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Gauvain Sers : C’est combien pour ton flingue ?

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C’est qu’elle a de la gueule la chanson engagée quand elle est portée par une jeune scène de la trempe de Gauvain Sers !

En héritier direct et revendiqué de Renaud, ce creusois d’origine, qui s’affuble volontiers de la gavroche parigote, dégaine des rengaines qui nous renvoient à la case départ du renard, version Amoureux de Paname. La voix est haut perchée, à peine juste parfois, mais ça fait mouche parce que le garçon, né en 1989, chante avec le cœur et les tripes pour dire ses amours, sa nostalgie, ses tendresses ou ses colères comme ici, dans C’est combien pour ton flingue qui se pose en suite, ou en réponse, au célèbre Où c’est qu’j’ai mis mon flingue de Renaud. Datant de… 1980.

Il pousse, il pousse le vent de la relève…


Les Tit’ Nassels : Soyons fous !

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Voici un groupe qui poursuit son petit bonhomme de chemin et qui l’air de rien commence à avoir quelques albums et tournées derrière lui. Alliant qualité et régularité, les Tit’ Nassels occupent une place d’importance dans la catégorie estampillée « chanson festive », juste à la droite des Ogres de Barback. Mais qu’on se le dise, derrière ce « festif », il y a des textes qui non seulement tiennent debout mais qui invitent à la réflexion sur un monde complètement barré. Alors, Soyons fous, nous aussi ?


Yoanna, Princesse à Paname en octobre

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Ce que l’on aime chez Yoanna, c’est qu’elle n’a pas sa langue dans sa poche – ni son accordéon – et que cette langue est fleurie comme un parterre à l’anglaise. Elle caresse comme elle griffe et l’on kife cette sincérité brute et parfois brutale. Quand elle a quelque chose à dire, Yoanna, ben elle le dit. Et le dit bien.

Du coup, sans chasser le naturel, elle m’a gentiment fait remarquer que l’on avait parlé de son premier album sur Hexagone, mais pas du suivant, Un peu brisée paru en 2012. Alors, on se rattrape un peu en t’annonçant qu’elle s’apprête à sortir le 3ème, Princesse, incessamment en Suisse et le 2 février 2015 en France hexagonale.

Cet album, Yoanna viendra le présenter en avant-première lors de deux soirées parisiennes. La première, le 1er octobre dans le cadre du festival de Marne, à l’Espace Culturel André Malraux au Kremlin Bicêtre. La seconde soirée aura lieu le lendemain, le 2 octobre, à l’Espace Jemmapes à Paris. Il faut y aller, absolument, Yoanna ne vient que trop rarement sur Paname.


Dans la cour intérieure de Nans Vincent

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Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Lundi 8 septembre 2014, en toute première partie de soirée aux Trois Baudets, Nans Vincent foulait une de ses premières « grandes » scènes parisiennes. Du haut de sa petite vingtaine d’années, cet auteur-compositeur-interprète vient en découdre sur le ring de la rime et apporter sa pierre à l’édifice de la chanson.

J’avais découvert ce jeune artiste lors d’un passage de Nicolas Bacchus à Extérieur Quai. Nans était présent dans la salle, parmi le public, et Bacchus l’avait invité sur scène, lui permettant ainsi de chanter 2 chansons de son répertoire. Le garçon m’avait laissé comme une envie de le voir plus longuement sur scène et ce passage dans la salle du Boulevard de Clichy en offrait la parfaite occasion.

Lundi soir, jouant en tout et pour tout un gros quart d’heure, en guitare-voix, le passage de Nans Vincent a été, pour le moins, bref. Difficile donc de se faire un avis définitif sur le répertoire du jeune homme qui a été limité à l’interprétation de 4 chansons.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Cependant, malgré quelques tics compréhensibles et inhérents aux débutants (poussage de cantate* à la Saez), les belles qualités de Nans sont très palpables. Doué d’une certaine aisance sur scène, il n’hésite pas à parler entre les chansons, à présenter, à plaisanter, s’inscrivant ainsi dans la lignée des Renaud ou Dorémus. Par exemple mais bons exemples. Les chansons sont bien construites, bien rythmées dans une veine folk qui aimerait bien caresser le rock parfois. Toutefois les textes de Nans Vincent, qui parlent de quotidien ordinaire, d’envies de paternité ou témoignent d’expériences, demandent encore du travail pour toucher plus vivement à l’émotionnel. Comme il parvient à le faire sur le morceau Dans la cour intérieure de mon immeuble.

Tout ce travail à venir n’inquiète pas Nans Vincent, comme il s’en explique lui-même dans un texte intitulé Parce que je ne suis qu’un gamin : « […] Et bien que je travaille et sue encore, il y a une raison à cela. Il est temps de montrer, de partager, comme j’ai pu faire auparavant, cette hargne, cette volonté de vivre qui me tient depuis si longtemps. Avec les chanteurs et les chanteuses. Les non-musiciens, les écrivains et les artistes du quotidien. Tous ces vivants qui, comme moi, marchent dans ce bas monde en oubliant les dormeurs. Alors ! Endormi du paradis, s’il me fallait taire qu’on m’étrangle dans l’instant ; même pas peur de l’enfer ! En enfer, y’a des vivants. […]  »

Artiste à suivre…

Le mieux encore pour découvrir un artiste étant de le voir sur scène, quand on a raté le concert il reste la vidéo. C’est ce que l’on propose ci-dessous. Non pas une vidéo du concert de Nans Vincent aux Trois Baudets, mais deux. Carrément. Vous êtes chanceux sur Hexagone ! La première, c’est l’ouverture du concert, la seconde la clôture. Comme ça, la boucle est bouclée. Sur Youtube, pense à régler la qualité sur HD pour une meilleure qualité.

* Voir Lexique



Hervé Suhubiette au Forum Léo Ferré le 13/09

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estrades_ordinaires_2014_09Trop rare, très rare, beaucoup trop rare sur les scènes parisiennes, Hervé Suhubiette vient combler ce manque samedi 13 septembre 2014 en investissant le Forum Léo Ferré. Artisan, orfèvre à pas feutrés sur les sentiers chansonniers quand d’autres goudronnent nos tympans, Hervé Suhubiette est un musicien hors pair doublé d’un auteur précis. A ne pas rater.

Dans le cadre de la soirée Estrades ordinaires de Tranches de Scènes, animée par Eric Nadot, Hervé sera au piano et accompagné de deux musiciens pour interpréter son subtil répertoire.

C’est à 20h30, c’est toujours à Ivry sur Seine, au 11 rue Barbès.

  • En métro : Stations Porte-d’Ivry ou Pierre-et-Marie-Curie de la ligne 7.
  • En tramway : Station Porte-d’Ivry de la ligne T3.
  • En voiture : le Forum se trouve à 100 mètres environ des sorties Porte-d’Ivry du périphérique, face au vieux moulin.
  • StationVelib : le Forum se trouve à 100 mètres de la station Velib n° 42015.

Pierre Lapointe : Plus vite que ton corps

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Il était très bien tout l’été en animateur sur France Inter mais il est encore mieux en chanteur. Pierre Lapointe vient du Québec mais fait de très chouettes chansons audacieuses, comme ici, Plus vite que ton corps.

Notez que Pierre Lapointe est au programme du FestiVal de Marne, le 18 octobre 2014, partageant l’affiche avec Emilie Marsh et Renan Luce.


Festival d’Île de France 2014 : Toi t’aimes les Tabous ?

Samedi dernier, se tenait au Trianon la soirée d’ouverture du Festival d’Île de France, avec un cabaret animé par Miss Knife. Les invités : The Tiger Lillies, Joey Arias, Baby Dee et Little Annie.

Photo David Desreumaux

Pour sa 38e édition, le Festival d’Île de France propose une programmation riche, diverse et étendue à toute la région sur le thème tout autant séduisant que subversif : « Tabous : musiques et interdits. » Ainsi, le festival brode autour de ce concept d’anthropologue qui met à mal la doxa, qui défie l’harmonie, qui contre l’orthodoxe et ce n’est pas un hasard s’il a choisi le cœur de Pigalle pour débuter. Les totems sont attendus et ennuyeux, les tabous audacieux et vivifiants. Au-delà de la pomme du péché ou de la discorde, mettre le tabou sur scène, c’est donner à voir tout ce que vous auriez voulu voir sans jamais oser le demander. Et justement, on n’a pas été déçus.

Samedi soir, le Cabaret de Miss Knife, personnage travesti créé par Olivier Py, s’est ouvert avec le récital exigeant et poétique bâti depuis 20 ans par le directeur du festival d’Avignon. Olivier Py, en effet, notre dramaturge national, l’homme du théâtre, le Molière de ce début de siècle, quand il ne monte pas des pièces fleuves, quand il ne s’insurge pas contre la montée du Front National, écrit des chansons et les interprète sur scène en robe et culotte pailletées, talons et perruque blonde, parce que sinon, il s’ennuierait.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Dans une ambiance de cabaret brechtien, Miss Knife, ce personnage inventé par l’auteur dans sa pièce Une nuit au Cirque, chante la mélancolie de la jeunesse passée et l’angoisse de la mort future. Les intermèdes cocasses, badins et joviaux de la diva viennent contrebalancer des textes poétiques et profonds. Le festival a d’ailleurs mis à contribution ce talent de présentatrice allègre afin qu’Olivier Py, en Miss Knife, présente les artistes avec lesquels elle partageait le plateau.  Ainsi, pour la suite de la soirée, notre maîtresse de cérémonie a renoué avec les vestiges du repère des Zazous et des existentialistes, le Tabou, en faisant de la Scène du Trianon ce que Boris Vian disait de la cave de Saint-Germain : « un centre de folie organisée. »

Avant de présenter les artistes qui se sont succédés sur scène et de te dire ce que tu attends de savoir lecteur : pourquoi étaient-ils scandaleux ? Après un directeur d’Avignon en Drag Queen, quels étaient les autres Freaks de la soirée ? Je tiens à te dire que sur scène, nous avons vu avant tout des artistes de haut vol, des chanteurs hors pair et des musiciens chevronnés. Des génies inclassables tout autant qu’incontournables. Ce cabaret transgenre pour l’anecdote, cette internationale des bas-fonds – Dark Cabaret serait l’étiquette commune qu’on pourrait coller à tous les artistes – nous a fait voir ce qui se fait de mieux en terme de show musical à Paris, à New York ou à Londres.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Les premiers artistes introduits par notre Miss Knife nationale étaient Baby Dee et Little Annie, un duo au groove assuré qui sévit à New York. Pour te donner une idée, bien sûr il y a Youtube, il y a surtout la vidéo qu’on te propose ci-après, mais imagine un truc entre Nina Hagen, Brigitte Fontaine et Janis Joplin et tu seras un peu renseigné.

Venait ensuite Joey Arias. A son entrée en scène, le public a vu un artiste transformiste performer et lorsqu’elle en est sortie, c’était devenu pour tous une chanteuse incroyable et drôle. Force et subtilité, professionnalisme et dérision. Parfaite héritière de Billie Holliday pour l’émotion et de Nina Simone pour le scat et le jeu, cet artiste se produit dans les clubs new-yorkais. Il vient de la culture underground et a côtoyé ses grands acteurs : Andy Warhol entre autres. C’est à New York, en Avril 2015, qu’il fêtera sur scène les 100 ans de Billie Holliday en interprétant son répertoire. Quant à nous, on espère vivement le retour de l’Arias sur une scène parisienne, tant il fut notre coup de cœur de la soirée.

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Photo David Desreumaux

Après ce plateau new-yorkais, c’est un groupe londonien qui a clos la soirée, les Tiger Lillies, du nom de ce personnage indien issu de Peter Pan, Lys tigré. Ce trio au maquillage clownesque et outrancier, version chapeau melon et scie égoïne, semble tout droit sorti d’un coupe gorge de Whitechapel. Ambiance l’homme qui rit mais qui déconne pas, la voix stridente de Martyn Jacques – le chanteur qui n’a de drôle que son nom, et encore, malgré lui – verse dans les ambiances glauques et serine au sujet des surineurs avec un accent cockney à couper au couteau. Bouhouh…

La soirée s’est terminée sur un Autumn Leaves collégial, et l’enthousiasme de la salle s’est mesuré au tableau de foire d’empoigne que représentait le comptoir à disques en sortie de salle. Petit stand où les vendeuses étaient perdues entre les piles de disques dans une main et les liasses de billets dans l’autre. Scène surréaliste à l’heure de la crise de disque… Comme quoi, le public sait toujours se montrer enthousiaste pour le talent. Quant au groupe The Tiger Lillies, il se tenait là, se laissant volontiers photographier avec le public. Tu verras sur leur site, il débute une tournée en France tout prochainement avec une première date à La Maison de la Musique à Nanterre. Va les voir, tu pourras toi aussi te faire tirer le portrait avec eux, à défaut de te le faire refaire…

Que dire d’autre de cette soirée. Que tu n’étais peut-être pas là et que c’est bien dommage. Mais que rien n’est perdu. Prends le temps d’éplucher le programme à venir du Festival d’île de France qui te propose jusqu’au 12 octobre une batterie de petites merveilles. On notera, entre autre, le Cabaret New Burlesque les 26, 27 et  28 septembre au Cirque d’Hiver avec Arthur H en invité.

Plus d’infos sur le site du festival : Festival idf


La Demoiselle Inconnue : Ma retenue

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Captée lors du concert à la Menuiserie à Pantin, le 9 novembre 2013, La Demoiselle Inconnue présente Ma retenue comme une berceuse d’infidélité. Pourquoi pas. En tout cas, on sent chez cette jeune artiste, à la fois un savoir-faire mélodique indéniable associé à une qualité d’écriture que l’on ne rencontre pas tous les jours. On pense à Loïc Lantoine pour la fulgurance des images. Poétesse à coup sûr cette demoiselle qui – on lui souhaite – ne demeurera pas inconnue longtemps.


Les yeux d’la tête : I don’t speak english

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Sur scène ce samedi 6 septembre à 17h00, au kiosque de la Place du Commerce à Paris (15ème arrdt), dans le cadre du Festival Kiosquorama, Les yeux d’la tête présente leur nouvel EP, I don’t speak english. Le concert est gratuit, ce serait dommage de se priver de cette belle énergie !


Touche Française au théâtre du Rond Point

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Théâtre du rond-point, ParisCette année, le Théâtre du Rond Point innove en créant Touche Française, un week-end placé sous le signe de la chanson. Ce théâtre qui – sous la direction de Jean-Michel Ribes – ne se lasse pas de défendre le spectacle vivant fait une incursion bienvenue en terre chansonnière. Il est en effet fort agréable de voir théâtre et chanson sous un même toit, faisant taire un temps les querelles de clochers…

Durant le week-end des 25 et 26 octobre prochain, le Théâtre du Rond Point accueillera une dizaine d’artistes des plus confirmés à ceux en voie de l’être. Éclectisme musical également puisque Dick Annegarn, Babx, Bagarre, Louis Chedid, Jeanne Cherhal, Dawn, Gontard !, Juniore, Patricia Kaas, Maissiat, Milk Coffee & Sugar et William Sheller viendront donner un concert dans une formule acoustique plus que dépouillée puisque « unplugged », comme on dit dans la langue de Nirvana.

Au programme du week-end : quatre concerts en salle Renaud-Barrault, deux premières parties, trois concerts en salle Jean Tardieu, dont une scène découverte, un plateau radio et des artistes en interview.

La programmation complète sur le site du Théâtre du Rond Point.