Maud Lübeck – Divine

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Trois ans après Toi non plus, Maud Lübeck est de retour avec un nouvel et court album, aussi dense et intime que majestueux dans sa retenue. Pas d’effets de manches ni de compositions alambiquées : Maud Lübeck propose neuf titres dans lesquels affleurent la délicatesse, la mélancolie, l’ombre et la lumière. Divine, c’est un album à fleur de peau sur l’attraction (Divine), la recherche de l’idéal amoureux (L’autre part), les hésitations devant l’engagement (Amoureuse), les incertitudes de la vie à deux (A deux) ou la séparation (Ne me dis pas). Maud Lübeck s’appuie sur des mélodies sobres et une grande économie de moyens (claviers et voix) pour parler de ce qu’il y a d’indicible dans la rencontre amoureuse : « Divine / Divin hasard / Qui m’a conduite ce soir / À son regard. » L’instrumental Cardiophonie scinde l’album en deux. Après une première partie tissant les écheveaux de la vie à deux, Maud Lübeck traite de la rupture, de l’aliénation (Cœur) ou de la séparation (Ne me dis pas). Dans ce dernier titre, la fin d’une relation, ce « long requiem d’amours enfuis », est racontée à la manière d’une froide constatation, et toujours avec pudeur et retenue. Dans Divine, on retiendra sans doute L’absente. Une grâce indéfinissable se dégage de cette chanson sur une amitié disparue (« À toi qui ne veux pas que nous soyons amies ») et sur un appel au retour de l’être aimé. La composition mélodieuse et l’interprétation à fleur de peau rend déchirante cette histoire de séparation : « Si tu voyais mon cœur comme depuis il se traîne… »

Bruno Chiron


Maud Lübeck
Divine
Finalistes  – 18/01/2019

Chronique parue dans le numéro 11 de la revue Hexagone.


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