Le Mad aux Francos – épisode 1 : Emilie Marsh en showcase

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Hexagonaute chéri(e), mon amour*… Tu vas être fort marri d’apprendre que celui qui s’est auto-proclamé envoyé spécial d’Hexagone aux trente et unième Francofolies de la Rochelle, est en fait le moins qualifié au sein de ce beau webzine, entièrement dévoué à la « Cause », pour te raconter LE festival de la chanson française.

Emilie Marsh - Showcase 3Comment les instances décisionnaires de votre webzine favori ont-t-ils pu tolérer que le dénommé Le Mad s’arroge un tel droit ? Comment espérer une once d’objectivité chez ce zozo qui se trimballe avec un sac à l’effigie des Specials, qui serine à qui veut bien l’entendre que les Clash sont le meilleur groupe de rock du monde et en dehors de cela, basta ! Sauras-tu supporter cet affront ? Pour le savoir, il te faudra lire cette saga des Francos jusqu’au bout. Pauvre de toi, c’est carrément du Proust dans le texte, nombriliste à souhait donc… Et en même temps, tu ne vas pas râler, c’est « qualité française », non ?

Un mien collègue, professionnel de la programmation chanson, m’avait particulièrement mis en garde. – « Ne t’attends pas à retrouver l’ambiance de « ton » Printemps de Bourges, avec ses scènes ouvertes, ses bars ivres de musique live… La Rochelle ne s’offre pas comme ta capitale berrichonne ; c’est une respectable cité de notables, pour ne pas dire une ville de bourges. Sur la place de Saint Jean d’Acre, tu iras mon garçon et nulle part ailleurs tu ne baguenauderas. Ceci dit, va tout de même faire un tour au village Francofou ou en matinée au théâtre de la Verdière, c’est là que tu trouveras peut-être ta dose de décibels et de larsens populaciers… »

Mon bon conseilleur avait omis les showcases, le lieu – avec les petites salles de la programmation – où il est encore possible de rencontrer des artistes à l’énergie primaire intacte, au style et à l’allure fringuants, pas encore trop polissés par la production. EMILIE MARSH correspond en tout point à cette définition et c’est la raison pour laquelle elle est déjà bien présente dans votre webzine favori. Malgré des conditions franchement pas idéales – scène riquiqui jouxtant l’espace vente de produits estampillés Francos, passage à 18h30, à l’heure de l’apéro donc – c’est armée de sa seule guitare et d’un sourire ravageur, que la belle Emilie est parvenue à capter le public de badauds, venus en famille se promener dans les allées du village FrancoFous. Lorsque je l’abordais, encore tout émoustillé par sa prestation et me présentais, je l’entendis me répondre :
– « Hexagone ? Ah, David… il est tellement sympathique ! »

D’autres qualificatifs du même genre allaient lui venir, je le savais… Mais fort heureusement elle fut appelée pour une interview, me laissant sans voix. Ce David D. même lorsque il est absent, il arrive à me piquer la vedette ! « Tu t’en fous, le Mad » me disais-je, « tu retournes la voir le 13 juillet et d’ici là, tu auras le temps de lui tailler une super réput’ sur l’web au taulier et faire croire à la belle Emilie qu’en fait, c’est toi l’empereur, le Napoléon d’Hexagone ! »

* Et pendant qu’on y est, rendez, s’il vous plait, à Pierre ce qui est à Desproges et arrêtez de nous emmerder avec vos étoiles à la con, qui font tâche dans le châpo.

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