Voilà cher Hexagonaute, La Blackroom, la nouvelle salle d’Hexagone, a été dépucelée le 11 avril dernier par Garance et Nicolas Bacchus. On tenait fort à ce que cette défloraison passe entre les mains de ces deux-là. Pourquoi ? J’ai eu l’occasion de le dire mais allez, va, je répète si t’étais au fond de la classe, collé au radiateur, et que t’écoutais rien. On l’a tous fait un jour. Moi je collectionnais les vignettes Panini avec Michel Platini et Christian Lopez dessus et je les regardais en planque au dernier rang.
Pourquoi Bacchus et Garance donc. Un jour, au début des années 2000, existait un webzine, pionnier du genre, nommé L’art-scène. C’était nous déjà. Une bande de potes un peu dingues. Dingues de chanson et de rock. Sur ce site, le premier artiste indépendant tout beau et tout jeune que j’ai maltraité en dossier s’appelait Nicolas Bacchus. Il ouvrait la voie à une belle aventure qui allait durer quelques années. Et Bacchus, Hexagonaute, ce n’est pas qu’un chanteur, faut dire. C’est un humain d’une espèce rare, avec un cœur gros comme ça et même un peu plus, un type qui est toujours dans les salles à aller voir les collègues chanter, à parler d’eux, à les soutenir. A les aider. Confraternel à mort et pas que dans les mots, Bacchus c’est la crème de l’humain et si j’étais pédé et lui aussi, c’est lui que je choisirais c’est sûr. Si ma meuf est d’accord.
Puis L’art-scène s’est reposé un peu, le temps de construire une maison, des enfants, des trucs et des machins avant d’avoir fort fort envie de revenir mettre le museau dans la chanson si belle quand elle est portée par des artistes généreux, talentueux et sincères comme ceux que l’on essaie de te servir à peu près tous les jours. Et ça a donné Hexagone qui va souffler sa première bougie ces jours-ci. Sur Hexagone, la première artiste que j’ai rencontrée, c’est Garance. Et c’est elle qui m’a vraiment remis le pied à l’étrier. Je lui dois, tu lui dois, il lui doit, nous lui doit beaucoup à cette p’tite meuf tu sais ! Garance quand je l’ai écoutée chanter, je me suis pris une baffe dans la gueule comme j’en ai rarement reçue. Une silhouette à poser dans Biba, elle t’envoie des tracks de killeuse. Ouais, Garance, c’est la Kill Bill de la chanson. C’est ça. Qu’elle chante l’amour, les mecs ou les cons – c’est pléonasme – la politique, elle te fait à chaque fois la prise imparable. Un angle de vue, fin, en rien éculé (Nicolas si tu me lis, ce n’est pas un gros mot). Une écriture simple et choc. Quand j’ai dit à ma meuf que Garance déchirait tout, elle a cru que j’exagérais et que j’étais surtout sous le charme de la fille qui pourrait poser dans Biba. Quand elle l’a vue sur scène, elle a pleuré tout le concert.
Voilà Lecteur pourquoi on a choisi ces deux-là. Maintenant, tu comprendras bien que pour des raisons d’éthique je ne vais pas te faire un compte-rendu de la soirée privée de samedi dernier. Aussi géniale et émouvaillante fût-elle. En revanche, je vais te donner de l’image et de l’inédite. Voici sur cette page les vidéos des deux duos interprétés par Garance et Nicolas. Surtout, mets la HD hein ?
La première, la reprise de Renaud imposée par Hexagone. C’était Dans ton sac. Une perle de chanson qui colle fort bien à nos inaugurateurs.
La seconde, chanson inédite écrite par Garance et Nicolas Bacchus. Il s’agit d’une réécriture libre de la chanson imposée ci-dessus. Réécrire Dans ton sac, paroles et musique. V’là le défi ! Ils ont joué le jeu à fond nos artistes et cela a donné une bien jolite nouvelle chanson, sobrement intitulée Dans ton cul.
[…] ça ressemble, en avril Garance et Nicolas Bacchus ont donné le coup d’envoi, tu peux voir des bouts ici. Et aussi, un très gentil compte-rendu de l’ami Patrick Engel […]