Printival : Lapalud En enfancie et Kosh aussi

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1993
© David Desreumaux

Au Printival, les concerts du soir ont lieu au Théâtre ou au Foyer des campagnes. Les deux spectacles jeune public, en fait tout public, se déroulent à l’Illustre Théâtre, à 15h, à quelques pas digestifs du centre de Pézenas. Je t’en dis deux mots ci-dessous.

© David Desreumaux

Kosh, on le connaissait comme beat boxer de Karimouche. On le découvre dans son projet personnel en solo et en show man. Une véritable performance impressionnante de précision, combinaison de musique avec la bouche (human beat box), de bruitages façon dessin animé et d’imitation de sons ; une performance délivrée au fil d’un stand-up rempli d’humour et d’inventivité. Sur scène, il nous parle de son projet, de sa quête de sons en nous décrivant quelques moments de sa vie, de la guitare électrique de son frère à sa découverte de Rolande la loop machine et du clavier Christian en passant par sa venue à Aurillac en novembre ou en Bretagne. Il imite les maîtres Shaolin, l’ascenseur, la forêt équatoriale et la musique bretonne. Il a mis les machines dans sa bouche. Il nous apprend le beatbox et nous fait chanter « Biscotte Petite biscotte ». Nous n’assistons pas à un concert de chanson, mais à du spectacle vivant musical et original, à un bon moment qui fait du bien, pour un joli retour vers notre enfance et sa créativité. Kosh arrive en dédiant le spectacle à son père, fan de Boby Lapointe et fera en rappel T’as pas tout dit.  Juste après sa prestation, il propose un échange d’un bon quart d’heure.

© David Desreumaux

Il répond aux questions parfois surprenantes des enfants (« Tu vas refaire un spectacle avec Karimouche ?« ,   » Tu t’es déjà fait mal à la bouche ? » « Pourquoi tu n’as pas pris du monde avec toi pour que cela fasse plus musique ?). Il montre comment il tient un micro, comment on utilise la loop machine, il imite le son d’un dinosaure puis de la musique rock et enfin reggae. Cet échange nous confirme qu’il est un artiste curieux, vif, rebondissant sur les réactions du public, un passionné qui aime les challenges et la prise de risque, plein d’humour, de répartie et bienveillant. Cet après midi nous avons fait une belle découverte, celle d’un artiste généreux et talentueux. Crois-moi, son affiche se révèle de bon conseil : Il ne faut pas looper le Kosh.

Avec Hervé Lapalud et son compère Jonathan Mathis, nous sommes En Enfancie. Ils arrivent du fond de la salle, chacun jouant de la kora, égrenant le nom des villes où ils ont joué en France, au Québec et en Afrique (eh oui, ce spectacle retenu par les JMF – Jeunesse Musicales de France – a été joué un grand nombre de fois) et nous voilà emmenés. Car Lapalud s’annonce voyageur : « Je vais de ville en ville, de pays en pays. J’aime entendre des langues que je ne connais pas. Et j’aime poser mes doigts sur des instruments que je ne connais pas. Je fais provision de visages, d’histoires, de musiques, de paysages et le lendemain ici ou là je les partage. » Lapalud et Mathis utilisent différents instruments, guitare bien sûr mais aussi banjo, sanza, accordéon et orgue de barbarie. Nous voilà partis avec nos (Les) guiboles pour faire le tour de la planète puis dans le Taxi Broussi de Madagascar, ensuite nous passons Noël à Ouagadougou et nous faisons connaissance avec Ali-les-bons-tuyaux, le vendeur d’eau de Bobo-Dioulasso. Le reste des chansons nous ramène dans un monde de l’enfance un peu plus proche, et toujours traité avec énergie et une belle envie de partager. En rappel, une chanson de Boby Lapointe – sur ce concert aussi – Sentimental bourreau clôt un joli moment de partage.


A l’Illustre Théâtre au Printival à Pézenas (34) : Kosh le 12 avril et Hervé Lapalud le 13 avril

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