Clarika – A la lisière

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Clarika avait frappé très fort en faisant paraître en 2016 De quoi faire battre mon cœur, et l’on se demandait quelle suite elle donnerait à ce moment de grâce. Même pas peur, serait-on tenté de dire en référence au morceau de bravoure de ce nouveau venu, À la lisière.

À la lisière de quoi ? De l’agréable et du douloureux ? De l’espoir et du principe de réalité ? De la force et de la fragilité ? Avec Clarika, on avance entre incertitude et ténacité : « Tout est devant, tout reste à faire quand on est juste à la lisière. » Elle poursuit la démarche qui est la sienne depuis maintenant huit albums studio, chante sur un fil ténu entre confessions intimes et regard sur la violence de notre époque. Sa voix reste incomparable ; sa plume toujours aussi habile, précise, svelte et fantasque (à ce titre, La dentellière est une perle !), penche du côté de l’humour et du second degré pour mieux faire passer la gravité, qu’il s’agisse d’affronter les profondeurs existentielles (Âme ma sœur âme), de se reconstruire après une rupture (Le désamour), ou d’évoquer les rendez-vous amoureux ratés – comme dans le duo avec Pierre Lapointe, Venise, où l’on n’ira jamais puisque « Venise c’est rien que pour les cons ».

Après une première collaboration réussie en 2008 à l’occasion de Moi en mieux,  Florent Marchet – assisté de François Poggio – est à nouveau aux manettes (composition – hormis L’azur et L’astronaute, Jean-Jacques Nyssen – et réalisation) pour, entre chanson, pop, rock et pincées d’électro, faire d’À la lisière un grand cru.

David Desreumaux


Clarika
A la lisière
AT(h)OME  – 08/03/2019

Chronique parue dans le numéro 11 de la revue Hexagone.


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