Robert Desnos – Corps et biens
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Description
Compagnon de route et enfant chéri du surréalisme à ses débuts, Robert Desnos en illustra l’âge d’or, entre 1922 et 1930 – période à peu près couverte par « Corps et Biens ». Archétype du poète prodige, le provocateur fougueux, l’amant passionné, le fantôme qui trouva la mort au camp de Trevezin en 1945 ou le tout jeune homme inspiré qui dictait des poèmes entiers durant son sommeil nous ouvre les portes d’un monde merveilleux : l’enfance d’un langage où tout est à réinventer, non seulement les mots, mais les rythmes et les images. Ces images, claquant comme des oriflammes, avec leurs automatismes savamment maîtrisés, font vibrer le vers, le tendent comme une corde qui chante au souffle d’une tempête continuelle. Car la voix de Desnos est avant tout un chant : classique ou moderne, nourrie de stridences et d’éclairs, jamais elle ne se départit d’un lyrisme omniprésent qui semble trouver ses échos dans les ténèbres d’une nuit ensoleillée, au plus profond de nos rêves. –Scarbo–
Corps et Biens : Jeux de mots, transitions inspirées des sons, des symboles ou d’un humour provocant, émotion sous-jacente mais souvent tenue à distance, rêveries mises en poème, écriture que Robert Desnos s’efforce de rendre dans « un langage poétique à la fois populaire et exact… familier et lyrique » où il réussit à « coordonner l’inspiration, le langage et l’imagination » dans des poèmes à l’écriture libre, en prose, tout comme par des vers de 6, 8 ou 12 pieds, ce recueil illustre splendidement la grande période du surréalisme pendant laquelle il fut écrit. André Breton dans ses Entretiens, retrace l’histoire de ces années : « Au reste, celui qui, dans cette atmosphère du sommeil hypnotique et des singuliers moyens d’expression qu’il octroie, se trouvera véritablement dans son élément… ce sera Robert Desnos, et c’est lui qui imprimera durablement sa marque à cette forme d’activité. Il s’y donnera en effet éperdument, y apportant un goût romantique du naufrage que traduit le titre d’un de ses premiers recueils, Corps et biens. Nul comme lui n’aura foncé tête baissée dans toutes les voies du merveilleux… Tous ceux qui ont assisté aux plongées journalières de Desnos dans ce qui était vraiment l’inconnu ont été emportés eux aussi dans une sorte de vertige ; tous ont été suspendus à ce qu’il pouvait dire, à ce qu’il pouvait tracer fébrilement sur le papier… »
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