Denis Rivet – Tout est triste, rien n’est grave

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1978

500x500-000000-80-0-0 (1)Tout est triste, rien n’est grave se console Denis Rivet sur son nouvel album paru en début d’année. En d’autres temps le voisin Stéphanois du Lyonnais Rivet, Bernard Lavilliers, s’était plaint que Tout est permis, rien n’est possible. Changement d’époque, aujourd’hui les utopies collectives ont laissé place à une introspection qui interroge la société à partir de son propre nombril. Et alors ?

A écouter ces 12 nouveaux morceaux de Denis Rivet, on comprend que le bonhomme, comme son concitoyen Frédéric Bobin, s’instruit du singulier pour envisager l’universel. Pris comme ça, les thème abordés par Rivet semblent banals et finalement le sont. Leur traitement l’est beaucoup moins. On sent l’homme concerné par son époque et il lui jette un regard lucide mais sans aucune prétention pompeuse. Les textes sont rognés jusqu’à l’os, décarcassés, émincés et il n’en reste que le bon, que la part pour la fine gueule. « Danser avec des gens / Le soir de la Saint Jean / Autour du grand feu / Lâcher ce vague à l’âme / sur les plaines d’Abraham / Autour du grand feu / Je me souviens de tout / Je me souviens de vous » annonce Denis Rivet, sur Autour du grand feu, en ouverture d’album, comme une invitation à faire interrogation de notre société.

Sur des mélodies pop-rock frangines des Dominique A ou Albin de la Simone, Denis Rivet se débat dans des histoires d’amour qui se cherchent, évoquent les soirs d’été qui n’en finissent pas. On est ici bercés d’une belle mélancolie qui n’exclut pas l’énergie et le rythme, comme pour exorciser le prisme de la rupture sentimentale qui traverse tout l’album. Élégant et classieux.


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