Andoni Iturrioz – Le roi des ruines

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D’origine basque, Andoni Iturrioz naît à Paris en 1976 et grandit entre cette ville, Barcelone et Londres. À 19 ans, il part faire le tour du monde en vagabond, d’Asie en Afrique, d’Océanie en Europe de l’Est. En 2001, après cinq années de pérégrinations, il se pose à Barcelone avec le désir de privilégier la chanson comme mode d’expression. C’est le début du trio Je Rigole. Puis viennent les premières scènes à son arrivée à Paris en 2007. En 2012, avec le disque Qui chante le matin est peut-être un oiseau, on découvre un art d’un autre genre, des chansons d’une autre dimension. Deux ans plus tard, avec L’insolitude, qui sort cette fois-ci sous son propre nom, Andoni poursuit dans une exaltation presque mystique son voyage initiatique.

Dans Le roi des ruines, nouvelle pièce à son édifice poétique et musical, l’amour du verbe submerge tout. Ni ancien ni moderne, Itturioz est d’abord un auteur, sous le masque d’un compositeur sauvage et indomptable, avec la complicité du groupe La Danse du Chien. Avec Smara, Andoni évoque la mémoire de Michel Vieuchange, jeune explorateur français des années trente mort à 26 ans, qui sera le premier Européen à visiter les ruines de la cité interdite de Smara, dans l’ouest saharien, et qui, pour ce faire, se déguise en femme berbère. Tandis que Bertrand Louis, fidèle compagnon de création, assure la direction musicale et quelques compositions, Lisa Portelli habille Dans la rocaille d’une mélodie, et le rappeur suisse Maeki Maii fait don de ses rythmiques.

Philippe Kapp


  • Andoni Iturrioz
  • Le roi des ruines
  • all styles editions – 2019
  • Chronique parue dans le numéro 13 de la revue Hexagone.

 

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