Cléa Vincent et Minou : FrenChic à la Flèche d’or

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Photo Ophélie Grall
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La soirée du vendredi 13 novembre était annoncée comme FrenChic à la Flèche d’Or. Oui, je parle bien de ce vendredi noir. On ne vous racontera pas le massacre de ce soir, car tout le monde le connaît. Avant que les mauvaises nouvelles remontent jusqu’à nos oreilles, nous étions en train de faire la fête. Cela ne signifie pas que cette chronique sera pour autant facile à écrire, mais on ne peut effacer ce bon moment de nos mémoires, ce moment que j’attendais depuis plusieurs jours avec une certaine hâte. Cléa Vincent, Minou et Laura Cahen, passaient déjà en boucle dans ma Playlist et j’étais parée pour chanter en cœur Retiens mon désir, Hélicoptères ou encore Mon loup.

Cléa Vincent, je l’ai découverte en première partie de Zaza Fournier au début de cette année. Elle était accompagnée d’autres artistes dont Kim, Vincha et Luce. J’avais immédiatement accrochée à ses mélodies joyeuses, mais aussi à sa personnalité, ses yeux qui sourient et nous font savoir qu’elle est heureuse d’être là. C’est la troisième fois que je la vois chanter, toujours sur un format différent et je dois bien dire que je ne m’en lasse pas. Peu importe qu’elle joue dans un bar ou bien sur scène, elle offre toujours autant et fait preuve de générosité.

Photo Ophélie Grall
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C’est elle qui a ouvert cette soirée. A 20h30, la Flèche d’Or était comble, attendant avec impatience la jolie brune.

Cléa Vincent est entourée de ses trois musiciens. Sur son synthé, elle commence à jouer les premières notes de Ton voyage est fini, puis s’arrête face à l’incompréhension amusée de la salle. « Qui a touché à mon piano ? » s’insurge-t-elle. Nous rions face à ce petit raté qui instaure immédiatement une ambiance conviviale. La soirée étant filmée, elle montre au moins que ce n’est pas du faux. Après quelques réglages, le concert peut commencer. Elle enchaine avec Méchant Loup, qui fait écho à l’âme des jeunes filles fleur bleue. « Patience d’entrée de jeu, La stratégie de Monsieur, Pleure pas s’il ne répond pas, Ca viendra, Ca viendra, Le méchant loup te mangera. » Je reprends ces paroles que désormais je connais sur le bout des doigts. Que celui qui m’accuse d’être fan, je rétorque : « non, c’est faux ! » en détournant innocemment le regard. Cléa Vincent nous dévoile plusieurs de ses nouveaux titres. Dans la lignée des précédents, on reste dans un univers très léger, pop et mélodieux. On les découvre avec plaisir et même si nous ne les connaissons pas, l’ambiance ne se tarit pas pour autant. La salle danse prise dans le courant des beats et du piano. Elle nous confie que l’enregistrement de son nouvel album vient de se terminer et qu’il sortira soit au printemps, soit à la rentrée prochaine. De quoi nous rendre impatients.

Quand elle interprète Happé-coulé de Luce, qu’elle a co-écrit avec Kim, une émotion particulière se dégage. Emotion qu’on retrouvera sur Château perdu dans les yeux de l’artiste. Ce sont de « gros bisous » qu’elle nous envoie avant de s’éclipser en coulisse. Cléa Vincent, est un peu comme une amie qui animerait une soirée pour ses potes et c’est pour ça qu’on l’aime autant.

Photo Ophélie Grall
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Après une pause de vingt minutes, Minou a pris le relais. Derrière ce nom, à la fois drôle et intime, se révèle un duo formé par Pierre Simon et Sabine Quinet. Sabine alterne entre synthé et basse, Pierre entre synthé et guitare, tandis que leurs voix s’unissent l’une à l’autre. Ils commencent leur set avec de nouveaux titres. Malheureusement, le public ne semble pas totalement convaincu. Ils ont un univers éclectique et ce sont leurs influences des années 80 qui fonctionnent le mieux. L’entrainant et rêveur Helicoptères vient rehausser ce début alangui, pour embarquer le public jusqu’à Montréal. Ils nous concoctent une petite surprise avec une reprise de Holidays de Michel Polnareff, qui a permis de faire ressortir l’émotion. Pierre Simon a une bonne énergie, cependant il ne la communique pas suffisamment à son public, ce qui est regrettable. Minou on les aime, il y a de l’idée, l’ensemble est propre, mais va savoir pourquoi il y a quelque chose qui nous laisse sur notre faim. Leurs paroles nous restent quand même à l’esprit et résonnent presque bizarrement quand on les décalque de la musique: « Pas sans toi, pas sans toi, Je n’ai qu’un demi monde, Ça ressemble à l’automne, Cet été j’abandonne, J’ai trop froid, j’ai trop froid. »

Pour les raisons dont vous vous doutez, Laura Cahen n’a pas pu monter sur scène. La salle a été évacuée. La suite vous la connaissez…

Parce que la vie continue, que la musique n’est pas morte, on se donne rendez-vous le mercredi 16 décembre aux Trois Baudets pour une séance de rattrapage avec Laura Cahen.

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