Chouf, un voyage de proximité

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Photo David Desreumaux

Chouf. Un troisième album, L’hôtel des fous, sorti l’an passé. Une belle tournée cet été et cet automne. Une sélection pour la finale de Vive la reprise. Chouf est désormais une figure de la scène toulousaine. Ce bon vivant à la ville, nous emporte sur scène avec un univers personnel de textes mystérieux et une ambiance musicale cuivrée et colorée. Cet amoureux de la musique joue de la guitare dans un groupe de ska jamaïcain, œuvre dans un collectif de copains pour un cabaret chanson bimensuel, et conserve un groupe de rue. Il n’hésite pas, après les concerts, dans un bar, à prendre sa guitare et chanter le répertoire des autres. Curieux, il voit beaucoup de concerts, pour le plaisir et pour optimiser la construction des siens. Son moteur c’est d’être sur scène et souvent de la partager avec ses copains musiciens et chanteurs. La rencontre se déroule chez lui : sa discothèque est impressionnante, une grande affiche de Brassens dédicacée à sa mère est mise en valeur dans le salon.  C’est le moment de connaître et faire connaître un peu plus cet artiste toulousain, son univers et son parcours. 


Photo David Desreumaux
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Hexagone : Que peux-tu dire aux lecteurs d’Hexagone pour présenter Chouf, l’artiste et son parcours ?
Chouf : Je dirais que je suis un chanteur de chansons basé sur Toulouse qui essaie de rouler sa bosse un peu partout. J’ai fait 3 albums. J’ai commencé sans trop savoir où j’allais, juste avec l’envie de chanter. Et au fil du temps, au gré d’écoutes, au gré des rencontres je me retrouve à affiner une direction, à découvrir un peu plus qui je suis en tant qu’artiste. Et c’est une quête perpétuelle. De savoir qui on est artistiquement, après quoi on court. De s’assumer en tant que soi sans chercher à être ce que l’on n’est pas. Et au bout d’un moment, arriver à se dire : « En fait moi je suis ça et j’assume d’être ça ». C’est un long chemin.

Hexagone : Premier album en 2008 sous le nom de Monsieur Chouf. Tu peux nous en dire un mot ?
Chouf : Cela devait faire un an que j’avais commencé, c’était vraiment très neuf. Je chantais quelques chansons sur scène, tout seul avec ma guitare. Je me suis dit que ce serait bien de faire un disque. Mais je n’avais aucune idée de ce qu’était le métier. J’y suis juste allé avec mes envies, et avec des copains musiciens. On a fait ce disque comme cela, sans se poser de questions.

 Hexagone : Cette évolution se voit avec trois disques sortis assez rapidement : le premier donc très chanson, puis en 2010 Têtes de Clou. Et en mars 2013, sortie d’Hôtel des fous avec des textes plus personnels, plus sombres et une couleur musicale affinée et affirmée.
Chouf : Au fur et à mesure il y a un peu plus de conscience de la direction où on veut aller, des sujets dont on veut parler. Tu ne peux pas raconter les mêmes choses et donner le même sens à 20 ans que maintenant. Il faut vivre pour avoir de la matière qui va nourrir ton imaginaire, nourrir une histoire, un propos. A 20 ans, peut être je n’avais pas vraiment envie de parler de moi puis au fil du temps tu désacralises un peu ça même si ce qui est personnel dans mon album ce n’est pas du personnel premier degré, cela reste toujours mis en images.

Hexagone : Tu dirais que la part personnelle de tes textes est devenue plus mystérieuse et laisse davantage la place à l’interprétation …
Chouf : Oui, c’est ça. C’est ce que j’aime bien. Je ne vais pas dire « je vais bien » ou « je ne vais pas bien.» Je vais suggérer, je vais laisser l’auditeur ouvrir les portes qu’il a envie d’ouvrir, prendre l’image qu’il y voit. Et je préfère laisser un champ d’interprétation très large plutôt que prendre l’auditeur par la main et lui dire je veux t’emmener exactement là.

Photo David Desreumaux
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Hexagone : D’ailleurs sur scène en introduisant La cuisine de sorcière, tu racontes que les gens à la fin du concert te disent qu’ils ont bien aimé la chanson sur les chats alors que toi tu leur dis que tu n’as pas de chanson sur les chats …
Chouf : La cuisine de sorcière c’est un bon exemple. Au départ, c’était une chanson sur la démolition des barres d’immeubles dans les banlieues en France, l’histoire des gens disparaissait en un coup de dynamite. Et en fait, la cuisine de sorcière c’est un peu cette histoire de la cuisine, de la force politique, qui va broyer le chat noir et le chat noir c’est un peu l’étranger, le prolétaire, le révolutionnaire. J’ai fait une analogie. Au final dans ma chanson je ne parle pas de barre d’immeuble, je n’explique pas, je parle juste du chat noir et de la sorcière qui fait sa tambouille dans sa marmite en coupant la langue au chat. Et ce n’est pas perceptible comme cela si je ne précise pas le contexte. Bien sûr, pour les gens La cuisine de sorcière leur parle vraiment différemment. Cette chanson est un exemple parmi d’autres mais souvent c’est ce genre d’attaque, d’approche que j’aime bien.

Hexagone : Le troisième album parle de voyages mais voyages intérieurs ou physiques ?
Chouf : Je parle de tous types de voyages. Parfois des voyages qui mènent un peu nulle part. Parfois des voyages introspectifs ou personnels. Par exemple L’hôtel des fous c’est un voyage dans ses rêves, avec tout l’univers de questionnement sur la signification des rêves. Les rêves révèlent des secrets, des parties cachées que l’on n’arrive pas à sortir quand on est éveillés. L’hôtel des fous c’est clairement la cohabitation de cette folie de réflexion, de vie, d’inconscient.
Après il y a des chansons plus narratives comme Baikal Amour un voyage plus explicite mais quand même avec l’idée du voyage vers nulle part. Souvent il y a des histoires de train, de départ (Au hasard de deux trains, Dérailler). C’est lié à la vie, à sa fragilité, à son importance. Cet album parle de voyages mais sans une farouche volonté au départ. Quand tu commences à mettre les chansons, les idées bout à bout tu t’aperçois que cette thématique du voyage revient. Et ensuite tu peux la creuser.

Hexagone : Sur scène cet univers de textes plutôt sombres avec des personnages et une ambiance plutôt mystérieuse cohabite avec une musique cuivrée souvent gaie, des interventions entre les chansons plutôt gaies. C’est voulu ?
Chouf : Les retours que l’on me fait, souvent, depuis que j’ai commencé c’est « tu renvoies une bonhommie, tu renvoies une joie de vivre, l’image d’un mec sympa et bon vivant. » Effectivement, j’ai tendance à être comme cela même si je peux avoir parfois des côtés timides.
Et il se trouve que mon univers artistique tourne autour de choses plus sombres. Pour moi ce n’est pas incompatible avec l’image d’un chanteur sympa. En plus cela peut éviter au spectacle de tomber dans une monotonie. Je chante aussi des titres un peu plus enjoués (On n’est qu’on, Les derniers qui restent par exemple). Si tu es toujours à te marrer, à un moment donné, quand tu vas faire une chanson plus triste, on ne va pas forcément te prendre au sérieux. On va croire que c’est du second degré. A l’inverse, sur un spectacle trop noir, on va se dire que c’est postural, ou se demander « que veut-il nous prouver ? » ou alors « vraiment il est mal dans sa peau et il faudrait qu’on l’aide » …

Photo David Desreumaux
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Hexagone : La cohabitation entre l’univers des chansons et l’image du chanteur s’est faite naturellement ?
Chouf : C’est vrai que la bascule de l’album à la scène a été un peu difficile. Sur les premiers spectacles, j’ai mis une intention un peu noire, un peu rock, plus physique dans l’interprétation et dans la forme scénique. Mais je ne m’y retrouvais pas. Il n’y avait plus cet échange avec le public. Et cela ne servait pas beaucoup plus le propos.  J’en ai pris conscience. Du coup, depuis, les concerts se sont dix fois mieux passés. Et le contraste entre la chanson un peu dure et le chanteur, qui va dire une connerie de temps en temps, cela permet cette bascule entre les différents univers. Pour chaque chanson je me mets dans un état d’interprétation, vraiment. Si je parle d’un sujet dur, personnel, je peux me mettre dans ce contexte. Et cela n’empêche pas qu’après, je peux être jovial et optimiste.
Vu le contenu des textes, il faut que le public puisse relâcher la tension. Chaque chanson est un petit film avec son univers et il faut un temps de passage entre chacune. Le spectateur a vraiment besoin d’une coupure pour se régénérer, se rafraîchir un peu.

Hexagone : Sur scène tu chantes surtout ce 3ème album qui comme les autres est autoproduit. Pourquoi l’as tu aussi sorti en vinyle ?
Chouf : D’abord parce que depuis que je le redécouvre, tout ce qui sort en vinyle je préfère l’écouter en vinyle qu’en CD. D’un point de vue musical c’est un son plus chaud, plus chaleureux. Et quand tu poses un disque sur une platine ce n’est pas anodin, tu es alors dans un état d’écoute. Ce n’est pas comme quand tu lances un MP3 et que tu vas faire une autre activité.
Et puis cet album, on l’a enregistré dans les studios de Nino Ferrer et on a essayé de lui donner un son un peu coloré, connoté vieux son. Comme on utilisait du matériel un peu vintage et que l’on a travaillé sur de l’analogique, sur des vieux micros, des vieilles consoles, des vieux amplis c’était un peu logique de le graver sur un support analogique. Je ne regrette pas. Bien sûr, seules quelques personnes férues du vinyle et du son l’achètent. Je suis content de l’avoir fait, en utilisant le budget habituel du livret des textes pour le fabriquer.

Hexagone : Une tournée importante cette année en France et en Suisse depuis ce printemps. Tes impressions ?
Chouf : C’est une tournée plus riche en concerts. Comme l’album est sorti depuis un an, il y a plus de dynamique, de dates rapprochées, de dates un peu importantes, quelques festivals. Des grosses scènes comme des petits lieux de quelques personnes.

Hexagone : Et tu aimes bien passer de l’un à l’autre ?
Chouf : Oui, Car tu ne t’installes pas. C’est vrai que la grosse scène c’est flatteur, c’est agréable, c’en est même grisant. Mais, en même temps, c’est souvent dans les petits lieux où l’on vit des moments qui nous marquent. Et où on sort en se disant là il s’est passé quelque chose.
Ce n’est pas le même rapport du tout, au public, à la dynamique du spectacle. Dans un petit lieu tu peux t’adresser directement, quasi individuellement, tu peux te permettre de faire 2 chansons tout seul à la guitare, de prendre le temps de raconter quelques « conneries ». Le public est beaucoup plus attentif, captif. Sur une grosse scène, tu es obligé de créer une dynamique forte, de booster, c’est un flux tendu permanent. Temps morts et relâche interdits. Dans un festival, il faut vraiment tenir les gens en haleine car sinon ils partent, ils changent de scène, vont à la buvette, ailleurs.

Photo David Desreumaux
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Hexagone : Tu tournes avec plusieurs formules : en quartet, en solo dans tous petits lieux et depuis cette année en duo guitare accordéon.
Chouf : Le quartet, bien sûr, c’est la formule la plus adaptée pour présenter l’album. Et le quartet n’est pas destiné uniquement pour les grandes salles, cela nous arrive de faire des petits lieux. On a joué dans une grange, chez des gens en acoustique, à quatre.
Le solo c’est pour les courtes durées. Les chansons ont vraiment été écrites pour l’arrangement de groupe avec les cuivres, la batterie. Donc je ne me sentais pas trop de tenir une heure et demie tout seul avec ma guitare, c’est compliqué.
Quand t’es pas trop connu, que tu dois faire ton nom à partir de petites scènes souvent on te demande une formule assez légère et du coup le duo s’est imposé un peu comme la formule idéale par rapport à l’univers de l’album. Avec l’accordéon, on garde l’esprit peut être un peu fanfare des cuivres et en même temps, on assoit la rythmique main gauche. Cela permet aussi de ne pas chanter tout le temps, d’avoir des parties musicales avec des thèmes, des riffs, des mélodies. C’est aussi l’idée de faire un concert assez chanson dans un esprit plutôt acoustique. Peut être, dans un autre contexte, demain, j’aurai envie de faire un duo avec une autre guitare avec un piano.

Hexagone : Tu joues beaucoup en tant que Chouf mais tu aimes beaucoup jouer en dehors de Chouf, dans plusieurs autres groupes. C’est bien de changer de contexte, de ne pas être toujours devant, de partager ? 
Chouf : Pour TSF, le groupe de ska jamaïcain, qui existe depuis dix ans, c’est surtout bien d’avoir un autre rapport dans la musique, dans la danse et dans l’énergie physique. J’y joue de la guitare et je fais les chœurs. C’est un peu ma récréation, une bouffée d’oxygène. Tous les deux mois, le collectif Les Fils de Ta Mère (re) visite un répertoire d’un artiste ou d’un thème sous la forme d’un cabaret chanson. J’y participe avec mes potes toulousains dont Manu (Galure) et Florent (Gourault). Et j’ai toujours un trio de rue Les Cotons Tiges. Sur tous ces projets-là, je suis la même personne, que je sois guitariste dans un groupe de ska ou chanteur dans un concert de chansons.
Ce qui nous a toujours intéressés avec mes groupes de copains c’est la scène, c’est jouer. J’aime bien faire des disques. J’aime bien être en période de composition. Mais la finalité, c’est d’avoir une nouvelle matière à jouer sur scène.

Hexagone : Tu utilises souvent les mots « pote » et « copain » dans ton vocabulaire et tu joues dans des groupes de « potes. » C’est important pour toi ?
Chouf : Oui, vraiment. Pour moi, c’est indispensable. On est des privilégiés de pouvoir consacrer notre vie à notre passion, à ce qui nous tient vraiment à cœur. Alors autant faire ce métier avec des gens que tu apprécies ! Si au départ ce n’est pas forcément des potes avec qui je vais jouer, en général ça le devient, parce que sinon on n’a pas grand-chose à faire ensemble. Quand tu es sur une scène, il faut porter un propos, l’apporter au public et à mon avis ce n’est jamais aussi bien porté que par une énergie humaine commune.

Photo David Desreumaux
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Hexagone : On te voit régulièrement en invité d’autres artistes, et parfois, au bar Chez Ta Mère, en fin de soirée prendre ta guitare et chanter des reprises. C’est un besoin, un plaisir ?
Chouf : La musique c’est fait pour s’éclater. Et à certains moments il faut relâcher la pression. Se faire plaisir, faire plaisir aux gens.
En plus d’aimer la chanson, je suis très curieux ! Et aller voir des concerts c’est prendre du plaisir en tant qu’auditeur. C’est aussi très important parce qu’il ne faut pas imaginer qu’il n’y a que ce que l’on fait qui tient la route. Il faut aller voir un peu ce que les autres font, ce qu’ils ont à dire, et comment ils le font et comment ils le disent. Parfois tu vois des choses à ne pas faire et parfois à atteindre. Tout cela nourrit ta manière d’être sur scène.

Hexagone : Tu as parlé de « potes » tout à l’heure et si on revient à la discographie on voit que les textes ou/et musiques sont parfois de toi ou souvent faites par des copains musiciens Toulousains (Manu Galure, Olivier Gil sur le premier, Florent Gourault sur le dernier) 

Chouf : Oui. Il y a eu aussi sur les premiers Philippe Sizaire, surtout conteur et aussi auteur de chansons pour Reggiani. Et un autre copain Ludo avec une écriture plus narrative, un angle assez engagé. Effectivement au début, j’ai vraiment eu besoin d’avoir recours à des textes de copains parce que je n’avais pas assez de matière.

Hexagone : Mais tu as aussi écrit dans le premier…
Chouf : J’ai écrit quelques titres. Mais chanter les autres me permettait aussi de désacraliser. En fait il faut qu’à un moment donné je sois vraiment un interprète au service d’un répertoire. Et quand je suis chanteur je ne fais plus attention à qui a écrit quoi, je m’approprie tout, je me réapproprie tout. Du coup, avoir d’autres textes m’a permis d’assumer une globalité et de mettre mes premières chansons dans cette globalité là. J’en ai vraiment eu besoin pour assumer la scène. Et puis je suis assez critique sur plein de choses alors je le suis aussi sur moi.

Hexagone : Dans L’hôtel des fous beaucoup de textes et de musique sont signés Chouf.
Chouf : Sur les 11 titres j’ai écrit 7 textes et toutes les musiques sauf une. Donc effectivement c’est la direction. Aujourd’hui, cela me parait plus évident d’écrire les textes et musiques que j’ai envie de dire et de faire entendre. Mais à l’avenir, je ne m’interdis pas du tout d’avoir des textes de copains ou de rencontres que tu fais au fil du temps.

Photo David Desreumaux
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Hexagone : On trouve aussi des reprises : Maria Suzana de Michèle Bernard dans le premier album, le superbe Les enfants de Louxor de Dimey dans le dernier. Pourquoi ces choix là ?
Chouf : Maria Suzana c’est une belle rencontre, une grosse émotion. A l’époque j’avais l’habitude de la chanter beaucoup dans les bars, notamment avec Grabowski. C’était naturel de la mettre dans l’album et d’ailleurs Grabowski fait la guitare. Les enfants de Louxor me plaisait beaucoup, en plus elle correspond complètement au propos défendu dans l’album. Et puis sur le prochain il y aura peut être encore une reprise …

Hexagone : L’autre vendredi tu as gagné la sélection Sud Ouest de Vive la Reprise. A l’occasion, sur les quatre titres, tu as interprété trois reprises là ou d’autres n’en font que deux. Tu peux nous parler de tes choix ?
Chouf : Pour le titre de Michèle Bernard, Maria Suzana c’était une évidence. Pour les Têtes Raides, j’adore ce groupe, j’ai choisi l’une des premières chansons qui m’a marqué ; et l’idée était de me la réapproprier dans mon univers musical. Et après, je suis parti sur une thématique autour de portraits ou sur les femmes. Du coup j’avais une nouvelle chanson qui parle d’Alzheimer et de ma grand-mère. Et Mimi la douce ça me plaisait, et elle a été reprise aussi par Magyd Cherfi qui en a fait une superbe version.

Hexagone : Sur scène tu dis que tu es « un artiste accessible » prêt à te « mélanger aux gens après le concert pour parler et pour boire » et pour « remettre dans l’économie locale l’argent gagné dans le concert et la vente de disques. » Le Chouf de ville ressemble au Chouf sur scène ?
Chouf : Le chanteur sur scène ne peut pas être exactement ce qu’il est dans la vie. Mais, en même temps, pour que le public y croie il faut qu’il y ait un peu de vrai là dedans, il perçoit vite si ce que le chanteur dit est faux. En scène, on raconte plein de conneries pour l’artifice du spectacle mais pour embarquer les gens dans nos histoires il faut être un peu authentique.


Pour plus d’infos, rendez-vous sur le site de Chouf. On signale ses prochaines dates : le 11 Novembre à Cébazat (Semaphore en chanson), le 22 Novembre à Ganties (31) en duo, sans oublier, Les Fils de Ta Mère chantent Barbara du 7 au 9 Novembre à Toulouse (Chez Ta Mère).


5 Commentaires

  1. Bravo pour l’article ! On apprend de belles choses sur un artiste toulousain accessilble et prometteur. L’interview est très bien tourné ! Vive l’humain ! Vive la proximité ! Vive la musique ! Vive Chouf !

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