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Guillaume Favray : L’Espace potentiel à la Rotonde de Stalingrad

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Depuis toujours ou presque, Guillaume Favray écrit des chansons. Il les a même chantées sur scène, fût un temps, lorsque’il promenait son groupe Kaliocha qui connut son petit bonhomme de succès. Puis Kaliocha s’arrêta et Guillaume Favray n’eut plus envie de chanter. Alors, Damien Saez l’emmena faire ses premières parties. Mais l’homme Favray n’est pas de ceux qui aiment à se montrer, de ceux qui prennent plaisir à chercher à plaire. Trop brut pour ça. Lui, son truc, c’est plutôt l’ombre, le silence et la mer, Hemingway, Balzac et Dostoïevski. Repli donc, dans son Granville natal.

Là, battu par le vent et les embruns, il n’a pas arrêté d’écrire. Il a toujours des chansons dans sa Manche. Pour Mellismell, bien sûr, qui lui emprunta deux de ses morceaux sur son premier disque avant de lui demander d’écrire l’intégralité du suivant, Droit dans la gueule du loup, paru en 2013.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Aussi, Guillaume Favray a continué à travailler pour lui, seul, en cherchant un mode de transmission de son oeuvre qui correspondrait mieux à sa personnalité. Se raccorder à ses semblables sans pour autant s’exhiber. Son travail arrive à nous aujourd’hui et va s’exposer à la Rotonde de Stalingrad, à Paris, jusqu’au 20 décembre prochain. « S’exposer » oui, tu as bien lu.

« L’Espace potentiel. » C’est le nom du projet. Il s’agit d’une exposition de chansons et de photographies. Toutes les chansons, bien entendu, sont signées pas Guillaume. Les photos sont l’oeuvre de Benoît Courti, devenu photographe après avoir tâté de la production musicale en première intention. L’idée est originale et présente une nouvelle façon de sortir et diffuser des chansons, en dehors des circuits marchands traditionnels, en dehors des plateformes de streaming avec pour seul objectif de refaire de l’écoute d’une chanson un instant de pause, un arrêt sur image.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

« Arrêt sur image » étant bien l’expression appropriée puisque chaque chanson est illustrée par une photographie. De superbes clichés en noir et blanc. L’exposition est composée de 5 chapitres. A chaque chanson, un QR code est imprimé sous le texte. Il suffit de flasher le code pour que la chanson démarre dans ton casque que tu auras mis sur tes oreilles. Par ce biais, Favray (aidé par les climats de Courti) t’invite dans son monde. Tu es arraché de ton présent et projeté en bord de mer ou dans un autre décor, dans une autre histoire, bousculé par les mots de Favray qui viennent s’échouer dans tes pavillons comme le vent sur les dunes.

Je te rassure tout de suite, Hexagonaute. Ici, rien à voir avec l’écoute d’un CD dans les rayons de la FNAC. C’est une invitation à une pause. T’es dans une ambiance d’expo, de musée, tu es en condition pour ça. Les textes s’offrent à toi, les images. Puis, le son que tu déclenches, dans le calme, dans une presqu’intimité que tu crées avec ton QR code. Où la modernité s’arrêtera-t-elle ?

Bon, avant que je te laisse, sache deux ou trois choses. La première, c’est que Guillaume Favray donnera un concert à 19h00, tous les jeudis et samedis, dans la galerie à la Rotonde. Aussi, les 5 chapitres sont également réunis en CD que tu trouveras uniquement sur le site de L’Espace Potentiel où les titres sont en écoute. Enfin et surtout, quand tu vas à la Rotonde, pense à télécharger une application QR code pour pouvoir flasher les chansons. Pense aussi à apporter ton casque audio. Allez, bonne visite !

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