Colonel Fabien, la rue des Pyrénées, les Buttes Chaumonts tout comme les Lavomatic, les stations-services, les maisons de retraite, les Limonaire, etc.

Élie Guillou jouera Rue Oberkampf  le 19 novembre prochain, au Centre de la Chanson.  A ne rater sous aucun prétexte ! Spectacle majeur qui devrait faire date.


 Photos : Toutes les photos de l’article sont cliquables pour être agrandies.


The Rising Solex au Centre Barbara le 23 octobre

1

En juin dernier, on te l’avait annoncé à l’occasion de leur passage le 23 juin aux Trois Baudets : The Rising Solex allait vrombir sur la scène du Centre FGO Barbara. Eh bien ça se passe tout bientôt !

Dans le cadre des soirées du FGO Lab’, ce groupe dont on pense le plus grand bien ici partage le plateau avec Raphael’la, la chanteuse folk, et Tarsius, un groupe qui ne veut pas faire le deuil de Madness. FGO, c’est l’acronyme du Centre : Fleury Goutte d’Or. « Lab' »… On sait pas… On a cherché pourtant…

Bon ok… Lab’, c’est pour « laboratoire. » En effet, le Centre Barbara accompagne les groupes dans toutes les étapes de leur travail (répétition, jeu scénique, enregistrement) et les programme également. Et ils ont été bien inspirés de programmer The Rising Solex parce qu’il est rock, énergique, inspiré, subtil mais correct. Leur contrôle technique est en règle et le FGO Lab’ te les certifie conforme, tu risques rien, viens.

Tu trouveras des infos sur la soirée ici : FGO Barbara

Si tu veux aller à nouveau jeter un coup d’œil sur le live report du concert des Trois Baudets : Souviens-toi l’été dernier.

Si toutefois, tu ne pouvais parce que tu étais au concert de Tomislav et Garance au Forum Léo Ferré : tu peux passer la contre-visite  le 9 janvier : The Rising Solex sera au Bus Palladium. 

Comme je te disais, tu peux voir en dessous le titre Dizzy du groupe. Et si ton pote est pas au courant, dis-y.