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jeudi, octobre 31, 2024

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Patrice Mercier, la première de « Mélodies chroniques »

Mélodies chroniques. Cela sonne presque comme un nom de MST mais la seule chose contagieuse dans le nouveau spectacle de Patrice Mercier est le rire et la bonne humeur.

Nouveau spectacle donc. Ou quand la goguette se théâtralise. On suit Patrice Mercier depuis quelque temps déjà. On l’a vu régulièrement au Forum Léo Ferré notamment, sur d’autres événements tel que le festival de Concèze, où il chantait ses goguettes (un texte personnel en lien avec l’actualité écrit sur un air connu), en un tour de chant classique, accompagné par une pianiste.

Photo : David Desreumaux – reproduction interdite

Hier, au sortir de deux semaines de résidence au théâtre Antoine Vitez d’Ivry sur Seine, Patrice Mercier présentait donc Mélodies Chroniques. S’il reste le patron, « le parolier en chef », il n’est désormais plus le seul « personnage » en scène mais se voit épaulé par Marilou Nézeys, qui outre le fait de l’accompagner pianistiquement, assure la direction musicale. Mais bien plus que cela, elle endosse également le rôle de comparse, d’auguste voire de contre-pitre.

Le spectacle, mis en scène par Xavier Lacouture, repose sur une idée forte : concevoir un spectacle évolutif (et évolutif rapidement pour coller à l’actualité au quotidien si besoin), tout en s’appuyant sur une charpente solide. Ainsi, Patrice Mercier chante le fleuron des goguettes intemporelles qui ont fait sa notoriété (Je l’aide à mourir, SOS d’un élève en détresse, La mort de Félix Faure, etc.), accompagné par Marilou au piano. Pour faire le lien avec l’actualité (il était pas mal question de Gilets Jaunes hier), c’est là que la pianiste devient comédienne en jouant « l’ouvreuse de courrier ». Un peu comme un chanteur public, Patrice Mercier prend la guitare et chante les doléances – soi-disant – envoyées par des auditeurs. Des morceaux de goguettes qui rythment parfaitement un spectacle débridé.


Photo : David Desreumaux – reproduction interdite

C’était donc hier une première. Si des ajustements restent bien évidemment possibles, Mélodies chroniques investit avantageusement le terrain du spectacle musical, où derrière le rire et l’humour affleure toujours un propos concerné qui tend à pointer du doigt les incohérences du système qui nous gouverne. C’est la force des textes de Patrice Mercier. User du sourire pour faire mouche.

Mélodies Chroniques se jouera à nouveau les 1er mars, 1er avril et 2 mai au théâtre Antoine Vitez avant de prendre la route d’Avignon et du théâtre du Petit Chien. Vous ne pourrez pas le manquer, quant à nous, on y retournera !


Photo : David Desreumaux – reproduction interdite

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1 COMMENTAIRE

  1. Il suffit d’avoir vu l’un ou l’autre des protagonistes de cette création pour avoir la certitude d’un sacré vin’dju de bon spectacle… Une question anodine, dans la carafe, c’est de l’aqua simplex, de l’aquavit ? parce que quand même…

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