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Manu Galure au Pan Piper

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Bon, tu sais combien on apprécie Manu Galure sur Hexagone ? On t’a raconté aussi combien son dernier album Que de la pluie était une petite bombe ! Alors voilà, Manu vient présenter ce disque encore tout neuf, à Paris, au Pan Piper.

Même que ce sera le lundi 9 février à 20 heures. Donc on s’y voit forcément comme je sais que tu as bon goût. Comment je le sais ? Ben, tu ne serais pas à arpenter ces colonnes sinon !

Donc, Manu Galure, si tu connais pas trop, c’est quoi ? C’est un Toulousain qui chante avec un piano souvent mais avec talent toujours, un mec un peu fou-fou qui serait le fils caché de Trénet et d’Higelin. L’énergie du premier et la l’iconoclassitude du second. On dit de lui qu’il aurait du Juliette aussi. Pas physiquement toujours.

Ses chansons, c’est difficile à décrire. Disons que c’est tout sauf de la chanson réaliste. Plutôt de la chanson irréaliste. Bien trempée et frappée du coin de l’absurde sensé je dirais. Parce que le lascar, s’il nous la joue détaché, hors du temps et un tant soit peu poète maudit, il est quand même grave dans le ton de son temps et ses textes aux allures bricolées n’ont rien d’un coup de dé. Qui certes, jamais n’abolira le hasard.


Dominique A – Au revoir mon amour

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Voici un nouvel extrait du prochain album de Dominique A, Eléor, qui paraitra le 16 mars prochain. Le clip du titre Au revoir mon amour, tourné dans le Parc National des Calanques et au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Mériterranée (MuCEM) met en scène via un ballet aérien (de la compagnie SUSPENDS) l’amour impossible. Une histoire d’amour normale en somme mais avec les mots et l’émotion du raffiné Dominique A.

Tu peux déjà prendre date, Dominique A sera en concert le 26 mai 2015 au Grand Rex à Paris.

Photo Richard Dumas


Dimoné – Venise

Avant de retrouver Dimoné aux Trois Baudets, le 28 janvier prochain, on te propose un nouvel extrait en live, filmé le 4 octobre dernier à Villejuif, dans le cadre du Festival de Marne. Le Montpelliérain, accompagné par Jean-Christophe Sirven,  interprète Venise, morceau issu du remarquable album Bien hommé mal femmé.

Tu peux retrouver un dossier complet consacré à Dimoné sur Hexagone, en suivant ce lien.


Christian Olivier, un « Chut ! » qui tombe à plat

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Samedi 10 janvier 2015, Christian Olivier donnait son spectacle Chut ! à La Menuiserie à Pantin. La Menuiserie, tu le sais Lecteur à nous qu’on a, c’est ce petit laboratoire à chansons et autres expressions artistiques situé à Pantin. Un de rares endroits à proposer des spectacles pour les gens cultivés et de bon goût. Eh j’le sais, j’y vais !

Souvent, très souvent même, La Menuiserie propose des découvertes. Des artistes pas ou peu relayés dans les médias en dépit d’une qualité et d’un intérêt certains. Pas de frontières, pas d’œillères, du rap à la chanson la plus traditionnelle en variant par autres circassiens et j’en passe et pas des moindres.

Samedi dernier, c’est presque un contrepied finalement qui se passait à La Menuiserie. Programmer Christian Olivier, affiche alléchante s’il en est, c’est presque mainstream pour nous autres. On a tous en tête les grandes heures des Têtes Raides, depuis leur premier album Not dead but bien raides paru en….. c’est tellement loin que je ne me le remets pas. Ah si, à la fin des années 80. 89 je crois. Un style dans une mouvance montante, aux côtés de La Tordue de Benoît Morel notamment, des textes toute poésie et engagement dehors, des musiques entre chanson et rock-punk. Puis, comme les temps sont durs, les années cruelles et que ce qui est donné un jour se reprend le lendemain, l’engouement des années 2000 pour le festif intelligent a pris du Sarkozy dans l’aile, et sans pour autant capituler, il mène aujourd’hui une résistance loin des autoroutes promotionnelles d’hier, surfant encore sur un Gratte-poil en tout points excellent. Mais bon, ça va quand même, elles restent bien visibles nos Têtes Raides qu’on aime bien.

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Cependant, Christian Olivier, leader de la formation – qui a connu pas mal de modifications au fil de ces quelques 25 années d’existence – Christian Olivier donc se fend d’un spectacle en solo, sous son blase à lui. Une sorte de défi certainement, de cour de récréation. Le projet c’est quoi ? Proposer une lecture de textes de grands tubes de la chanson française, voire de la variété. Et des moins tubes aussi. D’ailleurs, il faudra un jour parvenir à définir clairement les frontières entre ces deux-là ! Entre variété et chanson.

Le public de La Menuiserie, venu en grande masse samedi dernier – au point qu’il a fallu réquisitionner les loges pour agrandir la salle – a ainsi pu revivre les grandes heures des Mots bleus de Christophe, du Téléphon de Nino Ferrer, de Marcia Baila des Rita Mitsouko qu’on te propose en vidéo ci-dessous.

Que dire de ce spectacle ? Je suis rarement taquin dans mes critiques mais je vais l’être un peu aujourd’hui. Commençons par le positif. Du point de vue de ton serviteur cher Lecteur, cela va sans dire. La mise en scène, la scénographie tiennent la route. Ambiance à l’ancienne, genre résistant retranché dans une arrière base. Vieux bureau, vieille lampe, clair-obscur, une chaise rouge pour donner de l’éclat. Et puis une bande sonore ininterrompue de laquelle on attend un « les français parlent aux français » à tout instant. Entre musique et grésillements ; c’est tordu, bizarre, moderne et vétuste, désagréable parfois mais ça participe d’une esthétique générale réussie. On s’attend donc à des chansons mise en résistance.

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Et c’est là que ça pêche justement. Le choix des textes n’est pas toujours judicieux, mal adapté au spectacle. Marcia Baila, Mamadou m’a dit, Les mots bleus et deux trois autres s’en tirent très bien mais une part significative de ces chansons parlées ne s’élèvent pas, ne décalent pas, n’étonnent pas et surtout n’émeuvent pas. C’est d’autant plus dommage que pareil exercice doit pouvoir donner à entendre différemment, voire entendre tout court des textes qui souvent absorbés par leurs musiques se font oublier. Avec le temps, Le plat pays, Hexagone, Ginette des Têtes Raides ne prennent pas d’ampleur, ne provoquent pas d’émotion prisonnières d’une récitation monocorde et désincarnée. Sans éclat. C’est dommage, on aime bien Christian Olivier chez Hexagone, on le sait féru de poésie, mais là, on est restés très circonspects à défaut d’être contemplatifs. Tant pis, ce sera pour une prochaine.

L’accueil et la bouffe restent excellents à La Menuiserie, on n’est même pas repartis déçus du coup. « Même pas mal » comme on dit ces temps-ci !


Les photos sont cliquables pour être agrandies.
La vidéo sera de meilleure qualité si tu passes en mode HD.


Sarah, Puissances Endormies en France

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SarahExilée au départ pour étudier l’anthropologie, Sarah est française mais vit à Montréal depuis presque 10 ans. Elle a également acquis la nationalité canadienne récemment. On ne l’a encore jamais vue sur scène à Hexagone mais son spectacle, Puissances endormies retient notre attention et aiguise notre curiosité. Elle sera le 19 février au Forum Léo Ferré d’Ivry, notamment, et c’est un bon choix parce qu’on aime beaucoup ce lieu et l’équipe qui l’anime.

Sarah se promènera en France durant l’hiver à partir de fin janvier. On te laisse toutes ses dates ci-dessous. Outre le spectacle Puissances endormies, Sarah présente également un spectacle autour de Barbara qu’elle aura l’occasion de jouer sur quelques dates durant cette tournée hexagonale.

Alors, Puissances endormies c’est quoi ? Voici la présentation du spectacle.

Dans une ville, un éboueur ramasse les petits bouts de nous qu’on a fait tomber en jouant. Un grain de folie, un crachat de révolte, des miettes d’amitié, le mégot d’un rêve. Il les met dans sa poubelle.

De cet objet improbable surgissent des personnages étranges, qui s’en vont dans la nuit pour se faire entendre. Du bar au parc de l’enfance, on traverse la ville comme le paysage de l’âme.

Seule au piano et à la guitare, Sarah livre des chansons et des interprétations toujours inattendues, grinçantes et tendres, pour dire nos désirs, nos peurs et nos lâchetés. Un spectacle qui mêle chanson, conte, poésie et théâtre, où le texte est vivant et les chaises infernales.

 Ce spectacle créé à l’été 2013 a remporté le prestigieux prix québécois de la Place des Arts et de Vision Diversité. Parisienne émigrée à Montréal, Sarah présente son spectacle pour la première fois en France en hiver 2015. 


Les dates

Vendredi 30 janvier, Paris, 20h30 : Théâtre de la vieille Grille
9 rue Larrey, réservations : 01 47 07 22 11

Dimanche 8 février, Le Tréport (Normandie) : Festival Tréportrait
15h, première partie de Agnès Bihl, salle Reggiani

Vendredi 13 février, Liomer (Picardie) : Théâtre du Mont Arguel (spectacle Barbara)
Impasse du Mont, 80140 Arguel, réservations 06 61 10 33 91 ou tma@cegetel.net

Jeudi 19 février, Ivry s/Seine, 20h30 : Forum Léo Ferré
11 rue Barbès, 94200 Ivry sur Seine, réservations 01 46 72 64 68

Samedi 21 février, Les Rouges-Eaux (Vosges), 21h : Auberge de la Cholotte (spectacle Barbara)
44 La Censé Saint-Dié, 88600 Les Rouges-Eaux, réservations 03 29 50 56 93

Samedi 14 mars, Montréal-les-Sources (Drôme), 21h : Théâtre du Canard en Bois
26510 Montréal-les-Sources, réservations 04 75 27 42 04,  06 71 97 26 40

Samedi 21 mars, Châteauneuf-les-Bains (Auvergne), 20h40 : Le Châto
Le Bordas 63390 Châteauneuf-les-Bains, réservations 06 10 45 79 65

Jeudi 26, vendredi 27, samedi 28, dimanche 29 mars, Montpellier : Théâtre du Carré Rondelet
14 rue de Belfort, 3400 Montpellier, réservations 04 67 54 94 19, 06 67 97 67 32


Les Fils de ta mère chantent Mano Solo

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Deux semaines plus tôt Hexagone t’a déjà dit tout le bien qu’on pense ici du collectif des Fils de ta mère et, en particulier, quand ils chantent Brel, Brassens et FerréL’année 2015 démarre et les Fils de Ta Mère continuent et présentent un nouveau cabaret. La bande s’attaque ce mois-ci  au répertoire de Mano Solo les 16, 17 et 18 janvier à Toulouse, Chez Ta Mère, dans leur maison.

Les Fils de Ta Mère seront composés, bien sûr, des piliers Chouf, dont tu peux relire l’interview publiée dans Hexagone, et Florent Gourault leader de Zebre. Ces deux artistes, à ma connaissance, n’ont pas raté une seule représentation des treize cabarets différents créés depuis plus de deux ans. Parfois un nouveau Fils de Ta Mère est présent (et sur le répertoire de Barbara nous avons même pu découvrir Marion Josserand la première fille de ta mère). Ce coup ci c’est Nicolas Joseph qui, de plus, profite de son passage toulousain pour donner son propre concert, la veille, Chez Ta Mère. Un plus musical sera assuré par Daniel Dru aux cuivres et Gaël Carrigan à la batterie et certainement Nicolas Joseph à l’accordéon. Daniel Dru est le cuivre habituel de Chouf et a participé aux aux Fils de ta mère « chantent Toulouse et les chanteurs Toulousains ». Gael Carrigan est intervenu ces derniers mois sur les cabarets chansons consacrés  à Fersen et à Boris Vian.

N’hésite pas à réserver car il devient fréquent de refuser du monde Chez Ta Mère pour une représentation de « ses fils ». Et c’est logique, car si tu es un fidèle, comme moi, tu n’en rates pas un seul et tu fais venir tes connaissances. Si tu les vois pour la première fois, alors tu deviens un fidèle et tu fais venir tes connaissances. On s’y voit, un des 3 jours, pour écouter les chansons de Mano Solo  ?


Les Fils de Ta Mère chantent Mano Solo du 16 au 18 janvier 2015 Chez Ta mère. Nicolas Joseph le 15 janvier Chez Ta Mère. 

Prochain concert de Chouf à Paris le 29 janvier au Limonaire en duo.

Prochains Les Fils de Ta Mère  Chez Ta mère : chantent Anne Sylvestre en mars.

Prochain Fils de Ta Mère hors de la « maison » : chantent Brassens, Brel, Ferré le 28 Février à Lavaur

Chez Ta Mère Rue des Trois Piliers Toulouse – Quartier Arnaud-Bernard.
Tél. 09 54 79 56 31

 

 

 

Paris n’est pas mort, la chanson non plus !

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Lundi 6 janvier 2015 avait lieu la première du spectacle Paris n’est pas mort, au Connétable, à Paris. Un spectacle qui se joue les mardis, mercredis et jeudis durant tout le mois de janvier. Un spectacle de chanson à l’initiative de trois jeunes artistes de grand talent, trois artistes que l’on apprécie à juste titre dans tes colonnes préférées mon pote Lecteur. Tu permets que je t’appelle « mon pote » maintenant qu’on se connait un peu mieux hein ?

Deux gars, une fille. Gauvain Sers, Jean-Philippe Vauthier, Missonne. Le premier, tu le connais Hexagonal lecteur de par ton assiduité à ce webzine. Nous étions allé le voir aux Trois Baudets l’automne dernier et on t’avait fait part de notre engouement pour ce rejeton spirituel de Renaud mâtiné de Dorémus. Des rimes plein les poches comme il chante, une voix mal assurée sur de folkeux accompagnements simples mais redoutablement efficaces. Ça rappelle en mille le renard de quand il était jeune, même très jeune, et ça rassure un peu de voir que lorsque talent il y a, peu importent les hésitations, c’est l’émotion qui fait le boulot !

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Le second, Jean-Philippe Vauthier, nous n’avons pas encore fait l’éloge de son art car l’occasion ne s’y est pas encore prêtée mais l’actualité du gaillard va nous en fournir l’occasion très prochainement. Lui donc, le Jean-Phi, il donne dans la Tournée Générale notamment, fameux groupe de chansons fraternelles qui fête ses 10 ans de boutique cette année, avec un album live à la clé dont nous te parlerons prochainement. Et 2 dates sur le bateau El Alamein à la fin du mois. Déjà, vas-y ! Tu ne regrettes pas le déplacement. Dans l’esprit, la TG comme on dit, c’est un mix de La Rue Kétanou, Les Ogres, Renaud, Christian Paccoud, Mano Solo, les Ogres, Têtes Raides, Hurlements d’Léo, François Béranger, un peu des idées de Ferré et quelques autres du même acabit et qu’après tu remues le tout. Si tu vois pas ce que ça peut donner, ben va les voir.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Si elle accompagne depuis un temps Gauvain Sers notamment, Missonne, quant à elle, est moins connue que ses deux acolytes. Pour l’heure, serais-je tenté de dire. Elle gravite dans le milieu de la chanson depuis un bout de temps mais son projet solo est encore récent mais très prometteur. S’accompagnant au piano, d’une voix limpide et fluide elle décoche des chansons comme des fléchettes parfois empoisonnées. A la voir et à l’entendre, on pense chanson réaliste, on pense Barbara et Juliette. Comme ses figures tutélaires Missonne écrit des chansons cousues de personnages bancals, loufoques sur fond d’histoires dérisoires, de taxi G7 ou de Vieux croûtons.

Les trois artistes se connaissent depuis un moment. Ils ont fréquenté ensemble les ACP de la Manufacture Chanson à Paris et ils se sont retrouvés régulièrement « chez Françoise » au Connétable. Une histoire d’amitiés, de partages et de fraternité s’est construite. L’idée du spectacle Paris n’est pas mort a vu le jour dans ce cabaret, sur les souvenirs de « l’écharpe de Maurice » et des textes de Leprest comme le chante Gauvain Sers dans son bel hommage, Chez Françoise, qui ouvre le spectacle. Fort souvent avant cette première du 6 janvier, assis à la même table, ils ont refait le monde et fait tourner la guitare pour chanter leurs compos et reprendre les vieilles légendes adulées.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

C’est cette fraternité et ce besoin de partager que nous offre la bande de Paris n’est pas mort. C’est le sel du spectacle. Aujourd’hui, en 2015, quand des tarés flinguent des dessinateurs et des journalistes, quand la politique le confine au cynisme et crée la division dans sa démocratie, l’initiative de Gauvain, Jean-Phi et Missonne est à saluer avec force révérence. Il faut saluer le fait que l’initiative arrive de la part de 3 (très) jeunes personnes, trois artistes et que ça fait un bien fou de voir cette jeune garde aller chercher la confrérie plus expérimentée. Du sang neuf dans la chanson, une relève qui nous sort de notre gourde paresse, une relève qui prend ses contemporains par la main pour saluer ses aînés.

Car oui, non seulement, les trois loulous chantent leurs compos, reprennent les Phares (Leprest, Debronckart, Fanon, Barbara) mais ils ont également pris le soin d’inviter chaque soir un invité différent. Ce 6 janvier, le public a pu se délecter de 3 titres de Jean Dubois, impeccable sur des chansons parigo-parisiennes de son cru. La liste des invités est impressionnante, pote Lecteur, toi qui t’y connais en ritournelles. Vise un brin : Kent, Jehan, Eric Guilleton, Stéphane Cadé, Christian Paccoud, Gérard Morel, Xavier Lacouture, Fred Bobin, Baptiste Hamon, Albert Meslay, Caroline Allonzo et Manu Galvin. La classe non ?

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Qui a dit que la chanson était morte ? On ne saurait que trop t’engager à aller faire un saut au Connétable d’ici la fin janvier. C’est l’évènement marquant de ce début d’année. Dans l’intention comme dans la forme. A l’heure où des fanatiques voudraient faire taire la pensée, l’art seul peut contrer la folie des agents de la terreur. La chanson – comme le crayon de Charb, Cabu, Tignous, Wolinski et Honoré – comme arme contre le silence. La chanson comme révolte de velours.

Pour agrandir les photos et les voir en vachement plus belles, clique dessus et hop.
Pas de vidéo pour le moment pour cause de problèmes techniques…. On essaie de retourner voir les 3 chantistes d’ici la fin du mois pour réparer ça !


 

LE CONNETABLE
55 Rue des Archives
75003 PARIS

Métro
Rambuteau – ligne 11
Hotel de Ville – ligne 1- 11

Bus
Ligne 29 ou 75 – arrêt : Archives – Haudriettes

Eskelina – Le matin du pélican

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eskelinaSon nom, c’est le sien. Son nom sent le froid. Eskelina. La Suède. Au sud-est. La région du Blekinge. Elle vient de là. Dans un petit bled grand comme pas grand chose, elle a grandi dans la verte nature. Avec toujours des guitares (celles de son père) et des chansons pas bien loin, parce que les chansons, en Suède en hiver, ça réchauffe pas mal tu sais. Entre Johnny Cash, Simon & Garfunkel, The Beatles et les vers du poète suédois Dan Anderson. Il y a pire école.

Ça réchauffe si bien qu’elle a voulu en faire son métier Eskelina de la chanson. Là bas, chez elle, faire de la chanson comme elle en avait envie. Avec des gens, des mots humains dedans, des chansons simples et boisées. Pas fastoche au pays de Lisbeth Salander a priori d’y parvenir.

En France non plus tu me feras fort justement remarquer et tu auras 100 fois raison. Sauf que pas pour Eskelina. Elle met les voiles pour notre hexagone parce qu’elle kife la langue à Molière et parce qu’elle a des potes dans le Périgord. Des zazous qui vivent sans eau courante et tout ça. Proche de la nature et pas si éloigné que ça de ses forêts septentrionales finalement. Dans l’esprit. A Sarlat, elle se met à chanter dans les rues, elle revit à la vie et commence à jouer dans les petits festivals.

C’est la rencontre avec Christophe Bastien, guitariste de Debout sur le Zinc, qui s’avère déterminante pour Eskelina. Christophe Bastien qui souhaitait depuis longue date composer pour une femme requiert Florent Vintrigner (La Rue Kétanou) pour les textes et l’histoire est en route.

Ellipse. Le 26 Janvier 2015 voit sortir le premier album d’Eskelina, Le matin du pélican. Fruit d’un travail d’équipe, à trois, autour de sensibilités et d’envies partagées. On ne hurlera pas au chef d’œuvre, nous-mêmes n’y croirions pas, mais on est à la fois séduit et admiratif du résultat de très haute tenue poétique et mélodique. Il est rare que deux garçons puissent saisir et restituer aussi fidèlement des désirs féminins en matière de chanson. Ils sont elle. Le parti pris de la simplicité acoustique fonctionne remarquablement, comme un velours pour la voix d’ici et d’ailleurs d’Eskelina.

Les douze pistes de l’album explorent nombre de thèmes, de l’amour sous toutes ses formes (profond avec Milan, érotique sur L’Amoureuse, libertin sur Emilie), en passant par des accents de révolte (Entre les lignes, Désordre) sans oublier de faire état d’une forme de mélancolie quand vient le temps d’évoquer les voyages. La valise rose et Je reviens témoignent presque secrètement du dilemme de l’expatriée. Entre terre natale et terre d’accueil. Entre les deux le cœur d’Eskelina balance. Le nôtre a choisi son camp.


Les Dimanches du Bonheur avec Jeanne Plante

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jeanneJeanne Plante, si ça se trouve, tu crois que tu la connais pas mais en fait, tu la connais. Ou l’inverse. C’est La chieuse des vacances (regarde la vidéo ci-dessous). On t’en avait causé l’été dernier. Mais en fait en fait, Jeanne Plante, même si tu la connais pas en vrai, t’as l’impression de la connaitre depuis toujours. Parce qu’elle t’aborde et te parle comme si elle t’avait laissé la veille alors qu’elle ne t’a jamais vu. J’le sais, ça m’est arrivé. Il y a des gens comme ça et ça change de l’ordinaire. Du coup, tu les prends en sympathie, direct.

Alors, la Jeanne, imagine-toi qu’elle avait fait une série de spectacles, intitulés Les Dimanches du Bonheur, l’automne dernier au Petit Théâtre du Bonheur, à Paris. A Montmartre. Mais c’est Paris quand même. Et que comme c’est une vraie chieuse Jeanne, elle ne va pas nous lâcher comme ça. Du coup, elle remet ça en 2015 ! Un « spectacle de chansons et drôleries » qu’elle annonce !

Que dit le speech du spectacle ? Vise, ci-dessous :

« C’est dimanche, les vacances sont finies, c’est si triste cette vie…
Non, ne vous suicidez pas, une personne sur cette terre a trouvé un remède à votre mélancolie.
Jeanne Plante.
Elle chante, avoue, provoque.
Elle joue, donne, interroge.
Insolente, généreuse, fantaisiste, elle donnera son spectacle aux 25 chanceux qui auront réservé leurs places au Petit Théâtre du Bonheur à Paris pour 5 dates !
Une thérapie gratuite et conseillée.

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Jeanne Plante est une chieuse, oui une vraie, une imbuvable, une mythomane, une acharnée.
Mais vous ne résisterez pas au charme de sa folie, de son culot, de sa tendresse, et de sa cruauté… Allons droit au but, elle est irrésistible ! »

T’es prévenu maintenant ! Nous, on y sera en tous cas ! Juste parce que ça nous fait marrer de nous amuser et qu’on en est même heureux d’être content.

Réglons les derniers détails. La séance est à 17h. Et c’est gratuit. Oui tu as bien lu. Même en 2015, il y a encore des trucs gratuits. Mais il faut réserver quand même ! Par mail à jeanne.plante.site@gmail.com, avec ton nom, le nombre de réservations et la date.

Les dates maintenant :
Dimanche 18 janvier 2015
Dimanche 1er février 2015
Dimanche 15 février 2015
Dimanche 1er mars 2015
Dimanche 15 mars 2015

L’adresse à présent :
Au Petit Théâtre du Bonheur.
6 rue Drevet, Paris 18ème, Montmartre.
Métro Abbesses


Durée du show : 1h.
Spectacle Solo.
Textes parlés et mise en scène de Laurent MADIOT
Chansons de Jeanne PLANTE.


Coups de cœur 2014 pour idées de concerts 2015

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Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Premiers jours de l’année : faut en profiter pour le dernier bilan argumenté, pour la dernière distribution de médailles. Hé ben non ! Sur Hexagone : aucun palmarès, pas de Top 10 ni de remise de prix. Non, des deux cent vingt concerts vus cette année, je veux juste te parler de quelques grands moments d’émotions, te faire partager mes coups de cœur, susciter peut être chez toi l’envie de connaître sur scène d’autres artistes. Une sélection subjective, bien sûr, qui se veut éclectique : chanson à texte, univers personnels, humour, chansons du monde, chanson jazz, chanson et poésie, solo, groupes.  Nota : le lien sur le nom de l’artiste mène soit sur l’article déjà publié sur Hexagone quand c’est le cas, soit sur le site de l’artiste pour plus d’informationsOn commence, rapidement, en citant les coups de cœur déjà partagés depuis mon arrivée sur Hexagone fin Octobre : deux superbes concerts chacune pour La Demoiselle inconnue et pour Lior Shoov vues en solo avec leur univers personnel fort, et Les Fils de Ta Mère pour leurs six cabarets chanson différents présentés dans l’année.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Parlons un peu plus de Marianne Aya Omac. Peut être ma plus grande émotion de l’année. Appréciée deux fois. Une voix superbe, puissante et chaleureuse. Cette folk singer, dans le groove et le partage, chante en français, anglais et espagnol, et procure toujours autant d’émotion. Une forte présence et une grande humanité.  Après l’avoir vue dans ses deux projets précédents, le groupe Ginkobiloba et le solo, elle se présente désormais en trio. Cette formule apporte un vrai plus : un univers musical sensible et généreux, deux musiciens complices et talentueux, une Marianne plus sereine. Ce concert contient  un moment musical assez unique où clarinette et trompette à bouche se répondent. Ces deux concerts ont été deux grands succès publics. Pourquoi une artiste de son talent n’est pas plus connue ?  Vaste question ! Ce qui est remarquable c’est que chaque nouveau spectateur devient, la plupart du temps, un nouvel admirateur et un fidèle. Elle fête en mai prochain, ses 20 ans de carrière, du côté de Montpellier. Je dis ça, je dis rien …

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Manu Galure. A Hexagone on t’a parlé plusieurs fois de son dernier album. Et je te cause à  nouveau de Galure car en concert solo piano voix c’est extraordinaire !. Fin avril, au Bijou, jamais à court d’idées, il a installé le piano au milieu de la salle pour un quadruple rendez-vous  Les spectateurs étaient  autour de lui et … sur la scène. Un concert avec les nouveaux titres de son dernier album paru depuis. Une belle présence au piano, une grande énergie – scat, emportements, changement de rythme – et un univers très personnel. Et puis en 2ème rappel trois chansons inattendues : d’abord la reprise en chanson dramatique de Ce matin, un lapin de Chantal Goya (mais « on ne peut pas finir sur cela »), puis un titre, très particulier, qui évoque une « suceuse ventriloque » (et « on ne peut pas finir sur cela« ) et il finit par sa reprise de Marie Dubas, Le chameau. Un artiste surprenant, brillant, étonnant, inclassable. Je le reverrai quelques mois plus tard, entraîné par une « fan » absolue, dans un restaurant d’Ivry (l’Annexe) avec le même plaisir. En 2015, il présentera son nouveau spectacle, avec son groupe, le 28 Janvier au Bikini près de Toulouse puis au Pan Piper à Paris le 9 Février.

Entre 2 Caisses. Pas la même génération que Galure. Quatre chantistes. 2 spectacles différents appréciés cette année. Je hais les gosses : spectacle musical original sur les chansons d’Allain Leprest où « 4 guides d’un futur lointain font visiter la vie d’une journée dans une banlieue typique Ivry dans les années 2000. » Concert acoustique, sans micro, avec une belle utilisation minimale des instruments. Un spectacle plaisir pour la tête, le cœur, les oreilles et les yeux. En tout bien tout bonheur : nouveau spectacle plus centré sur l’amour sous plusieurs formes. Le choix des chansons et leur interprétation est un régal : c’est, pour moi, la marque de fabrique d’Entre 2 Caisses. Ils mettent en valeur de superbes chansons soit du répertoire soit écrites pour eux. L’année 2015 démarre fort pour eux : plus de trente dates jusqu’à fin avril, réparties entre les deux spectacles. Comme on dit : « ils doivent passer  prés de chez toi ». N’hésite pas !

Photo Katty Castellat
Photo Katty Castellat

La Reine des Aveugles. Surement pour toi la moins connue des inconnues. Et pourtant ! J’ai vu son concert trois fois cette année, dans « mes » trois lieux de la chanson à Toulouse. Et j’ai adoré, un peu plus à chaque fois. Un répertoire sur des personnages, parfois étranges, des handicapés de la vie, et souvent des histoires de femmes ou de filles. Un univers pas vraiment rose mais la peinture est faite avec tendresse, émotion, intelligence et drôlerie. Emilie Perrin – La reine des aveugles – est auteur, comédienne et chanteuse. Elle aime la scène et le jeu. Ce spectacle / concert semble un condensé de son talent : dérision, humour, satire, textes ciselés, beau travail sur la voix. Entre les chansons, quelques petits textes ou citations bienvenus, sur les gens qui ont perdu la vue, mêlent l’Histoire et les histoires. Avec une interprétation personnelle et marquante, elle propose de superbes chansons souvent originales, et le concert en trio dévoile une belle musicalité. Bon, j’espère qu’elle quittera en 2015 les salles Toulousaines pour montrer son talent le plus loin possible. Mais je serai là pour son nouveau passage au Grand Rond du 3 au 7 mars. Tu m’accompagnes ?

Comme découvertes coups de cœur cette année, c’est-à-dire des artistes, non encore vus et entendus, à part Lior Shoov et La Demoiselle inconnue,  je t’en propose deux autres, bien qu’ils chantent déjà depuis un certain temps, Katrin’ Wal(d)teufel encore jeune et Philippe Forcioli un peu moins.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Philippe Forcioli. Un récital solo surprenant et prenant. Son répertoire c’est de la poésie, de la poésie du quotidien : il évoque la vie, l’instit qui lui a fait apprendre la beauté des mots et du parler, les animaux, sa toute première jeunesse à Alger et son amour d’enfance. C’est simple, c’est beau, émouvant et bien chanté. Récital construit à partir de chansons, et de textes en intégrant un hommage à Brassens – nous sommes au festival Brassens de Vaison – avec des textes dits superbement, par forcément parmi les plus connus. Un artiste qui « chante et dit » depuis plusieurs décennies, que j’aurai aimé avoir vu avant. Il sera au Forum Léo Ferré à Ivry les 20 et 21 février 2105.

Katrin’ Wal(d)teufel. Cello woman. Solo violoncelle. Ah, je dois avoir un faible pour les femmes en solo c’est la troisième sur cet article ! Pantalon noir, bras et dos nus, pieds nus, houppe érigée sur le dessus du front et une fleur sur les cheveux. Elle démarre par des morceaux plutôt humoristiques, montre sa personnalité, son accent picard et sa qualité de violoncelliste. Puis elle reprend de façon remarquable L’affiche rouge de Ferré, nous parle avec sa vision de la relation homme femme, continue avec des titres s’approchant d’une certaine poésie. Elle finit par un morceau avec le public Tilleul Menthe (« Il n’y pas que les tilleuls qui mentent »). Un set superbement construit, un beau moment. 45 minutes car c’est une première partie : un public conquis qui lui fait un triomphe, et pour moi un véritable coup de cœur. A confirmer par un spectacle complet. Me renseignant ensuite je constate qu’elle a fait un album public quelques années auparavant.

Après les découvertes, mes coups de cœur sur des artistes que j’apprécie depuis plus de trente ans. Et que j’ai toujours un grand plaisir à voir : Romain Didier et Xavier Lacouture, même s’il faut désormais être très attentif ou faire des kilomètres pour ne pas les rater.

Photo Michel Gallas
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Romain Didier. Un récital piano solo, comme à ses débuts. Ah, je dois avoir un faible pour les hommes en piano solo c’est le deuxième sur cet article ! Encore un très beau moment. Une salle ravie avec des gens debout. Un Romain Didier au sommet, peut être un peu plus enjoué ou à l’aise qu’à l’habitude. Il enchaîne les titres son dernier disque, bien sûr, mais il intègre, pour notre plus grand plaisir, un grand nombre de ses « classiques » souvent du début : Pouce, Amnésie, Ma folie, Vie de femme, Dans le Piano noir. En rappel, il reprend trois chansons de Leprest. Romain Didier sera en Ile de France le 13 février à Stains (93).

Xavier Lacouture. Il tourne peu, et j’ai donc eu le privilège d’être présent pour son passage Parisien. Il présente Tout doit disparaître, florilège de trente années de carrière, en duo avec le guitariste complice Thierry Garcia. Xavier Lacouture c’est de la chanson humoristique souvent fine et intelligente, des mélodies qui sonnent, une belle présence sur scène et une humanité qui transparaît à travers les thèmes traités. Je le reverrai avec plaisir, quelques mois plus tard, sur deux chansons au Marathon de la chanson en Novembre à l’Alhambra. Il sera au Forum Léo Ferré à Ivry le 6 mars et du 27 au 29 en Suisse à Lutry (info pour les lecteurs Suisses d’Hexagone).

 Passons à des concerts plutôt Musique du Monde. Deux grandes découvertes 2013 et à nouveau des concerts époustouflants cette année.

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Les Bertitas. Six femmes chanteuses habillées en noir et rouge. Des chants polyphoniques du monde (entre autres Russie, Israêl, Afrique du Sud, Pays Basque), interprétés a capella, des voix entremêlées superbes. Une mise en espace de chaque morceau assez originale et travaillée. Deux chanteuses jouent des percussions sur quelques morceaux. Une belle complicité, de l’énergie, des sourires et de l’envie. De l’émotion et du plaisir en tant que spectateur. Là aussi un grand succès public. Je les verrai bien programmées, souvent, dans de beaux endroits et hors de Toulouse … mais je ne suis pas programmateur.

Joulik. Un trio, voguant entre traditionnels du monde revisités et compositions originales. Une accordéoniste, une contrebassiste et un guitariste. Plaisir et  dépaysement complet : nous sommes emportés par cette musique et ces voix. Trois superbes musiciens, des mélodies entraînantes ou/et attachantes, des changements de rythme, du talent, de l’envie et de la créativité, quelques instrumentaux et deux chansons en français pour casser toute étiquette. On sent le plaisir de jouer ensemble, ils chantent tous les trois  et souvent ensemble avec une belle polyphonie, chacun présente à son tour le morceau suivant. Un grand succès public à nouveau. Joulik devrait, petit à petit, être reconnu par le métier et le public et remplir de grandes salles tellement il  respire le talent. En début 2015, peu de concerts mais, en février, une soirée sélection pour les Inouis du Printemps de Bourges.

Après des coups de cœur Chanson du Monde, on va finir par des coups de cœur d’artistes francophones, Benoit Paradis Trio Québécois et Thierry Romanens Suisse. Chacun a offert un concert superbe, qui a emballé le public présent mais, à chaque fois, moins de trente personnes s’étaient déplacées.

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Benoit Paradis Trio. Un chanteur un peu – beaucoup – « barré ». Une sorte d’acrobate de la chanson qui d’ailleurs chante quelquefois en équilibre – précaire – sur le dossier d’une chaise. Concert mené « tambour battant », sans pause, par Paradis en trio avec une pianiste et un contrebassiste. Lui est tantôt au trombone, parfois à la guitare ou à la petite trompette ainsi qu’aux percussions : tambour, cymbales. Benoit Paradis raconte des histoires drôles et déprimantes sur fond de sonorités jazz. On découvre un trio d’excellents musiciens, de l’humour, des petites chansons décalées avec l’accent québécois et quelques moments savoureux de scat. Le plaisir de jouer du trio est plus que partagé par le public. Un régal musical.

Thierry Romanens. Un duo  mandoline et clavier d’une belle musicalité. Des chansons tendres lucides et humaines. Quelques unes m’ont vraiment touché (Je la garderai pour moi,  Les puces, Le nain). Romanens chante la vie, le temps qui passe avec l’amour des mots et le sens de l’humain. Une certaine poésie qui se retrouve aussi bien dans le texte, et dans les mélodies que dans son interprétation. L’artiste, à l’aise sur scène et avec le public, a souvent été beaucoup applaudi par un auditoire restreint mais fervent. Je suis parti avec son album, le dernier qui date de 2009, Je m’appelle Romanens : il est superbe !

15 coups de cœurs choisis parmi les concerts de 2014. J’espère t’avoir donné envie de rencontrer sur scène ces artistes, peu ou pas médiatisés pour la plupart, au rayonnement parfois pas encore national. D’ailleurs, voici les salles et festivals qui ont permis ces superbes moments et à qui tu peux faire confiance pour leur programmation de qualité : à Toulouse Le Bijou, Chez Ta Mère et Théâtre du Grand Rond ; les festivals Printival à Pézenas, Brassens à Vaison, Dimey à Nogent et le Vingtième Théâtre  à Paris.