Stéphane Balmino, live is life !

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Stéphane Balmino est de retour. Cela faisait 7 ans qu’il était dans un silence discographique. Mais sur scène, il a toujours été présent. Souvent comme rocker avec son groupe Broc. Chanteur aussi, parfois, quand ses amis l’enrôlaient pour une carte blanche comme tout récemment Jeanne Garraud. Quelle belle surprise donc de découvrir son nom sur la programmation de la salle Léo Ferré à Lyon pour 3 soirées d’enregistrement en public d’un nouvel album. Je suis donc allé lui demander ce qu’il faisait pendant toutes ces années d’un silence relatif et nous avons parlé théâtre, financement participatif, album live et de son rapport à la scène. Nous avons pris rendez-vous pour parler des chansons de cet album quand il sortira à l’automne prochain.

IMG_7047Hexagone : Quand je vois les albums de Frédéric Bobin, je vois chaque fois le nom de Bobin. Quand je cherche Balmino, je vois d’abord Khaban’, puis Balmino, puis Broc puis à nouveau Balmino. Comment expliques-tu ce parcours sinueux ?
Stéphane : C’est un parcours au gré et au bonheur des rencontres. J’ai toujours eu au fond de moi l’ idéal de ces groupes qui commençaient à faire de la musique ensemble au lycée avec trois accords et qui grandissaient et évoluaient ensemble tant humainement que musicalement. Mon premier groupe, Khaban’, est né de cette envie et de cet idéal-là qu’on avait tous je pense. Khaban’ c’était la collision d’un auteur compositeur interprète autodidacte venant résolument du rock avec trois musiciens plutôt issus du Jazz. C’est ce qui a fait la couleur si particulière de ce projet. Quand Khaban’ s’est terminé j’ai enregistré dans la foulée une démo de 7 titres avec Staguef Augagneur, guitariste avec lequel j’ai tourné ensuite pendant 2-3 ans en formule acoustique avant de monter avec lui et 2 autres vieux rockers lyonnais le projet Broc, fantôme Rock’n’roll qui me hantait depuis longtemps.

Hexagone : Et aujourd’hui ?
Stéphane : Aujourd’hui, à 42 ans, je pense avoir digéré les nombreuses influences ayant jalonné mon parcours ainsi que les diverses rencontres et expériences de groupe pour pouvoir enfin donner naissance à mon premier véritable projet solo, dans la toute plénitude des paysages musicaux qui peuplent mon conscient autant que mon inconscient.

IMG_7048Hexagone : Et pourquoi choisir dans ces conditions de faire un album live ?
Stéphane : Je pense sincèrement que le studio et la scène sont 2 disciplines foncièrement différentes et je suis définitivement plus à l’aise dans l’expression de ma musique en live. J’ai toujours eu du mal à exprimer de réelles émotions en studio, ou tout du moins, à la réécoute de mes différents albums, je retrouve cette frustration-là. Et puis il y a l’énergie du live qui est pour moi la manière la plus naturelle de partager mes chansons avec le public.

Hexagone : Cet album est entièrement autoproduit et autofinancé ?
Stéphane : Pour nous aider dans la réalisation de ce beau projet, nous avons lancé un financement participatif qui se prolonge jusqu’au 31 mars et qui avance bien.

Hexagone : Comment en es-tu arrivé à te lancer dans le théâtre et à jouer dans Mon traître, un livre magnifique de Sorj Chalandon adapté et mis en scène par Emmanuel Meirieu ?
Stéphane : J’ai rencontré Emmanuel Meirieu il y a 5 ans et je travaille avec lui depuis cette date. Mon traître est le 3ème spectacle qu’on fait ensemble. La rencontre avec Emmanuel a été forte tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Il a commencé uniquement par me faire chanter puis petit à petit m’a amené au texte en intégrant aux parties chantées de vrais moments de jeu. De fil en aiguille je me suis vraiment laissé prendre et je ne le remercierais jamais assez de m’avoir piégé de la sorte !


Stéphane est présent sur Bandcamp

Enregistrement live à la salle Léo Ferré de Lyon du 24 au 26 mars à 20h30, 15€, Réservation auprès de Franck

http://www.mjcduvieuxlyon.com/evenements/balmino/


 

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