Une Private Parts 4, avec formule à 2 !

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Photo de Jean Fabien
Photo de Jean Fabien

Cette nouvelle édition, mercredi 9 décembre au Chinois d’Montreuil, prouve une nouvelle fois que les Private Parts de Demi Mondaine se suivent mais ne se ressemblent… jamais ! Le lieu, leur set, leurs invités ont changé à chaque fois et pour ce numéro 4, c’est en duo que se produisent Béa et son Mystic Gordon de guitariste, imités en cela par Johnny Montreuil et son apache de Géronimo… et aussi d’Alone and me !

Photo de Jean Fabien
Photo Jean Fabien

Je vous entends déjà, chafouins hexagonautes que vous êtes, ALONE AND ME – alias Emilie Clem – était déjà présente au Cirque électrique et de plus, elle est seule en scène. Bon, on ne va pas ergoter des heures…. Emilie n’a besoin de personne* pour donner corps avec une sensualité toute nuancée, à sa musique, empreinte toute à la fois de mélancolie et de rage. Sa guitare, son jamman et ses pédales d’effets lui suffisent amplement. Est-ce parce qu’elle demeure assise, encadrée de ses deux micros, que le public gardera étrangement ses distances ? Mettons plutôt cela sur la réserve naturelle avec laquelle on accueille bien trop souvent les premières parties… Car dès l’écoute du premier titre, Harmony, on sent bien que beaucoup sont réceptifs, séduits par son indéniable présence sur scène et par la puissance de sa voix. Ils se laisseront vite emporter par des morceaux comme The Man qui démarrent folk – un rien énervé tout de même – pour s’emballer, boucles de choeurs et riffs de guitare saturées aidant, vers des mélopées plus rock. Comme pour accompagner ce changement de rythme, Emilie se lève et tout le monde se réveille en la voyant arpenter la scène ! Elle nous fera le même coup pour le final, sortant comme à son habitude façon sauvage, non sans avoir auparavant claqué une bise à Béa et l’avoir remerciée pour cette invitation…

Photo Dan Pier
Photo Dan Pier

Béa, qui lui succède – en compagnie donc de Mystic Gordon – a revêtu une robe rouge vermillon, qui lui sied à merveille et cache habilement l’attente d’une heureux événement. Mystic arbore lui un feutre trilby noir qui dissimule son fameux tatouage crânien. Bon, j’arrête là mes velléités de chroniqueur mondain, sinon Dave D. le tout puissant DG hexagonal va me montrer la lourde vite fait, bien fait… C’est avec Jour blanc que DEMI MONDAINE commence son set et sur Paris sous la neige, le duo est rejoint par David X, beat box man époustouflant de talent. Et puisque nous avons ouvert la boîte à louanges, notons que cette formule à deux permet d’apprécier à leurs justes valeurs les choeurs de Mystic, impeccables sur Garde fou ou J’t’aime pas. Outre Rid on me, une cover de P.J. Harvey ou l’inévitable Private Parts – le titre offert à Béa par Iggy Pop et qui donne son nom à cette série de concerts – Béa et Mystic nous filent deux autres titres in english, Junk kiss et Like I breathe, tous deux issus de leur prochain opus Paris désert. Je me souviens d’avoir écrit pour le Private Parts 2 – je me cite et j’ouvre les guillemets tellement j’ai mis dans l’mille – que « l’ombre du grand Jacques planait sur Paris sous la neige« . Et que nous balance Demi Mondaine pour le rappel ? Ni plus, ni moins qu’une version d’Au suivant, en quatuor cette fois puisque Johnny Montreuil et Geronimo sont de la partie, un moment magique !

Photo de Jean Fabien
Photo Jean Fabien

JOHNNY MONTREUIL et son complice Geronimo, dernier duo de ce tiercé gagnant montreuillois attaque bille en tête par une gigue façon gypsy qui donne de suite envie de tricoter des gambettes ! Johnny fait péter grave la contrebasse et Geronimo excelle toujours autant au violon. Cerise sur l’gâteau, David X les rejoint dès leur second morceau, Riton, pour ne plus les lâcher durant presque tout le set. Son interprétation de balais fait merveille sur la cover de Johnny Cash, There you go… Et il est contagieux le bougre puisque Geronimo se risque même au scratch sur Artiste de bar ! J’avoue avoir eu comme un pincement au coeur à l’écoute de Devant l’usine, hymne popu au combat syndical et je ne pense pas avoir été le seul parmi le public ce soir là… Johnny & Geronimo nous ont eux aussi gratifiés d’un final va-va-voum avec une autre cover qui sonne comme une évidence pour eux ; Apache des Shadows et ça décoiffe autrement que l’original, croyez-moi ! Une petite info people pour finir car sachez que chez Hexagone, on fait aussi dans l’investigation de pointe. Nos voleurs de poules montreuillois aux blazes de gangster audiaresques, se nomment en fait Benoit Dantec (ex Prince Chameaux) et Emilio Castiello et sont biens connus de nos services… Pièce à charge et sans appel, leur album Narvalo City Rockerz sorti cet année que je vous recommande vivement !


* Dave D. ! Je t’entends d’ici ; remets immédiatement ta harley davidson of a bitch où tu l’as trouvée !


Un GRAND merci à Jean Fabien et Dan Pier pour leurs photos !

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