Daguerre – 107218 km/h

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1934

Olivier Daguerre publie un livre-disque concept aux éditions Lamao, illustré par Sarane Mathis, tout en camaïeu de bleu. Tenir cet album dans ses mains est déjà un plaisir tant l’objet est travaillé et semble être un roman graphique musical. Les chansons sont classées en cinq chapitres. Son titre, 107218 km/h, interpelle dans un premier temps ; puis on saisit la référence, c’est la vitesse moyenne de la Terre qui se déplace sur une orbite autour du soleil sans jamais dévier de sa trajectoire ni repasser par le même point. L’ensemble est classieux et donne envie de parcourir inlassablement les pages de cet album au format peu traditionnel. La voix de Daguerre est identifiable, suave et rauque, avec cette égratignure particulière.

Les textes et la musique nous immergent dans l’univers rock de Daguerre. Il nous raconte une succession de petites histoires qui forment un tout cohérent. Certains textes sont emprunts de mélancolie et d’obscurité (Pigeon vole, Colophane).

D’autres, comme Parc Opéra-Bastille, sont marqués du sens de l’observation et de la description, propres à Daguerre et à son comparse Michel Françoise, avec lequel il cosigne cet album.

On prend un plaisir fou à parcourir ce livre-disque qui donne envie de revenir à un contact physique avec l’objet musical pour, au fil de l’écoute, porter la même attention aux dessins, aux textes et à la musique.

Malorie d’Emmanuele


L’Affaire Capucine
107218 km/h
LamaO éditions – 2019

Chronique parue dans le numéro 12 de la revue Hexagone.


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