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Makja – Un camp

Makja
Photo Marie-Hélène Blanchet

Makja, est une de mes belles découvertes aux Rencontres d’Astaffort de mai 2015. Il m’avait touché par l’intensité de son interprétation. Basé en Aquitaine, on le voit malheureusement trop peu en région parisienne, mais depuis j’ai gardé un œil attentif sur l’évolution de ses projets. C’est donc avec joie que j’ai appris la sortie d’un EP en mars !

Dans l’EP, Un camp, qui sortira le 18 mars et qui est le premier d’une série de trois, Makja dévoile son talent au grand jour, au travers de textes forts et de magnifiques arrangements. Avec cette interprétation toujours aussi prenante, il nous tient en équilibre sur un fil. L’intention est forte et les émotions fragiles. Quatre titres, Décédé, Seule, Wake up et Un camp, quatre sujets difficiles d’abord. La musique prend aux tripes et les textes touchent l’âme. Makja a cette faculté de nous choper dès les premiers mots. Je ne vais pas parler précisément des chansons, le rapport écrit n’y suffirait pas. Ce disque, il te faudra l’écouter pour comprendre ce que je veux dire. Parce qu’il y a le fond, la forme, la justesse, l’intensité, l’émotion dégagée… et que comme Makja a mis la barre très très haut, je préfère te laisser écouter et découvrir les titres par toi-même. « Si tu ne viens pas au maquis, Makja viendra à toi… »  Pour patienter jusqu’à la sortie de l’EP, tu peux d’ores et déjà te jeter sur Un camp sur Youtube. 

Balthaze, un visible animal

Balthaze sera sur la scène du Zèbre de Belleville le 24 mars pour le concert de sortie de son premier album. C’est un artiste que je connais maintenant depuis quelques mois. Dès que j’ai découvert quelques uns de ses morceaux, son projet m’a tout de suite parlé. Depuis, je l’ai revu sur scène régulièrement, dans des formules différentes et avec de nombreux instruments. En solo, en trio, avec pleins de copains sur scène, invité par d’autres artistes, à la guitare, au banjo, au mandole… Et à chaque fois, il fait mouche. Avec des textes forts et des sonorités remplies de multiples influences, son répertoire est très riche. Il y a quelque chose qui me touche tout spécialement dans ce qu’il fait. Je ne saurais dire si c’est son approche de la musique, la façon dont il nous emmène voyager avec, la sincérité de l’interprétation, l’importance du contenu ou l’authenticité de l’artiste. Certainement l’association de tout ça à la fois. Alors forcément, j’ai eu envie de lui poser quelques questions. 

Balthaze
Photo Marie-Hélène Blanchet

Hexagone : Quand as-tu commencé la musique ?
Balthaze : La première fois que j’ai pris un instrument, c’était dans ma cité à Blanc-Mesnil. Je devais avoir 15 ou 16 ans. Un jour un pote est arrivé avec une guitare dans la cité. Tout le monde l’a prise pour essayer, et moi, très vite je trouve le thème de Paint it Black des Rolling Stones. Petit à petit, tous les jours j’ai trouvé de nouveaux trucs. Ensuite, il est venu avec un cahier d’accords et j’ai très vite appris. En un mois et demi ou deux mois je faisais déjà une dizaine de chansons. Je suis gaucher, mais comme à l’époque je ne savais pas qu’on pouvait changer la guitare de côté, j ‘ai appris à jouer à droite dès le début et c’est encore ce que je fais.

Hexagone : Quand as-tu choisi d’en faire ton métier ?
Balthaze : En 1996-97, je jouais des percussions et j’ai commencé à être percussionniste pour des soirées parisiennes. J’étais en duo avec un pote, on jouait et on accompagnait des DJ. Par la suite, j’ai intégré un big band de Jazz et un groupe de funk. 

Hexagone : Quand as-tu commencé à écrire ?
Balthaze : Dès le début. J’avais 15 ans quand le hip-hop est arrivé dans les cités en 89. Quand j’étais plus jeune, j’écrivais des poèmes que je gardais secrets longtemps, des poèmes pour les filles. Personnes ne les a jamais lus. Les premières traces de textes que j’ai écrits qu’il me reste, je devais avoir 18-19 ans. Ensuite, quand le hip-hop est arrivé, ça a été un défouloir d’écriture pour moi. C’est à ce moment-là que je me suis dit qu’on peut écrire ce qu’on veut, comme on veut, et de la façon qu’on veut. Après je me suis détaché de ça parce que je trouvais que ça tournait tout le temps un peu en boucle. Je n’aime pas être prisonnier de l’écriture, d’avoir juste un style. C’est pour ça que dans mon répertoire, je peux aborder des thèmes amoureux comme politique, ou avoir des textes surréalistes comme la chanson J’attends qui ne veut rien dire. C’est intéressant aussi de n’avoir que des mots qui attirent une mélodie.

Balthaze
Photo Marie-Hélène Blanchet

Hexagone : On te voit régulièrement t’accompagner à la guitare, au banjo, à l’harmonica, et depuis peu, au mandole. Pourquoi tous ces instruments ?
Balthaze : A la base, je suis percussionniste. Et un percussionniste ou un batteur, pour les autres musiciens, ce n’est pas un vrai musicien. Il faut souvent prouver deux fois plus aux gens que tu sais faire de la musique. Donc dès le départ, j’ai considéré chaque instrument que je prends comme une percussion. Je suis très rythmique dans ce que je joue. La première fois que j’ai fait du piano, pour moi, mes doigts étaient le prolongement du marteau qui va taper sur la corde du piano. Souvent en France on apprend d’abord le solfège, les notes, l’écart entre les notes, les soupirs, etc. On commence par la technique pour ensuite jouer. Je trouve ça déplorable pour la musique. La musique c’est jouer, il faut jouer. Moi je pars du rythme, et j’aime cette idée.

Hexagone : D’où t’est venu l’envie de jouer du mandole ?
Balthaze : Ça m’est venu de Sam Karpienia du groupe Dupain. Il y a 4 ou 5 ans, j’étais en tournée en Haute Savoie et je croise quelqu’un avec qui on discute musique et qui me dit qu’il écoutait Sam Karpienia. Je ne connaissais pas, alors il me passe le disque. Ça devient ma bande-son de l’été. Je me dis que cet homme est incroyable, et qu’il faut que je joue du mandole. Concours de circonstances, l’année dernière Sam me contact par l’intermédiaire du gars qui m’en avait parlé, pour savoir si je pouvais les héberger parce qu’ils venaient faire une date par ici pour la sortie de l’album de Dupain. Bien sûr, je dis oui. On se retrouve Sam et moi en train de boeufer. Et là, l’envie de jouer du mandole me revient en tête. Je voulais en jouer, absolument. C’est un instrument fabuleux qui est typé oriental mais qui peut sonner très rock aussi.

Balthaze
Photo Marie-Hélène Blanchet

Hexagone : Ton premier disque Invisible animal va bientôt sortir. Que peux-tu nous dire de cet album ? Comment a-t-il été créé ? Ressemble-t-il exactement à ce que tu voulais ?
Balthaze : Je fais de la musique depuis longtemps, et j’ai participé à des projets qui ont plus ou moins bien marché. Jusque-là, je n’ai pas voulu faire de projet solo. Je suis un bosseur, j’ai été forain, je vendais des cuirs sur les marchés, j’ai été palefrenier, j’ai fait 10 000 métiers en fait. Mais je ne me sentais pas légitime dans ce métier. Il a fallu un coup dur il y a trois ans pour que je me dise que ce coup-là il fallait y aller. J’ai appelé Fanch qui m’a dit de venir jouer à La Rochelle à La Calhutte avec eux. Là-bas, je rencontre Yann qui joue du banjo avec qui je m’entends très bien. Il me dit qu’il a un petit studio chez lui, et propose d’enregistrer mon album. Je croise Jean-Louis à qui je propose de venir jouer avec nous sur l’album et qui accepte. On se retrouve là-bas, et on rassemble nos forces. Les gars ne connaissaient pas les morceaux. On s’est installé dans la pièce, avec ma guitare espagnole, le banjo et la contrebasse. Je faisais une fois le morceau « chanté », la deuxième fois on le jouait « instrumental », la troisième fois on branchait les machines. Au bout de la 3e ou de la 4e fois, on avait la prise. Ensuite, j’ai rajouté des batteries, des percussions, des cuivres, des violons, et les voix. Cet album, c’est un album d’intentions. Ce n’est pas un album travaillé comme la plupart des albums très construits. C’est mon premier album, et je n’avais pas envie de me mettre de pression, il fallait que ça reste naturel puisque ma musique je l’ai toujours faite naturellement. J’ai trouvé l’équipe parfaite pour ça, ils ont été au top. Quand tu écoutes l’album, tu entends que toutes les intentions sont là. C’est un album assez disparate, Brooklyn est très rock, Une monture sans nom très folk. Je n’ai aucune limite en musique. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans un style, j’aime trop la musique pour ça. Je peux jouer un Mickaël Jackson et juste après un Brassens, ça ne me pose aucun problème.

Balthaze albumHexagone : Le concert de sortie de ce nouveau disque aura lieu le 24 mars au Zèbre de Belleville. Qu’est ce qui est prévu pour cette soirée ?
Bathaze : On sera en trio, Nico à la contrebasse, Benj au sax baryton et aux grosses caisses, et moi avec le banjo, la guitare et le mandole. On est en train d’affiner les morceaux pour se dépasser musicalement. J’ai laissé moins de place à l’improvisation, je suis en train d’écrire toutes les parties harmoniques. Il y aura des invités et je pense que ça va être une fabuleuse soirée.

Hexagone: Qu’est ce que c’est la scène pour toi ?
Balthaze: C’est une bonne question. Je suis en pleine mutation, je ne sais pas du tout. Au départ, c’était un exutoire, une puissance d’exécution, un truc qui explose quoi. Maintenant, je suis moins là-dedans. Ce que je peux dire, c’est que la scène, c’est l’occasion de communier avec une foule. Il y a quand même un truc pas naturel, à jouer branché, avec des retours dans la gueule devant des gens qui vont t’applaudir sous des lumières. Je pense que la façon qu’on a de plus naturelle de faire de la musique, c’est de prendre un instrument et d’en jouer en acoustique. Que se soit seul ou avec des gens, rien ne peut remplacer l’acoustique. Avant j’avais une attitude très rock sur scène, maintenant, je cherche un rapport plus doux.

Hexagone : Est-ce qu’il y a une de tes chansons qui a une place spéciale pour toi ? Si oui, laquelle et pourquoi ?
Balthaze : Je crois que Mon perchoir a un truc particulier. Je crois que je n’avais jamais été autant en accord entre le moment où je l’ai écrite, et la façon dont j’arrive à retranscrire à chaque fois ce même instant. C’est quelque chose de très personnel, ça parle de ma solitude. Je me souviens d’un jour où je suis allé jouer dans un café à Nantes avec Fanch, et c’était n’importe quoi. Il y avait énormément de bruit, et un match retransmis. Fanch me dit que je vais me ramasser, mais j’y vais quand même. Je commence par cette chanson, et là un grand silence s’installe dans le bar. C’était dingue. C’est là que je me suis rendu compte que cette chanson à ce truc-là. 

Balthaze
Photo Marie-Hélène Blanchet

Hexagone : Tu as posté sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines la chanson Paname. Peux-tu nous raconter l’histoire de ce titre?
Balthaze : La version d’aujourd’hui de Paname, c’est l’association de deux chansons. C’est Paname que j’ai écrit à l’époque de Detchko. On la jouait sur scène, on voulait la mettre sur le 2e album, mais finalement il ne s’est jamais fait. Quand j’ai pris le mandole, il y a eu une évidence de mettre ce texte sur une mélodie au mandole que j’avais trouvé, mais ce n’était pas avec le même refrain. Juste après le 13 novembre, j’avais repris une chanson que j’avais écrite en rentrant de Sarajevo. J’en ai écrit deux à ce moment-là. Qui se rappelle de quoi et Prête-moi ta ville. « Prête-moi ta ville avant qu’il ne prenne la mienne… » Là-bas, les gens m’avaient dit « Prends des photos, va montrer aux gens, n’oubliez jamais ce qu’il s’est passé. J’espère que je serai le bienvenu chez toi, tu es le bienvenu chez moi ». J’ai entendu ce genre de choses. Je n’ai jamais entendu « Ces connards de mecs qui sont venus nous bombarder, toi avec ton pays »… Je n’ai pas entendu ça, j’ai entendu tout l’inverse, que du positif. Donc quand je me suis mis à chanter Prête-moi ta ville après le 13 novembre, tout seul chez moi. Et quand je me suis mis à faire Paname après, j’ai su qu’il fallait mettre les deux ensemble. Donc c’est les couplets de Paname et le refrain de Prête moi ta ville. Effectivement il y a une résonance avec le 13 novembre mais je ne voulais pas écrire exactement là-dessus. J’ai écrit des choses à ce moment-là, mais c’est encore trop frais. Et en tant qu’artiste, je pense qu’il faut faire preuve de pudeur aussi. On a tous écrit là-dessus, on a pu le voir ou pas, on a pu en être victime ou pas. Moi j’ai été touché de près lors de ses attentats. Mais il faut respecter les gens, arrêter d’être toujours sur soi et être ouvert sur le monde. C’est important de respecter nos morts, de dire aux gens que Paris est une fête et que nous allons fraterniser contre cette connerie-là. Paname, elle raconte ma ville que j’aime qui me déteste parfois, et c’est parfois moi qui la déteste. C’est un état d’amour entre une ville et un homme.

Hexagone : Si tu devais choisir une seule chanson (tous artistes confondus), ça serait laquelle ?
Balthaze : Toulouse de Nougaro. C’est une chanson qui me fout les poils à chaque fois. Je n’ai jamais voulu m’accompagner à la guitare sur celle-là, je ne la chante qu’a cappella. Elle a cette puissance d’être aussi belle a cappella qu’instrumentalisée. C’est quand le lyrique se mélange à la variété. C’est un titre fabuleux. Il flâne dans sa ville, et il raconte ça tout simplement.

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Photo Marie-Hélène Blanchet

Hexagone : Quels sont tes projets à cours et à long terme ?
Balthaze : Je suis en train de monter une comédie musicale autour du conte Le vilain petit canard avec des scolaires handicapés mentaux d’Aubervilliers. Elle se jouera le 22 mars à l’Espace Renaudie d’Aubervilliers en journée. C’est un travail fabuleux. Le 24, la sortie de l’album, et derrière quelques dates de tournée. Après, ce métier est très étrange parce que pour l’instant, il n’y a pas beaucoup de dates. Les festivals ne veulent pas de moi, sûrement parce que je n’ai pas d’équipe de production derrière moi. Je sais qu’ils changeront d’avis, parce que je sais que scéniquement, on tient vraiment la route. Mais aujourd’hui, pour jouer et être entendu, c’est hyper compliqué. Je commence à penser au deuxième album, qui sera vraiment autour de l’axe du mandole.

Hexagone : Tu as également un projet que tu présentes uniquement sur scène, en reprenant l’album Harvest de Neil Young. D’où t’est venue l’envie de ce projet ? Pourquoi cet artiste, et cet album précisément ?
Balthaze : C’est quelque chose que je ne développe pas plus que ça pour ne pas faire de l’ombre au trio « Balthaze », mais je vais continuer à le faire régulièrement. Ça marche super bien ! Le choix de Neil Young et de Harvest, c’est parce que je l’ai découvert il y a 10 ans et qu’à l’époque j’étais amoureux d’une comédienne avec qui je vivais une très belle histoire, et dans l’album il dit « I fell in love with the actress. She was playing a part that I could understand. » et quand j’ai entendu cette phrase, j’ai pleuré. Je me suis dit qu’il disait exactement ce que je ressens, et je n’avais jamais entendu ça de la part de personne. Au départ, ce n’est pas du tout ma musique Neil Young. Étant un gamin des cités, j’écoute de la soul, de la funk, des choses ethniques, mais pas du rock. La dernière chanson de cet album, Words, je crois que ça fait partie de mes morceaux préférés au monde. Quand il y a ce solo de guitare au milieu du morceau, à chaque fois il me met les poils. On rend souvent hommage à l’oeuvre intégrale d’un artiste, mais moi j’aime l’idée de rendre hommage à un album. Parce qu’un album, dans l’histoire d’un artiste, ça représente quelque chose. C’est un travail d’une ou plusieurs années. La personne qui a fait ce disque a eu envie de mettre quelque chose dedans. C’est un morceau de vie. C’est pour ça que je crois que je ferai tout le temps ça. Le ou la prochaine artiste que je reprendrai, je ne sais pas encore qui, ça sera encore à travers un album. C’est ma façon de leur rendre hommage.

Hexagone : Peux-tu nous citer quelques artistes que tu conseilles d’aller découvrir ?
Balthaze : Fanch dans son nouveau spectacle où il est entouré de cordes, Thomas Pitiot dans son spectacle jeune public, Margot Cavalier qui vient de sortir son 1er album, le dernier album de Chloé Lacan qui est une merveille, René Lacaille èk Marmaille en tournée pour l’album Gatir, Sam Karpienia bien évidemment, 3 minutes sur Mer, C gens là.Lise Martin, Nicolas Joseph, Big Delta etet la liste est longue… j’en oublie certainement…


Sélection pop et rock du mois de mars

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Mars et ses giboulées pointent le bout de leur nez, mais heureusement Hexagone t’a prévu une sélection de concert parisiens qui ne va pas te donner froid. Il n’est en revanche pas impossible que tu rentres chez toi trempé, mais ce ne sera pas à cause de la pluie… Si c’est ce que tu aimes : bouger, danser de façon complètement désordonnée voire pogoter, les concerts de ce mois à ne pas louper sont : Mustang, groupe Rock qui sera accompagné en première partie du son garage d’Entracte Twist. On ne s’en lasse pas ! Les CCLC vont également t’en foutre plein les oreilles avec Les jardins suspendus de Babylone et Grand Blanc te plongera dans la nuit noire, noire et ouvrira ton cœur froid comme un frigo pour le décongeler direct. Mais le top du top, ce sera La Femme, groupe New Wave qui a fait sensation à la sortie de leur premier album. Ils reviennent sur scène pour nous présenter le prochain à venir.

Si tu veux des choses un peu plus posées, pas d’inquièt’, on t’en donne aussi. Tu peux aller voir le RnB planant d’Arkadin, les textes dynamiques d’Eddy de Pretto, ou encore GiedRé et ses chansons à l’humour noir. Bon on a dit posé d’accord, mais pas de là à t’endormir non plus ! Et entre les deux tu as Minou, Luciole et Nach. Tu n’as plus qu’à faire ton choix !

7 mars : Eddy de Pretto, aux Trois Baudets, 20h

8 mars : GiedRé, au Café de la Danse, 20h

9 mars : Minou + Luciole, aux Trois Baudets, 20h

11 mars : Mustang + Entracte Twist, à la Mécanique Ondulatoire, 20h

12 mars : CCLC, à L’Alimentation Générale, 21h00

14 mars : Arkadin, au Point Ephémère, 19h

15 mars : Grand Blanc, à la Maroquinerie

22 mars : Nach, au Café de la Danse

23 mars : La Femme, à l’Olympia, 20h00

 

Finale du Prix Georges Moustaki 2016 en vidéo

Tu n’as pas pu assister à la finale du Prix Georges Moustaki ? Ou alors, tu y étais et tu rêves de revivre ces beaux moments ? Figure-toi que c’est possible en visionnant la playlist ci-dessous. On est sympa à Hexagone non ? Tu retrouves les 7 finalistes dans l’ordre de passage : Anastasia, Pauline Drand, Eskelina (Prix du Jury et Prix du Public), Hi Cowboy, Orso Jesenska, François Puyalto et ZO.

On fera un retour écrit complet sur le Prix Moustaki dans le numéro Zéro du magazine papier qui est en préparation actuellement. La date de diffusion numérique n’est pas encore fixée mais reste prêt, ne te laisse pas surprendre. Le printemps apporte toujours de belles pousses…

N’oublie pas de sélectionner le mode HD dans la qualité de la vidéo.


« Quand les souris dansent » ouvre la saison des festivals lyonnais à la Coix-Rousse

C’est la saison des festivals qui débute à Lyon. « Quand les souris dansent » ouvre le bal dès le samedi 5 mars par un bel après-midi festif et convivial comme on les aime à la Croix-Rousse où se déroule l’évènement. J’ai rencontré Christophe Cerri qui est l’un des piliers de l’organisation de ce festival et de Cocotte Prod, la structure qui le porte.

QUAND LES SOURIS-05-07-2014-BLACKROOM-@david-desreumaux-640Hexagone : Peux-tu nous présenter Cocotte Prod ?
Christophe : La Cocotte Prod, c’est la suite de la Cocotte Minute, un petit lieu culturel et associatif de la Croix-Rousse qui se trouvait dans les locaux qu’occupent aujourd’hui Agend’Arts.la Cocotte Prod est la suite plus professionnelle de la Cocotte Minute de façon à pouvoir se salarier et salarier les artistes qu’on programme. La Cocotte Prod c’est la partie entreprise du spectacle de la Cocotte Minute. L’association est née officiellement en 2001 et nous avons fêté ses 15 ans en 2015. Le projet est de proposer des alternatives culturelles, sociétales et militantes pour que chacun d’entre nous continue à avoir envie de vivre les uns avec les autres. On dispose pour cela d’une entreprise de spectacle qui salarie tous ceux qu’elle emploie et une activité de sensibilisation au handicap, plus exactement, aux différences. Ces ateliers se passent à la Croix-Rousse mais aussi ailleurs à Lyon et Villeurbanne et on va mettre en place des ateliers itinérants qui pourront se passer dans toute la région Rhône-Alpes.

Hexagone : Que faites-vous en matière de programmation ?
Christophe : Le projet c’est de créer des événements ponctuels avec des salles partenaires comme nous allons le faire en automne prochain à la salle croix-roussienne, « Sous le caillou », où nous allons proposer une semaine avec des artistes « émergents » ou « en devenir ».

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Photo Julien Petit

Hexagone ; Quand a été créé le festival ?
Christophe : Nous en sommes à la 8ème édition. On a commencé à la Cocotte avec un petit festival assez intimiste, un festival de poche avec 150 festivaliers sur 3 jours au maximum. On est maintenant sur un format de 2 semaines avec 7 ou 8 événements et 1800 à 2000 festivaliers. La programmation se fait sur des coups de cœur. On construit chaque édition autour d’un fil conducteur. On était au départ axé sur des petits formats chanson et on est maintenant plus « musiques actuelles » avec cette année de l’électro-dub ou de la musique traditionnelle mongole. On ouvre donc de plus en plus à toutes les disciplines. Les années passées, on a pu programmer Batlik, Claudine Lebègue, Yoanna, Les Blérots, Lenine Renaud , Balmino, Karpatt, Balbino Medellin, La Mine de rien.

Hexagone : Et cette année, quelle est la programmation en chanson ?
Christophe : On a deux coups de cœur d’abord, la chanson urbaine, le slam de Mehdi Krüger et Zim qui sont programmés au Bal des Fringants. On aura ensuite un groupe de Saint Etienne, Barrio Populo qui propose de la chanson énergique et cuivrée à la salle de la Ficelle. On a pu adapter la jauge des salles en fonction du public attendu.

Hexagone : Sur quel budget pouvez-vous compter pour le festival ?
Christophe : On est soutenu par la Métropole et la Ville de Lyon ainsi que par le Ministère de la Culture. On est soutenu aussi par un sponsor privé, Harmonie Mutuelle. Les subventions représentent 35 % d’un budget d’environ 25 000 euros, le reste étant couvert par le travail de l’association et la billetterie. On ne veut pas dépendre uniquement des subventions et perdre notre indépendance et on espère bien atteindre cette année les 2500 festivaliers.

En mars à La Menuiserie

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On est début mars, c’est donc le moment d’envoyer la programmation à La Menuiserie, parce que le 15, il sera trop tard !

Bah oui, parce que ne serait-ce parce que le 12, c’est K! qui sera sur scène, pour présenter son Fantastik Show, alors ça serait vraiment dommage de louper ça (mais vraiment, quoi) !

T’as aussi le 25, qui est une date à noter dans ton agenda. Parce que le 25, ça sera au tour de Fanch ! Et fanchement, le autres je ne te les déconseille pas ! Au contraire ! Viens voir ou découvrir le Bambi Zombie de Clémentine de Chabaneix, Ivan Tirtiaux qui sort ces temps-ci un très bel album intitulé L’envol, Florent Vintrigner dont je ne te ferai pas l’affront de faire la présentation à toi amateur de chanson.

Allez, je te file la programmation complète, t’as plus qu’à faire ton choix ! A La Menuiserie, n’oublie pas, on y mange bien aussi et c’est des copains parce que c’est des gens bien !


Vendredi 11 : Florent Vintrigner
Samedi 12 : Le Fantastik Show de K!


Vendredi 18 : Ivan Tirtiaux + Paul Van Eersel
Samedi 19 : Bambi Zombie


Vendredi 25 : Fanch
Samedi 26 : Double Exil

En mars à L’ACP La Manufacture Chanson

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Jolie programmation en ce mois de mars à l’ACP La Manufacture Chanson.

Revue en détail.

Tous les lundis, c’est Volo qui ouvre le bal de la semaine, avec des premières parties de premier choix (Gauvain Sers, le 7, et Missonne, le 14, par exemple).

Le 11, c’est un beau plateau qui sera servi : Nellyla et Andoni Iturrioz.

Le 16, on aura le droit à Eskelina, avec Flo Zink en première partie.

Et Danny Buckton Trio, le 23, à ne louper sous aucun prétexte !


Lundi 7 : Volo (avec Gauvain Sers en première partie)
Vendredi 11 : Nellyla + Andoni Iturrioz
Samedi 12 : David Ford


Lundi 14 : Volo (avec Missonne en première partie)
Mercredi 16 : Eskelina (avec Flo Zink en première partie)
Vendredi 18 : Nazzazzan Quartet


Lundi 21 : Volo (avec Paulka en première partie)
Mercredi 23 : Danny Buckton Trio
Vendredi 25 : Livane


Mercredi 30 : Davy Kilembé (avec Sollex en première partie)

En mars au Forum Léo Ferré

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Haut lieu de la chanson francophone s’il en est, le Forum Léo Ferré est aussi un endroit fort sympathique et accueillant où l’on aime se retrouver, discuter, boire un verre, faire des rencontres, avant d’écouter les concerts de la soirée.

Mais toi, si t’es un vieux ronchon, voire une vieille ronchonne, qui ne veut voir et parler à personne, bref, faire ton ursidé, tout(e) seul(e) dans ton coin, mais que tu veux quand même écouter de la bonne musique (c’est tout à ton honneur), je te fais un p’tit résumé, histoire de t’allécher par la programmation (à défaut de miel).

On commence le 4 et le 5 mars par du Brel, du Ferré et du Brassens, avec Francesca Solleville, Bruno Brel et Yves Uzureau. Le 6, c’est Corine Chabaud qui chantera du Barbara.

À noter aussi dans ton agenda, Guillaume Farley, le 10, avec le collectif Les Beaux Esprits qui sera suivi le 11 par la magistrale Nathalie Miravette.

Le 18, c’est Céline Caussimon qui viendra raconter son père Jean-Roger alors que le 19, Enzo Enzo sera en trio jazz.

Autre soirée à ne pas rater, c’est le dimanche 20 mars avec Les galops du Cheval d’or. On les a vus en version réduite en décembre dernier, on t’en a mis un extrait en ligne. La troupe des Cabarettistes revisite l’histoire de ce cabaret de la Contrescarpe, Le Cheval d’or, haut lieu de la chanson des années 55 à 69. C’est beau, bien interprété et inconsciemment le spectacle repose au centre de la table la nécessité d’un débat autour des lieux de chanson. Salutaire en cette période de vache maigre de lieux de diffusion artistique.

Si tu ne sais toujours pas ce que c’est que « les goguettes », primo, je ne te félicite pas, et deuxio, t’as intérêt à te rattraper le 24 pour rectifier ça, avec Les goguettes en trio… mais à 4.

Le 26, t’es booké(e) d’office parce que c’est juste Manu Lods qui officiera ce soir-là. Il risque de l’avoir mauvaise si tu ne viens pas. Manu Lods, c’est la cerise sur le gâteau d’un mois de mars riche en chansons au forum.


Vendredi 4 et Samedi 5 : Francesca Solleville, Bruno Brel et Yves Uzureau
Dimanche  6 : Corine Chabaud (17 h)


Jeudi 10 : Guillaume Farley (Les Beaux Esprits, avec GaliM en première partie)
Vendredi 11 : Nathalie Miravette
Samedi 12 : Serge LLado
Dimanche 13 : Daniel Colin, Dominique Cravic, Mathilde Febrer, Jean Philippe Viret (17 h)


Jeudi 17 : Le grand orchestre du Spoumj
Vendredi 18 : Céline Caussimon
  Samedi 19 : Enzo Enzo
Dimanche 20 mars : Les galops du cheval d’or (17 h)


Jeudi 24 : Les goguettes en trio… mais à 4
Vendredi 25 : François Corbier
  Samedi 26 : Manu Lods (avec Jeanne Rochette en première partie)


Jeudi 31 : Monica Passos

Toulouse : la sélection des concerts chanson de mars

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En mars, ça repart fort. Peut être la sélection la plus imposante proposée depuis la création de cette rubrique il y a un an. Pour une fois je te la livre par ordre chronologique pour que tu juges toi-même du nombre et parfois des choix à faire avec plusieurs concerts alléchants à la même date.

Rappel : pour te donner envie de voir ces concerts un clic sur le nom du groupe et tu te trouves sur le dernier article Hexagone publié, un clic sur le nom du lieu et tu obtiens son site pour les infos pratiques.


Une première semaine qui donne envie d’enchaîner les concerts de mercredi à dimanche

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

On démarre par le Bijou et par Daran les 1er et 2 mars, que je n’ai jamais vu sur scène et que je vais donc découvrir. Il vient en France pour quelques dates et a des fans. Par exemple, une parisienne, passionnée de chanson, a décidé de venir à Toulouse pour ces deux concerts. Le jeudi 3 mars tu as le choix ou plutôt l’embarras. Soit tu restes au Bijou pour le trio musique du monde Joulik (ils jouent aussi le 4). Un groupe que je vois au  minimum une fois par an – dose vitale nécessaire – depuis trois ans. Soit tu vas à l’Espace Croix Baragnon voir Les fourmis dans les mains. Les fourmis dans les mains, à la prestation scénique originale et en trio habituellement, se présentent ici, en grande formation, avec un quatuor à cordes le Black Quartet. Allez on passe Chez ta mère pour la suite de la semaine. D’abord, le vendredi 4 mars pour les auditions du Megaphone tour 2016/2017 de la région Sud Ouest. Une belle affiche. Les toulousains ChoufJules Nectar, les régionaux Délinquante (duo féminin de chanteuses accordéonistes) et Lebelage. Je connais bien les trois premiers et j’ai vu Lebelage, déjà Chez ta mère, l’an passé. Et puis deux découvertes à faire pour moi : le landais Guillo et la néo Bordelaise Mary*. Pour info, je représenterai Hexagone dans le jury. Le lendemain samedi 5, passage du lyonnais Erwan Pinard (en photo de une ), en solo guitare et présentera les titres de son nouvel album, en co-plateau avec le local Ael. Et le dimanche 6, toujours Chez ta mèreAlbert Meslay dans son nouveau spectacle. Il ne chante pas mais il me fait beaucoup rire. Oups, cela va faire 5 spectacles enchaînés ! Bon la semaine suivante ce devrait être relâche, pour se remettre.


Une deuxième semaine qui donne envie d’enchainer les concerts de mercredi à dimanche

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Ronan au Bijou – Photo : Michel Gallas

Et bien non pas de relâche ! Le mercredi 9, passage par la Cave poésie pour aller découvrir Aurore Chevalier, toulousaine déjà programmée au Bijou et à Détours de chant mais toujours pas vue. Pour info elle chantera tous les soirs du mercredi au samedi 12. J’enchaîne avec mes propositions pour la suite de ta semaine. Le jeudi, Benoit Doremus Chez ta mère. Ces derniers temps, il a sorti un album, En Tachycardie, et a fait plusieurs premières parties de Francis Cabrel. Vendredi Marianne Aya Omac au Bijou (et aussi le jeudi). Lors d’un de mes premiers articles je l’avais évoquée comme un de mes gros coups de cœur, comme ma plus grosse émotion en scène des mois précédents. Ne la rate pas ! Une voix extraordinaire et chaleureuse, des propos humanistes, des chants en français, espagnol et anglais, une présence charismatique sur scène où elle est en trio désormais. Le samedi, je te conseille un petit extra : un concert dans une galerie, la galerie Zunzún, avec Ronanvu cet automne au Bijou, et ici en acoustique. Comme cela, le dimanche 13, tu pourras tranquillement revenir Chez ta mère pour le nouveau répertoire des Fils de ta mère : Powête (ils jouent du vendredi au dimanche). A noter le retour du pianiste chanteur Lucas Lemauff, absent depuis plus d’un an dans ce collectif. Avec Gael Carigand, le permanent de cette saison, et la présence bien sûr de Manu Galure. Une composition d’équipe qui donne envie d’aller voir le match.


Une troisième semaine plus calme : petite pause et un tour au Café Plum ?

Photo Flavie Girbal
Photo Flavie Girbal

Tu sais, depuis le mois dernier, que j’ai décidé d’annoncer les concerts chanson du Café Plum à Lautrec (81) même si Lautrec n’est pas atteignable en trottinette depuis Toulouse. Ce mois ci, ils programment Elie Guillou le dimanche 20 mars et La Goutte le vendredi 18 mars. Elie Guillou et sa Rue Oberkampf : épopée épique d’un chanteur émergent dont l’objectif est de jouer au Bataclan. Dans une interview récente pour Hexagone, il explique pourquoi il continue, après le 13 Novembre, à évoquer le Bataclan. La Goutte : j’irai certainement découvrir ce groupe le samedi 19 Chez ta mère. Ceux qui les ont vus en disent du bien. Ils font aussi partie de la sélection des Découvertes Alors Chante.


Une quatrième semaine : pour finir en beauté

Moussu T et Blu

Une ou deux fois dans l’année je délaisse les découvertes ou artistes émergents ou non médiatiquement reconnus et les petites salles pour « me faire » une vedette dans une grande salle toulousaine (Zénith ou Halle aux grains). Le mardi 22 : ce devrait être William Sheller à la Halle aux grains. Le 24 mars: deux concerts ? A 12h30 tu peux t’offrir une pause musicale à la salle Sénéchal avec Victoria Lud. Le trio sort juste d’une résidence en février cloturée par un concert devant une salle pleine. Le soir, direction Le Bikini pour Arno, un sacré personnage. Les 24 et 25 mars Gérald Genty que j’ai découvert et apprécié l’an passé, revient à Toulouse et au Bijou. C’est un vrai plaisir sur scène, on rit beaucoup. Longtemps que je voulais te parler de Moussu T & lei joventsun groupe de La Ciotat, que j’apprécie beaucoup. Deux de ses membres, Moussu T et Blu, son guitariste banjoîste (ça s’écrit ?) sont au restaurant Les Marins d’eau douce (Ramonville) En ballade le vendredi 25 pour un répertoire plutôt intimiste que je ne devrais pas rater. Samedi 26 mars, si tu quittes Toulouse, d’une dizaine de kilomètres à peine, tu peux aller écouter Frédéric Fromet à Castanet (Salle jacques Brel). Je l’apprécie depuis quelques années, et je l’ai vu dans des salles pas forcément remplies. Depuis ses passages hebdomadaires sur France Inter, ses concerts sont souvent complets.

Allez, bons concerts et au mois prochain.

Première soirée « Écoute donc voir » – Zoé Simpson et Gauvain Sers

Le 24 février, c’était la première soirée « Écoute donc voir » au Forum Léo Ferré. « Écoute donc voir », c’est un projet commun lancé par Frédéric Petit et moi-même. Tous deux passionnés de photographie et de musique, nous avons eu envie d’allier les deux régulièrement sur un même événement. Le concept est simple, un co-plateau avec deux artistes que l’on apprécie, et une co-exposition d’une vingtaine de nos photos de concert, le tout organisé environ une fois tous les deux mois au Forum Léo Ferré (qui nous a tout de suite soutenus dans ce projet et co-réalise les soirées). Les deux artistes que l’on a choisis pour inaugurer ce projet sont Zoé Simpson et Gauvain Sers. Zoé, on s’est rencontrés il y a quelques mois, aux Rencontres d’Astaffort. Depuis, elle est en pleine préparation d’un EP. Gauvain, on ne te le présente plus à toi Hexagonaute, on en parle souvent par ici. Et comme tu as suivi et participé au financement lancé sur internet (et bouclé avec grande réussite) il y a quelques mois, tu sais qu’il bosse sur son premier album.

Zoé Simpson
Photo Marie-Hélène Blanchet
Zoé Simpson
Photo Marie-Hélène Blanchet

Zoé Simpson ouvre la soirée. Les premières notes de piano commencent, Zoé y dépose délicatement quelques prénoms de femmes. Une atmosphère intimiste s’installe, comme si elle était en train de nous ouvrir une porte sur leurs vies. Accompagnée de ses deux musiciens, Malcolm Crespin au clavier et à la guitare, et Arnaud Affolter au clavier, au violoncelle, et même à la cuillère et à la fourchette en bois, elle nous fait découvrir un répertoire riche et varié. Zoé, j’aime sa plume, sa façon de raconter les femmes, de trouver un angle différent pour faire passer le message qu’elle veut. Les quelques mots choisis pour introduire chaque titre touchent, tout comme son interprétation. De la difficulté de vivre à deux, elle fait un duo avec Malcolm, Dans le petit matin rose, qui sonne assez frais, bien que le fond ne soit pas si léger. J’avais des rêves à ce truc, celui qui fait que tu as envie de la réécouter encore et encore. La mélodie reste en tête, on le fredonne instinctivement ce « J’avais des rêves.». On verra pour demain, c’est le moment où tu as le cœur qui se serre parce que tu ne sais pas trop où elle t’emmène. Alors tu es accroché à ses mots, à son regard. Puis, on se laisse porter par la douceur de Sous mon pull. Et il y a LA claque, à l’écoute de Petite conne, en piano voix. « Petite soeur, si tu rentres de ton exil, petite sœur, tu trouveras toujours à mes pieds d’argile, un nouvel asile » Ce titre, ça pourrait être le lien entre les deux artistes de la soirée. Tout comme Gauvain dans Mon fils est parti au Djihad, Zoé parle à une jeune fille qui part sur cette route… Quand on les a programmés, on ne connaissait pas l’existence de cette chanson. Comme quoi, il n’y a pas de hasard. Chacun a leur façon, ils parlent de ce sujet que peu osent aborder. Zoé termine son set dans le public, en reprenant en duo avec Malcolm La chanson des vieux amants de Brel. Un joli clin d’œil à un grand artiste, qui résonne tout spécialement dans ce lieu de la chanson française.

Gauvain Sers
Photo Marie-Hélène Blanchet
Gauvain Sers
Photo Marie-Hélène Blanchet

Gauvain monte sur scène, et de quelques mots plante le décor. Chantant en s’accompagnant à la guitare, ou récitant des textes, il a cette faculté de choper l’attention des gens en quelques instants. Quand il chante, j’ai l’impression de voir les personnages de ses titres prendre vie, presque même de les entendre parler. C’est ce qui m’avait déjà frappé la première fois que je l’ai vu sur scène. Cette sensation de se retrouver plongé dans un tableau qui se dessine autour de toi. Il te raconte la vie comme il la voit, ou à travers les yeux d’un autre, et puis il parle de lieux que tu connais, de moments que tu as vécus, et là, ses chansons deviennent aussi un peu les tiennes. Retour en enfance avec Dans la bagnole de mon père, on se revoit à jouer au jeu des départements, alors on sourit en l’écoutant. Spéciale dédicace au « Connetable » avec Comme chez Leprest. « À peine franchie la porte qu’on s’y sent comme chez soi, comme dans l’salon d’un pote où l’comptoir est en bois ». C’est tellement ça ! Qu’est ce qu’on les aime ces lieux qui font vivre la chanson ! « On boit d’la bonne chanson, on chante, on chante toujours. La guitare change de main, elle fait l’tour de la table ». Lui aussi a eu envie de faire revivre un titre d’un grand artiste de la chanson française. Il reprend alors Ma môme de Ferrat. Un clodo sur toute la ligne, je connaissais la version « chantée », ce soir-là, il choisit de simplement raconter. Le résultat est le même, il en devient attachant et on ne le regarde plus comme avant ce clodo (qu’il soit sur toute la ligne, ou juste en bas de chez nous). Un des titres les plus « forts », Mon fils est parti au Djihad, ou quand une mère raconte à cœur ouvert qu’elle n’a vu que trop tard. C’est toujours un moment spécial quand Gauvain chante cette chanson. Dans son répertoire, il y a un titre qui chaque fois me touche autant. Parce que moi aussi j’en ai chialé d’émotions, ce jour-là, Entre République et Nation. Alors forcément… Dans 40 ans, quand j’racontrais à ma p’tite fille, je lui ferai écouter cette chanson-là. Dernière chanson de la soirée, et une véritable pépite, Mon rameau, co-écrite avec Clio pour une soirée « Deuxième Génération » à La Blackroom. « J’avais même pas vu les étoiles, là, juste au bout de mon rameau » Ne vous fiez pas aux apparences, ce p’tit gars à la casquette en velours côtelé et avec sa gratte à la main, il a tout des plus grands.

De l’avis général, elle était bien cool cette première ! Pour ne pas rater les prochaines dates, notes-les dès maintenant dans ton agenda !
Le 28 avril, Jean-Roch Waro et Antoine Elie, le 26 mai, soirée spéciale « Fantastik Show de K ! » avec Samuel Cajal en première partie, et le 16 Juin Angèle et Balthaze.