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« La belle échappée » de Victoria Lud

Victoria Lud, c’est un trio, trois artistes partenaires et complices : Caroline Vignaux – chant et textes -, Nicolas Boudes – guitare et chœurs, compositions et arrangements – et Anne-Laure Jouchter – claviers, chœurs et trompette -. Le dernier article sur le site, à son sujet, date d’octobre 2015 : (voir ici l’entretien). Il relatait l’arrivée du premier mini-album 6 titres et les deux premiers concerts « en vedette » au Bijou, la salle chanson de référence sur l’agglomération toulousaine, encore plus importante pour un groupe local.

© Michel Gallas

Depuis octobre 2015, il s’en est passé des événements dans la vie de Victoria Lud. 2016 aura vu l’aboutissement du spectacle La fabrique des diamants noirs : un cabaret chanson rock, avec un univers original, des chansons fortes et une mise en scène soignée, une ambiance un peu conte mystérieux avec personnages, costumes et éléments de décor. En 2017, Victoria Lud gagne La Médaille d’Or de la chanson, concours à Saignelégier en Suisse, sort un clip Eldorado (à voir ici), joue son spectacle sur les scènes. Hexagone lui consacre un portrait dans le n° 5, après un paragraphe dans le N°4 pour un compte-rendu de la Médaille d’Or. Et l’année 2018, est consacrée à la création, création de nouvelles chansons avec une résidence en septembre, et en novembre une semaine au théâtre du Grand Rond à Toulouse pour les présenter. C’est à cette occasion que j’ai échangé avec Caroline et Anne-Laure, dans la salle de bar du théâtre. Voici ci-dessous, l’essentiel de cet entretien.

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 Hexagone : On commence par trois questions pour faire le pont entre Octobre 2015 et Novembre 2018. En trois ans, le spectacle a connu des évolutions notamment en ce qui concerne le décor et les costumes ?

© Georges Cier

Caroline Vignaux : Oui, ils se sont un peu allégés. Peut-être, au début, nous avions besoin d’eux pour se cacher un peu derrière. Au fur et à mesure, on a voulu se montrer un peu plus.

Anne-Laure Jouchter : Nous avons affiné, dégrossi. Au début, le décor riche et les costumes présents servaient à nous rassurer bien sûr. Mais  tout n’était pas utile, tout n’avait pas du sens. Et au bout d’un certain temps, ce qui n’était pas essentiel est parti.

Caroline : Et on aura toujours l’envie d’habiller notre univers visuellement, sur la scène, les clips et les images.

Hexagone : Justement, en 2017, on a vu arriver le clip original et très visuel de la chanson Eldorado.
Caroline : C’était l’envie et le plaisir de faire un premier vrai clip, avec un scénario, une histoire qui illustre le texte, avec de l’humour et la dérision. Ce clip nous a permis, de prolonger notre univers, de nous emmener ailleurs, vers le côté western. L’aspect très visuel me plait. Et j’ai plein d’autres clips en tête !

Hexagone : En 2017 aussi, c’est une victoire au concours de la Médaille d’Or de la chanson et donc une expérience de présidente de jury l’année suivante. Quelles impressions ?
Caroline Vignaux : Le concours, j’en retiens une expérience fabuleuse, très chouette. Sur scène, nous avons eu un ressenti à la fois étonnant et naturel, des vibrations émotionnellement et corporellement. Ce jour-là, il s’est passé quelque chose, c’était comme une évidence.

Anne-Laure : On est arrivé sur scène, sans se poser de question. Et c’est parti. Parfois dans le déroulement des chansons, tu as des doutes, tu te demandes si ce qu’on fait va dans la bonne direction. Et là non, pas de question, pas de stress.

 Caroline Vignaux : L’année suivante c’était superbe et délicat. Car, en tant que présidente du jury on a moins de relations avec les artistes. C’est délicat aussi de répondre aux demandes des artistes éliminés.

© Georges Cier

Hexagone : Après ce coup d’œil dans le rétroviseur, revenons à l’actualité : cette semaine, en cours, au Théâtre du Grand-Rond
Caroline : Nous venons ici, pendant cinq jours, présenter les nouvelles chansons, les rôder en quelque sorte. Nous n’en sommes pas encore au spectacle. Je ne sais pas si l’ordre des titres sera conservé.

Hexagone : Peut-on constater une évolution pour ces nouvelles chansons ?

Caroline : Quand on les écoute, j’ai l’impression que c’est plus ouvert, plus aérien, vocalement aussi. Le spectacle va s’appeler La belle échappée. Cela me plaît de faire ce vol, vol nocturne toujours bien sûr, mais avec un soupçon d’aurore. On va vers l’idée du soleil qui se lève, après une traversée nocturne. Et, à la fois, c’est tout aussi intime, peut-être même plus par moment, que les chansons précédentes.

© Georges Cier

Hexagone : J’ai noté un travail particulier sur les voix. Vous confirmez ?
Caroline : Oui, on en avait envie. Pour les chœurs, les parties sont plus longues, plus envolées.

Anne-Laure :  Ce qui est nouveau ce sont les passages à trois voix. Pour Nicolas, il faisait déjà les voix les plus hautes. Et là oui, sur Frankestein, cela se remarque.

Hexagone : Tu parlais de présentation de chansons et pas de spectacle ?
Caroline : Ces nouvelles chansons, elles partent de l’intérieur, du ventre. Une fois bien maîtrisées, leur habillage scénique viendra naturellement. Et l’expression de chacun de nous trois en concert pourra se mettre en place ensuite. C’est une évolution dans la démarche, à l’inverse du précédent spectacle où on avait mis tout l’habillage, le décor, les costumes, dés le début, puis on avait retiré petit à petit. Mais dans les deux cas, l’objectif est d’arriver à l’équilibre.

On sera en résidence en février avec Stéphan Bertholio du groupe Dionysos, comme coach scénique pour préparer le spectacle. On va travailler aussi sur l’ordre des chansons, et choisir celles que l’on garde de l’ancien spectacle.

Anne-Laure :  Oui, pour la scène, Nicolas et moi avons plein d’idées pour nos interventions. Mais il faut que cela ait du sens. Et cela va venir avec la mise en place du spectacle, avec le rythme, et l’espace d’une scène large.

© Michel Gallas

Hexagone : Quelques mots pour parler de cette semaine, ici au théâtre du Grand Rond ?
Caroline Vignaux : C’est génial. On vient en début de parcours du spectacle pour rôder les chansons, les assurer en les chantant pendant cinq jours. Cela permet aussi d’interagir, en proximité avec le public, peut-être pour une certaine réutilisation dans le spectacle ensuite.

Hexagone : Et si on regarde vers le futur, que va-t-il se passer en 2019 pour Victoria Lud ?
Caroline : D’abord la première représentation de La belle échappée le 13 février au Bijou. Ensuite, des concerts à partir d’avril. Bien sûr, la réalisation d’un clip. Et puis on va enregistrer les chansons pour un album en 2020.

Hexagone : Tu as envie de dire quoi, pour conclure ?
Caroline :  C’est vraiment chouette d’avoir de nouvelles chansons !

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Entretien réalisé le 7 décembre 2018 pendant la semaine de concerts au théâtre du Grand-Rond du 4 au 8 décembre. Photo à la une : © Victoria Lud

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