Prix Moustaki 2015. Liz, Jules & Jo, Garance et les autres.

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Photo David Desreumaux
Mathias Vincenot et Thierry Cadet - Photo David Desreumaux
Matthias Vincenot et Thierry Cadet – Photo David Desreumaux

Jeudi 26 février 2015. Ça faisait un moment que je n’avais pas posé mon séant sur les bancs d’un amphi de fac ! Presque une cure de jouvence pour le petit vieux en apprentissage que je suis ! Finale du Prix Moustaki 2015. Dans le grand amphi de la Sorbonne-Malesherbes. Classe.

A mon arrivée, sous la pluie et soulagé, le sémillant Patrick Engel m’accueille tout bras déployés et me jette un « il faut absolument que je te présente mes collègues de NosEnchanteurs, ils sont là ce soir. » On s’est vu plus tard et il faut en convenir que si les soirées officielles n’ont pas coutume de m’attirer, celle de cette finale de la cinquième édition du Moustaki avait une belle gueule. On en a croisé du monde, du beau, ça jacquetait chanson dans tous les coins, tout le monde avait son petit cœur qui battait pour son chouchou ou sa chouchoute même ceux qui ne l’avouaient pas. « C’est la victoire de la diversité » disait l’un, « ce qui compte c’est le réseau qui se tisse entre ces artistes » proposait tel autre et ce n’était pas dénué de bon sens.

Jules & Jo (Prix du Public) - Photo David Desreumaux
Jules & Jo (Prix du Public) – Photo David Desreumaux

D’abord, cher Lecteur, s’il y a un truc à dire, c’était que c’était super bien organisé. Un coup de chapeau à Matthias Vincenot et Thierry Cadet qui se dépouillent la carcasse depuis cinq ans pour faire de ce prix un événement incontournable et majeur de la chanson indépendante. Un événement dont le niveau s’élève un peu plus chaque année. Faute d’aide publique, cette édition fortement menacée un temps, a pu se faire grâce à leur envie, leur acharnement et aussi pas mal grâce au soutien de Denis Collinot du Festival de Marne, comme l’a souligné Matthias en introduction. S’il est déprimant de voir que ceux qui ont le pouvoir et les moyens d’aider de telles initiatives ne le font pas, on se réconforte de voir que quelques belles âmes gardent foi dans leurs passions. Hélas, ça ne suffit pas toujours, comme on le voit avec les annulations en masse de divers festivals un partout dans l’Hexagone…

Baptiste W. Hamon - Photo David Desreumaux
Baptiste W. Hamon – Photo David Desreumaux

Bref, revenons à nos Moustakistes. Ils sont partis à plus de 200 pour tenter de s’octroyer le sacré Graal, il en restait sept jeudi soir. Des noms ? Allez, je balance ! Dans l’ordre de passage de la soirée : Cyprès, Laurie Darmon, Garance, Baptiste W. Hamon, Jules & Jo, K! et Liz Van Deuq. Bon, je vais pas flinguer le suspense puisque tu connais déjà les résultats, mais le prix du Jury a été attribué à Liz Van Deuq. Le prix du public à Jules & Jo. Garance a remporté le prix Catalyse. Tout cela devrait offrir un peu de visibilité et un peu de thunes à ces artistes, c’est tout l’intérêt d’un tel prix. Il y avait donc de la variété comme tu peux en juger, c’est ce qu’il faut retenir. Sept candidats dans des registres différents les uns des autres, à l’image d’un jury tout aussi bigarré. Platine, Longueur d’onde, Le Figaro, NosEnchanteurs, La Croix, RFI, FrancoFans, Mandor, Télé-Mélody et je ne les cite pas tous. Tu vois, ça brasse large.

Photo David Desreumaux
K! – Photo David Desreumaux

Belle organisation, disais-je, dans le sens où on n’avait pas le temps de s’ennuyer aux changements de plateaux qui, avouons-le, sont souvent assez pénibles. Là, le finaliste terminant sa prestation était directement accueilli en interview par François Alquier (Chronique de Mandor, je te recommande ses interviews) et Thierry Cadet. Un peu comme un cycliste à l’arrivée d’une étape du Tour de France. L’EPO et Gérard Holtz en moins. Quelques questions sur le parcours, l’album, des questions d’usage certes mais qui apportent un prolongement des 2 titres chantés par chacun des artistes. Deux titres, c’est court et ces quelques minutes supplémentaires sont à prendre comme un bonus DVD. Quelque chose de pas franchement indispensable mais agréable à regarder.

Photo David Desreumaux
Liz Van Deuq – Photo David Desreumaux

Cher Lecteur, toi qui me suis dans mes pérégrinations chansonnières, je te respecte trop pour t’infliger un avis personnel exhaustif et linéaire sur les sept passages de la soirée. On va faire mieux. Ton curieux serviteur que je suis va mettre en ligne, sur notre chaine Youtube, les 2 titres interprétés par chacun des candidats. Progressivement car ça prend du temps la vidéo. Parce que oui, on a tout filmé pour toi qui n’avais pas pu obtenir de sésame pour la soirée. Je te rassure, je ne fuis pas mes obligations, bien au contraire. Nous reviendrons plus largement, dans les mois à venir, sur chacun des candidats, cela me semble une évidence. Il ne sont pas arrivés en finale par hasard. Toutes et tous ont montré de jolies choses. Cyprès, une belle voix rocailleuse mais cependant mélodieuse, Laurie Darmon un sens mélodique, Garance a déchiré grave sa mère accompagnée par Tomislav et en prenant tous les risques, Baptiste W. Hamon a du sang folk singer dans les veines et c’est bon, Jules & Jo amusants en groupe de scène, K! à la présence et à l’univers envoûtants et Liz Van Deuq en musicienne modèle mais pas aussi sage qu’il n’y paraît.

Il y avait tout ça jeudi soir et plus anecdotiquement Archimède en parrain et Rose en présidente du Jury. Il y avait tout ça, tous ces artistes indépendants porteurs de projets du plus vif intérêt. Il y avait tous ces artistes dans une salle comble. Une salle ravie de vivre un beau moment de chanson. Dans sa diversité. Tout simplement.


Pour agrandir les photos, tu cliques dessus. Pour la vidéo, passe en qualité HD et ça va déchirer !


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