Nicolas Jules, Une Blackroom pour moi tout seul : Première !

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Photo David Desreumaux

Il est des projets que tu mûris longtemps, savamment. Tu prends le temps, tu les observes sous toutes leurs coutures, tu les savoures, les pèses, les soupèses. Tu t’interroges à l’infini et tu doutes. Ne manque-t-il pas d’un peu de ça, n’ai-je pas trop exagéré là-dessus ? Et au bout du bout, tu trouves ta formule, proche ou éloignée de ce que tu avais imaginé primitivement. Et puis, il y a des concepts, des projets qui s’imposent d’eux-mêmes. Ils s’improvisent, s’invitent dans ton carnaval d’idées. Comme ça. Sans y être priés. Ça déboule, ça frappe à ta porte et ça s’installe dans ton fauteuil. Ouais, c’est ça qui s’est passé pour Une Blackroom pour moi tout seul.

Photo David Desreumaux
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Une Blackroom pour moi tout seul donc. C’est le nom de la formule que l’on a inaugurée samedi 17 octobre dernier. A la Blackroom, t’avais compris je crois. Quand je dis « on », je devrais plutôt dire « Nicolas Jules » parce que c’est lui qui venait tirer le premier coup de canon. Je te raconte la jeune aise de l’histoire.

Quand j’ai pensé cette date, ce concert, au départ c’était une formule en co-plateau que j’envisageais. Une soirée du type Deuxième Génération bien que je souhaitais que cette date s’en démarque quelque peu. J’ai donc contacté les 2 artistes pressentis pour cette soirée, dont Nicolas Jules. Nicolas pouvait faire cette date et a dit « ok mec ! » En revanche, ça n’était pas possible pour le second artiste. J’ai réfléchi deux secondes dans ma tête. Quel artiste pouvait bien coplater avec Nicolas Jules ? Oh ! Ça du monde et du beau monde dans la chanson, c’est pas ce qui manque ! C’est d’ailleurs toujours un crève-cœur d’avoir à faire un choix tant l’on voudrait en voir passer dans cette Blackroom ! Qui donc m’interrogeai-je ? Lui ? Pourquoi pas ! Elle ? Bonne idée ! Et finalement, non.

Photo David Desreumaux
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Finalement, je conclus tout seul après une délibération de pari pas gagné d’avance que Nicolas chanterait tout seul ! Je lui demandai son avis quand même et il répondit par la formule suivante un peu longue : « comme tu veux ! » Je l’écoutai donc. Je venais d’inventer, sans le vouloir, « Une Blackroom pour moi tout seul » ! Eh Hexagonaute, t’avoueras quand même que c’est pas con de recevoir, comme ça, en alternance avec les plateaux Deuxième Génération, un(e) artiste seul ou en groupe pour un set plus long. Avec pour seule contrainte imposée, puisque c’est un peu notre fil rouge, la reprise libre d’une chanson de Renaud.

Tu as bien lu. La Blackroom va donc proposer chaque mois un concert. Les deux formules en alternance. Tiens, d’ailleurs, la prochaine Blackroom pour moi tout seul aura lieu le 18 décembre prochain ! Ce sera Virage à Droite. Tu peux déjà réserver ! (resa.hexagone@gmail.com)

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Et Nicolas alors, tu te dis, tu t’impatientes. Oui, oui, j’en dis deux mots. Rapidement. Quand Nicolas est arrivé à La Blackroom dans l’après-midi du samedi, j’avais déjà bien préparé la salle. Si bien, qu’on a eu le temps de discuter un peu, de faire une petite série de photos également. Avec Nicolas, ce qui est bien quand tu fais des photos, c’est que t’as toujours l’impression d’être super balaise tellement il est nickel sur tous les clichés. Et puis, on a même profité pour faire une petite interview au sujet de sa participation à Passage à l’Acte pour la saison 2016. Il s’agit d’un atelier d’écriture un peu particulier puisque les personnes qui travaillent l’écriture sont des jeunes de 10 à 16 ans, en difficulté sociale ou en situation de handicap. J’aurai l’occasion de t’en reparler prochainement.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Du coup après, on a fait un peu les balances, Nicolas a posé sa Gibson sur son stand et il ne restait plus qu’à attendre le public. Oh ! On n’a pas eu le temps de s’impatienter ! Les gens sont arrivés rapidement et très vite l’ambiance bon enfant qui préside désormais à chaque avant-concert à la Blackroom a pris ses droits. Puis, au chausse-pied on a fait rentrer tout le monde dans la salle. Ensuite, ensuite… Ensuite, ce sont 2 heures de régal avec cet oiseau incroyable qui commençait fort en déclarant « jouer pour la première fois dans cette cave. » De bavardages en chansons, de loufoqueries en rock poétique, de digressions hilarantes en choses de l’âme rognées à l’os. Nicolas Jules est un unique. Drôle et bavard (sans jamais être saoulant) dans les entre-chansons. Profond, poétique et très épuré dans les textes. L’humour et le rire comme un plaid à tourments. Incasable, inclassable, Nicolas Jules s’est retrouvé presque parachuté dans la famille de la chanson. Lui dont le cœur bat bien davantage pour le rock. Un rock élégant et maîtrisé qui transpire comme un lointain écho aux riffs de Marc Ribot. Un Marc Ribot que Nicolas Jules considère comme le plus grand guitariste de monde et dont il ne tarissait pas d’éloges après le concert. Parce que oui, après le concert, ce n’était pas terminé. Quand t’es dans le disert…


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