Quand il sort son premier album à 24 ans, Mauvaises Herbes, en 2000, Wladimir Anselme a le désir modeste de révolutionner le monde de la chanson. Il vient pour imposer son univers textuel alambiqué mais hautement poétique sur des musiques pas moins simples à saisir.
Aujourd’hui, si ses ambitions de réforme n’ont pas connu le succès qu’ il aurait espéré, les intentions créatrices et marginales de Wladimir sont demeurées intactes et on lui en sait gré ! Réalisé par les Atlas Crocodile (Csaba Palotaï à la guitare, Boris Boublil au clavier, Jeff Hallam à la basse et Marion Grandjean à la batterie), le second album d’Anselme, Les heures courtes, sorti en 2010, est une pure merveille à tous les niveaux.
Un album qui ne renie en rien le premier mais qui nous parvient plus épuré pour aboutir à des chansons qui touchent un plus grand nombre. Les textes sont pareils à des joyaux ciselés avec art et exactitude, les musiques sont des gants de velours qui viennent tantôt caresser, tantôt fouetter les mots de ce dadaïste de la chanson. On revient à ce disque, inlassablement, pour mieux comprendre ce qu’est l’accord parfait entre rock et chanson. Dommage que Wladimir se fasse si rare.
En écoute ici, La Palmeraie, dans une version acoustique.