Louise O’sman – Joyeuse ville

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Joyeuse ville est le premier album de Louise O’sman. On y retrouve les chansons fortes de cette conteuse d’histoires déjà présentes dans le mini-album Les enfants de la plaine paru en 2016, lorsque la chanteuse évoluait en duo – accordéon et violoncelle – sous le nom de No man’s Louise : Marin, docker, Les marais salants, L’encre et L’espérance sont ici arrangés et réorchestrés pour permettre à d’autres instruments de donner une nouvelle dynamique aux textes, habités tant par l’écriture poétique que par la force de l’interprétation. Le titre éponyme, Joyeuse ville, est à prendre au second degré, chanson assez sombre malgré un titre lumineux : « Quand le trop-plein des cieux décolore le bleu, on entend sous la mer avancer le désert. » Louise O’sman chatouille de nombreux styles musicaux tout en restant fidèle à sa poésie et à son accordéon, avec Que le printemps revienne, morceau pop énergique, ou encore le très jazzy Si ce n’est toi. L’électrique Frêne, personnification d’un frêle frêne, rappelle que tout est propice à la création. La diction et la manière de chanter de Louise O’sman évoquent de grands noms de la chanson française. Brel et Ferré ne sont jamais très loin lorsqu’on écoute cet album et cette voix qui, voyage musical, vous transporte en bord de mer, et invite à la réflexion grâce à sa modernité d’interprétation.

Malorie d’Emmanuele


  • Louise O’sman
  • Joyeuse ville
  • homerecords.be – 2019
  • Chronique parue dans le numéro 14 de la revue Hexagone.

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