Le Mad aux Francos – épisode 3 : Mélanges & Démons à La Rochelle

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Et de trois ! Pour te récompenser de ta constance, ô toi fidèle lecteur, ô toi attentionnée lectrice, Le Mad ne recule devant aucun sacrifice. Ce sont plus de 5 artistes dont il va t’reporter le live. Accroche-toi, ça va prouster à donf’ ; des JE égotistes à foison, de digressions superfétatoires en veux-tu en voilà… Mais que fait la police hexagonale, je vous le demande ?

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Photo Antoine Cuadrado

A l’heure de la messe, j’attendais benoîtement devant la Chapelle Fromentin – laquelle abrite un Centre Chorégraphique National des plus laïques – pour prier en compagnie des frères DIMONE et FELOCHE et qui vois-je me rejoindre dans les rangs ? Pierre Guénard et Manu Rambalo de Radio Elvis ! Je m’empressais de les accoster pour leur signifier que j’étais l’auteur des live report de leurs concerts au Pan Piper et au festival Ta Parole et que je pouvais même leur dédicacer le joli dessin qu’ils m’avaient inspiré (si ça, c’est pas de l’auto promo…). Ces deux jeunes artistes – malgré leurs faux airs de séminaristes dévoyés – ont vraiment fait preuve d’une extrême gentillesse et de beaucoup de tolérance à mon égard et qui plus est, ne m’ont nullement parlé d’un certain David tellemmmment sympathique ! Cette journée commençait sous les meilleurs auspices. L’abbé Dimoné et son bedot Jean-Christophe Sirven qui introduisait l’office, me confortèrent, dans un premier temps seulement, dans ce sentiment de béatitude. Passe encore que ce duo joue avec une virulence toute païenne, cette musique du diable qu’est le rock n’roll, que le sieur Sirven cumule clavier, percussion et un étrange instrument simulant la basse, alors il eusse du s’installer à l’orgue de ce pieux édifice, que le dénommé Dimoné saigne presque sur sa gibson et qu’il clame ses alléluia d’un manière fort peu catholique… Mais lorsque j’appris de mon voisin de missel que Dominique Terrieu avait en fait choisi un nom de scène signifiant Démon en catalan, j’en fis une vraie crise de foi et m’administrai une double dose de bouchon à oreille que je ne retirais qu’à l’arrivée de Féloche.

Féloche - Francos 2015
Photo Antoine Cuadrado

Féloche et l’Ensemble MG21 qui compose son Mandoline Orchestra, que voilà une belle oeuvre oeucuménique qui allait me permettre de me remettre de mes émotions générées par ce diable de Dimoné… On ne vantera jamais assez les bienfaits du collectif ; Féloche qui réinterprèta pour l’occasion ses compositions, était heureux comme un poisson dans l’eau parmi sa famille de coeur et de cordes. Comme Clarika & Daphné, il s’est fendu de reprises à thème… mandolinesque ! Je joue d’la mandoline chanté par Bourvil et Ferré et surtout un Bambino en duo avec sa complice la chanteuse Caroline Daparo. La tête posée sur son sein généreux tandis qu’elle lui caressait maternellement les cheveux, notre gratteur fou se fendit d’un coup d’oeil coquin et complice, il faut avouer qu’il y avait de quoi être aux anges !

Lorsque vint l’heure de prendre l’apéro… l’heure du thé, sorry ! Je pris donc une tasse d’earl gray – toujours au théâtre Verdière – avec ce dandy nonchalant et pince sans rire qu’est THOMAS FERSEN. J’avoue avoir été quelque peu déçu par sa prestation. Il m’a semblé manquer de conviction tout seul derrière son piano et ses histoires de chagrins d’amour rurales qu’il soliloque pourtant avec conviction, m’ont assez vite lassé. Sous prétexte de jouer en matinée, il n’a pas cesser de nous proposer d’aller nous coucher. Moi innocent spectateur et néanmoins connaisseur de son oeuvre, j’ai cru qu’il allait conclure son concert avec cet excellent titre éponyme issu de son premier album. Que nenni mon ami, car aucun rappel il ne nous donna et ce malgré une ovation enthousiaste du public. Un brin fesse-mathieu le gars Thomas tout de même…

Le soir venu, plutôt que Véronique Sanson sur la scène Jean-Louis Foulquier, je me décidais pour ROBI sur la scène du Village Francofou. J’avoue avoir hésité mais la curiosité l’a emportée. Je gardais un bon souvenir d’un duo avec Pierre Guénard de Radio Elvis au Pan Piper et Robi faisant partie des chouchous du padrone d’Hexagone, je jugeais plus prudent de choisir la sécurité. Mick, son homme de main toulousain avait beau être en mission à Avignon, je redoutais de recevoir à mon retour, la visite musclée de son nervi de photographe, Fredo-two-shouts. Je vais d’ailleurs faire très très attention à mes propos ; le dénommé Fredo en pince pour la belle Robi à ce qu’il paraît… Celle-ci peut sembler fragile de prime abord de part sa beauté diaphane, une impression qui ne persiste que le temps de quelques mesures. Sa fougue, sa sensualité contenue mais bien réelle, ses textes forts, m’ont séduit, même si les synthés sont un peu trop présents à mon goût dans ses compositions. Après avoir supporté – grâce aux binouzes du bar du village pro – la prestation du Juju Doré, je décidais de mettre fin à cette journée marathon en compagnie de THIEFAINE, Hubert-Félix de son prénom. N’étant pas un fan ultime et dans un état de fatigue avancé du à mon grand âge, je ne demeurais que le temps de quelques morceaux, attendant toute de même de savourer sa Lorelei pour lui fausser compagnie. L’homme mériterait assurément plus de considération de ma part et surtout d’être célébré en lieu et en place du vendeur de lunettes d’Optic 3000, comme notre véritable chanteur rock national.   

Merci à Antoine pour ses superbes photos de Féloche et Dimoné  !

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