Petites choses et vaste monde, voilà le programme annoncé du nouvel opus de Baptiste Dupré. L’Ardéchois nous sert dans ce quatrième album un mélange de folk et de jazz parsemé d’influences rock. Idéal pour entreprendre grandes marches et promenades ! Sa douceur nous transporte en un cadre bucolique propice à la rêverie. La montagne de Jean Ferrat, que Baptiste Dupré reprend ici, est d’une modernité surprenante et semble avoir été écrite pour lui tant elle se fond avec le reste de l’album. La rumeur, morceau plus rock, sonne comme un appel à ne pas écouter les sirènes du qu’en-dira-t-on ; Toute l’histoire évoque le retour d’un amour perdu, dans un mélange de joie et de résignation face à cette situation ; Titanic et coquelicot déroule un texte drôle et rythmé jouant avec les sonorités, et n’est pas sans rappeler dans la rapidité du chant le Tu vas au bal de Renaud ; avec Je suis là, on touche à la mélancolie, un cri musical qui revendique l’existence de l’humain, sans le matériel. Au final cet album prône l’humanité et la simplicité. Il nous accompagne dans notre quotidien, comme une envie de profiter des « petites choses et de ce vaste monde ». Car comme Baptiste Dupré le chante dans L’ignare : « On n’apprend pas des livres à vivre. »
Malorie d’Emmanuele
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- Baptiste Dupré
- Petites choses et vaste monde
- ariane productions – 2020
- Chronique parue dans le numéro 15 de la revue Hexagone.
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