Hexagone ne peut que saluer l’initiative de Gilles Roucaute, sa volonté de faire et de diffuser la chanson autrement. Le monde de la musique et sa diffusion sont en pleine mutation. Rester les bras croisés en disant que c’était mieux avant est une façon de faire. De ne rien faire surtout. Roucaute n’est pas passéiste et de toutes façons les majors et gros labels ne s’intéressaient pas à lui avant non plus. Il a choisi d’apporter sa pierre à l’édifice d’une architecture nouvelle. C’est ici le débat sur la crise du disque, la nécessité et la capacité (financière pour l’essentiel) d’en faire ou pas, qui est posée. L’indépendance ne peut exister que si elle se prend en main un minimum, si elle invente des voies nouvelles, si elle dessine des possibles. Roucaute avec son projet, Le Nouveau Roucaute, propose une forme très chouette. En gros, sortir une chanson par mois avec les contributions de souscripteurs, des mécènes comme il dit, qui peuvent financer à partir de 1 euro. La chanson est toujours belle quand elle ne se regarde pas le nombril et vise plus loin. Bravo Gilles !