Canal 93 t’invite jeudi 12 mars, à partir de 19h30, à assister à la Soirée FrancoFans du mois. Au programme, deux beaux artistes qu’on apprécie chez Hexagone aussi : Daran et Evelyne Gallet.
Pour gagner, on ne te met pas la misère, c’est super pas compliqué. Tu envoies un mail à hexagone.lemag@gmail.com en inscrivant « Daran & Evelyne » dans l’objet. Bien sûr, tu n’oublies pas de laisser ton nom pour pouvoir récupérer ta place à l’entrée.
C’est 5 x 1 place qui sont à gagner, allez-y m’sieurs dames, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Et comme t’es pas ici par hasard et que t’aimes la bonne came, je te laisse avec la chronique du dernier album de Daran. Un album qu’il est bon !
Daran n’est pas un perdreau de l’année et depuis plus de vingt ans que le garçon sévit dans la chanson, il a donné dans plusieurs registres. On dira sans détour que le visage de Daran en 2014 est celui qui nous sied le plus. De son propre aveu, avec le nouvel opus, Le monde perdu, paru récemment, Daran réalise l’album qu’il souhaite faire depuis 15 ans.
Pari audacieux que celui de faire un album guitare-voix-harmonica, dans la grande tradition des folk singers américains. Audacieux dis-je, car ce n’est pas une mince affaire que de faire claquer la langue de Molière pour marcher dans les traces de Dylan, Woody Guthrie ou le Springsteen de Nebraska… Très audacieux et casse-gueule quand la forme musicale hyper dépouillée met le texte au devant de la scène, sans béquilles ni artifices. Pour dire avec élégance la saloperie du monde, la forme réclame une écriture pure, stylée, racée ne souffrant pas l’imperfection. Les textes, notamment de Pierre-Yves Lebert, l’ami de longue date, fonctionnent très bien sur les mélodies feutrées et la voix rocailleuse de Daran. On restera beaucoup plus sceptique face au texte de Miossec, qui donne son titre à l’album. Miossec semble y être allé à l’économie et ça gâche un peu la fête qu’aurait pu être ce beau disque folk, à la fois intemporel et très présent.