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Les concerts de Toulouse en février

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En janvier, en dehors du festival Détours de Chant et de la découverte de Mélinée sur scène, dont je t’ai parlé, j’ai apprécié aussi quelques autres concerts. Et donc, je t’en cause un tout petit peu.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

D’abord Les Fils de ta Mère chantent les VRP, grimés et décontractés, en acoustique, chantant dans la salle. Un bon moment sans prise de tête. Mais aussi deux concerts que je ne t’avais pas annoncés. Grabowski, chanteur guitariste toulousain, auteur de superbes chansons, qui a publié deux albums lors de la première décennie de ce siècle. Très discret depuis, il chante de temps en temps dans les restos ou bars toulousains devant un petit parterre de copains et d’amoureux de la chanson. Dès que je peux je t’en reparle. Puis Les joyeux urbains, groupe recomposé récemment, vu à Paris (mais oui le toulousain monte parfois à la capitale !) dans La tournée des vingt ans. Un best off des chansons préférées. Groupe d’humour à plusieurs chanteurs, aux musiciens multi-instrumentistes et aux tubes de scène comme Achète un chien et Chacun sa croûte. Hexagonaute parisien, pour ton info ils jouent tous les dimanches et lundi de février au Point Virgule.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Et pour finir la rétro plaisir de janvier : les auditions publiques mensuelles Osons  du Bijou, exclusivement féminin et de grande qualité : au moins trois groupes sur six méritant, de mon point de vue, une soirée au Bijou ou dans une salle toulousaine (Trio Tsatsali, Chorale de l’Ebranleuse, Alice Bénar), on en reparlera. Hé Mick, tu dois nous parler des concerts de février ! On est déjà le 7 et tu écris sur janvier … En fait le festival Détours de Chant, que je t’ai annoncé en détail va jusqu’au 7 février (hé Mick, tu parles quand des concerts ?). Et la programmation chanson attend l’arrêt du festival pour repartir, Tu ne manques rien ou quasi. Allez, c’est parti pour  le menu copieux et alléchant des trois prochaines semaines de Février : de l’international avec Benoit Paradis trio et Geneviève Morissette, du national avec Chloé Lacan et Sale Petit Bonhome, du régional et pas mal de toulousains.

Rappel : pour te donner envie de voir ces concerts un clic sur le nom du groupe et tu te trouves sur le site ou sur le dernier article publié, un clic sur le nom du lieu et tu obtiens son site pour les infos pratiques.


Le Bijou

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

A nouveau un joli programme. Des artistes confirmés et chroniqués sur Hexagone. Comme Chloé Lacan (en photo de une) les mercredi 10 et jeudi 11 février pour son Ménage à trois. Je ne me ménage pas, ce sera, avec plaisir, ma trois …ième fois. Pour moi, le spectacle du mois : tu viens ? Comme Benoit Paradis Trio, groupe québécois de chanson jazz, dont je t’annonce régulièrement les passages en France. Ils ont choisi Toulouse et le Bijou le 19 février pour terminer une tournée en Europe d’un mois et d’une vingtaine de dates. Des chansons joyeusement déprimées, un trio qui joue ensemble depuis plus de douze ans : cela s’entend et leur complicité fait plaisir à voir. Un chanteur musicien (jouant percussions-trombone-trompette-guitare) un peu barré. Un beau moment de plaisir. Québécois comme Geneviève Morissette, qui vit en France,  dont on entend parler ces derniers temps, et que j’irai découvrir le 25 ou 26 février. Découvrir comme Archibald, dans le projet solo de Kevin Nogues connu comme chanteur guitariste du groupe Ca peut plaire à ta mère. Archibald qui a eu le coup de cœur du public lors des auditions Osons de septembre dernier se voit confier une soirée le 12 février. Sans oublier Osons les auditions publiques mensuelles le mardi 23 février.


Des chanteurs toulousains à Toulouse et alentour

3. Affiche Boudu les copsAu Caravan Sérail à Saint Alban (31). Boudu les cop’s, trio féminin toulousain, que j’ai connu à mon arrivée dans la cité rose à la fin du siècle dernier. Il s’est recomposé, l’an passé, dans sa formation d’origine pour L’Anthology Live Tour – Tribute to Boudu les Cop’s. Autoproclamé trio «humoristico-érotico-acoustique », ces trois toulousaines jouent guitare, percussions, basse, cajon, mais aussi poêle, entozou et biscotte, pour accompagner et soutenir l’interprétation de leurs textes loufoques et pertinents.  Les Cop’s jouent sur des registres variés: swing, comptines, rock, reggae ou blues. En concert, excellentes musiciennes, avec leur tenues de scènes originales, elles mêlent leur voix et prennent du plaisir, toujours copines elles aiment bien se « chambrer ». Leurs prestations sont festives et réjouissantes. Elles fêtent leurs 17 ans le samedi 13 février avec une soirée très spéciale.

Au Théâtre du Grand Rond, du 17 au 20 février, Marin en apéro concert. Je t’ai parlé de lui comme invité d’un concert de Manu Galure en octobre puis en novembre en duo aux auditions de Chantons sous les toits. Il se produira avec sa nouvelle formule trio. Je vais aller la découvrir.

A l’espace Job le 12 février Virage à droite revient à Toulouse où avait eu lieu la première le 1er avril 2014 au Bijou. Avec ses deux actuels toulousains Manu Galure et Lucas Lemauff, son ancien Nicolas Bacchus et Stef ils viennent raviver la chanson de droite. Si tu aimes rire, si tu cherches un spectacle original et que tu rêves de remporter le vénérable Sardou d’Or alors n’hésite pas.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

A lEspace Roguet, le 19 février, Victoria Lud. Je ne vais pas à nouveau te vanter son spectacle La fabrique des diamants noirs, ni son parcours décrit dans l’interview. Je t’informe juste que le groupe bénéficie d’une résidence de création, notamment lumière, du 15 au 19 février et que le 19 février c’est un concert gratuit de fin de résidence. J’y serai certainement. Et toi ?

A la Cave poésie Les concerts à la cheminée avec Chouf et ses invité·es le vendredi 26  février. Cet été, pour sa semaine en duo, Chouf a investi l’ancienne cheminée de la salle de la Cave Poésie pour la moitié de son concert sans micro. De là est né l’idée d’un nouveau rendez-vous périodique. Une soirée chanson pas comme les autres. Un bœuf entre potes pour découvrir ou redécouvrir les chansons dans  leur  plus simple appareil. Des voix qui se mélangent, une guitare d’occasion et le plaisir de partager des chansons du répertoire mais pas que… J’ai raté la première à l’automne dernier. Je devrais être là cette fois.


Café Plum à Lautrec (81)

Vu sa programmation et sa réputation entretenue par les spectateurs et les artistes, j’ai décidé de te parler tous les mois de ce lieu. Ce mois-ci, il fête un événement. Après 5 ans d’existence, la coopérative Café Plùm se dote d’une nouvelle salle de spectacle et d’un nouvel espace librairie. Sa réouverture après des travaux depuis le début de l’année a eu lieu ce samedi 6 février. Chansons du monde et festival reggae au programme. En chanson française, Mademoiselle Nine, découverte l’an passé Chez ta mère, sera en résidence du 23 au 25 février et la clôturera par un concert le 25. Le 28 février : Alain Sourigues trio. Jeux avec les mots, présence sur scène, c’est un plaisir de le voir régulièrement (il était passé à Détours de Chant en février 2015).


Chez ta mère 

La salle démarre son mois par Sale Petit Bonhomme. Je t’ai évoqué leur passage Chez ta mère, en décembre 2014 pour leur spectacle sur les chansons de Brassens avec une interprète en langage des signes. Ils reviennent du 5 au 7 février, avec Les mots mariés, toujours un spectacle de chansons de leur propre répertoire en Langue des Signes (LSF). Chez ta mère conclut son mois par Alain Sourigues, en solo, le 26 février.


En février à La Menuiserie

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C’est toujours aussi bon, la programmation à La Menuiserie, en février, vise un peu : Lise Martin le 6, Boule le 12, Guillaume Farley le 13 et Geneviève Morissette, le 20 ! Au risque de se répéter mais ce n’est pas bien grave, il faut à nouveau souligner tout à la fois l’éclectisme et la qualité de la programmation de la bande de Pantin. Pas inutile de rappeler que la qualité se trouve également dans l’assiette et dans l’accueil. Sans te plomber le budget. La Menuiserie, c’est malin, on y revient !


Vendredi 5 : Anastasia
Samedi 6 : Lise Martin


Vendredi 12 : Boule
Samedi 13 : Guillaume Farley


Vendredi 19 : NiKo
Samedi 20 : Geneviève Morissette

 

Jo Wedin & Jean Felzine, LE duo « total glamour » !

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Il convient de remercier Feu ! Chatterton d’avoir offert la première partie de leur troisième Trianon archi complet ce 27 janvier, à Jo Wedin & Jean Felzine et de permettre à leur public de découvrir le duo le plus frais du moment. Ils l’affirment eux-mêmes et on rajoutera qu’ils détournent avec le même humour pince-sans-rire cette formule, tout en étant « so romantic » !

Photo Samantha Dollin Kent
Photo Samantha Dollin Kent

Elle, blonde suédoise, affriolante en top noir et shorty pailleté mettant en valeur des jambes fuselées… Lui, cheveux noirs gominés, moue boudeuse à la Elvis*, chemise western et Gretsch blanche… Une élégance qui ne pouvait que séduire Arthur Teboul, chanteur de Feu ! Chatterton et dandy « affiché et assumé » ! Il serait donc tentant de réduire JO WEDIN & JEAN FELZINE à leur plastique sans failles et au glamour délicieusement rétro qu’ils dégagent sur scène. D’autant que leurs deux voix s’accordent à merveille et que leurs mélodies pop, sucrées juste ce qu’il faut, sonnent effectivement très siècle dernier. On pourrait par  exemple se laisser berner par le slow Idiot, une compo façon Platters de Johan Gentile, le bassiste de Mustang** et que Jo et Jean nous ont susurré tels deux tourtereaux en pamoison. La formule guitare / clavier contribuant à capter les paroles sans se dévisser l’oreille, le public se rend vite compte qu’il s’agit en fait d’une déclaration de rupture sans équivoques… « Ne meurs pas, ça te donnerait l’air idiot » chante Jo à celui qui la colle comme une ventouse ! Beau contrepied pour un duo qui affiche une complicité amoureuse évidente sur scène.

Photo Samantha Dollin Kent
Photo Samantha Dollin Kent

Avec « La valise » ballade country entraînante, on inverse les rôles ; c’est Jo qui veut suivre celui qui l’éconduit et qui le supplie de la « mettre dans sa valise comme un vêtement« . Vous voulez une autre preuve de leur double jeu évident ?

– Elle : « jouer le jeu, faire croire que tu commandes / Rouler des hanches et détourner les yeux« 

– Lui : « jouer le jeu et froncer les sourcils / La jouer viril, qui n’a pas peur du feu« .

Et notre duo d’enfoncer définitivement le clou avec « Les hommes ne sont plus des hommes » ! Difficile d’être plus explicite… Message reçu pour le couple de jeunes trentenaires derrière moi :

– Lui : « Pas vraiment tout saisi des paroles… »

– Elle : « Moi si ! Ça dit qu’il faut qu’on décide tout à vot’ place, même au lit ! »

– Lui : « Moi, j’ai juste entendu qu’on n’savait plus se raser… »

Nul doute que ces deux-là se sont réconciliés ensuite en dansant sur le dernier titre du set, « La Canopée« . Et c’est sur cet air chaloupé, diablement entraînant que Jo et Jean signe l’armistice de leur pseudo guerre des sexes, de leur jeu de l’amour et du hasard perso.


Retrouvez-les le 13 février au Pop In, le 13 à l’Olympic Café et le 27 chez Madame Arthur !

* Sorry Jean pour la référence, c’est sans doute à Johnny Cash que tu aurais préféré être associé…

** Johan Gentile, Rémi Faure à la batterie et donc Jean Felzine au chant/guitare forment le groupe Mustang, qui sera lui aussi à l’Olympic Café le 13 février.


Un GRAND merci à Samantha Dollin Kent pour les photos !


Set list

1 Un Jour De Plus, Un Jour de Moins

2 La valise

3 Idiot

4 Ne fume jamais au lit

5 La Vie sans soucis

6 Le jeu

7 Les hommes ne sont plus des hommes

8 La Canopée

Selection pop & rock du mois de février

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En février, on risque de ne pas avoir froid longtemps grâce à la bonne programmation de ce mois sur Paris. De l’électro, du rock, de la pop… On n’a même plus besoin d’excuse pour faire la fête, il suffit de se rendre dans une salle de concert et de se laisser emporter par la musique. Alors ? T’iras où en février ?


Jeudi 4 février 

Le chapelier fou + Laura Cahen + Gerald Kurdian au Petit Bain 

Laura Cahen nous avait envoutés en décembre, elle revient au Petit Bain avec Le Chapelier Fou et Gerald Kurdian. Le Chapelier Fou, ce n’est pas seulement le drôle de personnage présent dans « Alice aux pays des merveilles », c’est aussi un artiste canadien qui porte son nom à ravir. Pas de chanson à texte, pas de français, mais de l’instrumental mêlé à de l’électro. Un monde à part qu’il compose sous nos yeux. Gerald Kurdian lui, présentera son nouvel EP, Icosaédre, sorti le 22 janvier. Une pop-électro accompagnée de textes en Français qui promet d’être intéressante.


 Samedi 6 février 

 La bestiole + Anatomie Bousculaire au Pan Piper

Cette soirée était initialement prévue le 14 novembre mais a été reportée suite aux évènements dramatiques de la veille. Ce sont des concerts organisés contre les violences faites aux femmes. La Bestiole c’est un groupe rock tendrement sauvage, l’Anatomie Bousculaire du rock grunge qui va bousculer votre anatomie !


Mercredi 10 février

Selim à la maroquinerie

Comme Selim, tu es « las de tous ces diners d’amis » ? Il te propose de changer d’atmosphère et de venir danser avec lui à la maroquinerie. Pour l’avoir vu deux fois sur scène, je te certifie que tu ne seras pas déçu d’avoir remis ton diner à plus tard.


 Samedi 13 février 

Mustang + Jo wedin & Jean Felzine à l’Olympic café

Mustang, l’un de mes groupes favoris et le duo Jo Wedin & Jean Felzine seront présents à l’olympic Café. On va vivre des hauts sans les bas et se prendre des pains dans la tronche comme des oiseaux blessés avec la guitare de Felzine ! Du rock, du bon, de l’authentique.

Madame De à la Loge

Parfois choisir entre deux artistes qu’on aime le même soir, c’est difficile, surtout quand Madame De chante Valérian, qui ne valait rien. Beaucoup de sensualité, de poésie, une belle voix. Une autre ambiance, plus posée, mais non moins plaisante.


Mercredi 17 février 

Nach au café de la danse

Anna Chédid alias Nach te fera voyager sur son âme mélodique au café de la danse au rythme des beats.


 

Vendredi 19 février

Odezenne + Bagarre à l’Espace Michel Berger

Vendredi, c’est le moment de décompresser de ta semaine. Ça tombe bien Bagarre et Odezenne sont là pour t’aider. L’un va te faire bouger sur de la musique de club. L’autre mi-rap, mi-electro va te faire oublier tes bonnes manières. Une seule chose est certaine: à la fin de la soirée, tu ne sentiras plus tes jambes et ta voix aura disparu ! Prépare-toi.


Lundi 29 février 

Pomme aux Trois Baudets

On finit le mois de février avec un peu de douceur. Pomme, artiste qui garde toute la délicatesse de l’enfance sur son visage, saupoudre sa musique de légèreté aux accents folk et country. Pour l’avoir croisée deux fois au cours du mois précédent: une fois au violoncelle avec Anouk Aïata et une seconde lors de la soirée 1983, je ne pense pas trop me tromper en affirmant que du talent elle en a.

En février au Forum Léo Ferré

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Ok, t’as donc bien pris tes bonnes résolutions de début d’année, comme tout un chacun, et là, la galette des rois déjà digérée et reluquant déjà tes crêpes de la Chandeleur, tu te dis qu’en février, tu vas les garder, ces bonnes résolutions. Et bien on peut dire que t’as bien raison !

Et en particulier, comme t’as décidé d’aller au Forum Léo Ferré, on ne peut que t’encourager à poursuivre dans cette voie ! Parce que va y avoir du lourd ! Ignition ! Déjà, t’attaques le 4 avec Jeph. Paraîtrait même que y aurait le Gauvain et la Missone en invités spéciaux. Nous, on biche ! Le 11, t’as le collectif des Beaux Esprits qui vient présenter Flo Zink, Florent Nouvel, Pierrot Panse et… Gauvain Sers. Le 12, y a Enzo Enzo, pas la peine de te faire l’article, hein, et le 13, si t’as pas envie de te marrer comme une baleine, viens pas voir Nicolas Jules, tu pourrais avoir les zygomatiques qui chauffent. Le 14, t’oublies l’autre Saint, là, et tu vas voir Monsieur Gilles Servat en personne. Si si. Le 18, y a le Danny Buckton Trio, réfléchis pas, t’y vas, et le 21, C’est Presque Oui, et là, je te conseille de ne pas presque y aller, mais d’y aller tout court. Le 24, on te conseille d’aller jeter un œil et une oreille au projet Écoute donc voir. Les deux devraient être ravis. Tant que tu y es, ramène une paire de chaque, tu ne seras pas déçu. Pourquoi ? Et bien parce que y aura Gauvain Sers et Zoé Simpson pour tes esgourdes et quelques photos pour tes chasses ! Le lendemain, le 25, trop rare, beaucoup trop rare sur nos scènes parisiennes, Jean-Louis Bergère viendra partager son rock raffiné. On est ravis. Franchement, un mois de haut niveau au Forum avec également les deux petits jeunes, Bernard Joyet et Rémo Gary.


Jeudi 4 : Jeph

Vendredi 5 : Kamaïeu 2

Samedi 6 : Bernard Joyet

Dimanche 7 : Dominique Babillotte (17 h)


Jeudi 11 : Flo Zink, Florent Nouvel, Pierrot Panse et Gauvain Sers (Les Beaux Esprits)

  Vendredi 12 : Enzo Enzo

Samedi 13 : Nicolas Jules

Dimanche 14 : Gilles Servat (17 h)


Jeudi 18 : Danny Buckton Trio

Samedi 20 : Yves Teicher chante Trénet

  Dimanche 21 : Presque Oui (17 h)


Mercredi 24 : Gauvain Sers & Zoe Simpson (Écoute donc voir)

  Jeudi 25 : Jean-Louis Bergère

  Vendredi 26 : Yann Denis & Jean-Louis Bedon

Samedi 27 : Rémo Gary (avec Aless en première partie)

 

En février au Limonaire

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Parti sur sa lancée initiée le mois dernier, le Limo continue de frapper fort.

Déjà, la Goguette des Z’énervés c’est encore et toujours tous les lundis, et d’une.

Et tous les mardis, c’est le jour de Marie-Thérèse Orain.

Et de deux, le 3, c’est Bastien Lucas qui ouvre le bal. Et plutôt bien, qu’il ouvre le bal, le bougre !

Le 5 suivi du 6, c’est le Mégaphone Tour, alors tu vas y aller derechef, parce qu’en plus, y a Mathilde Forget qui y sera !

Le 13, tu pourras aller voir Boule, par exemple.


Lundi 1er : La Goguette des Z’énervés
Mardi 2 : Marie-Thérèse Orain  dans « Intacte »
Mercredi 3 : Bastien Lucas
Jeudi 4 : Bertrand Louis
Vendredi 5 & Samedi 6 : Le mégaphone tour
avec Nicolas Seguy, Mathilde Forget, Emmanuel Urbanet
Dimanche 7 : Drabobazar  (à partir de 19h)


Lundi 8 : La Goguette des Z’énervés
Mardi 9 : Marie-Thérèse Orain  dans « Intacte »
Mercredi 10 : Susy Firth
Jeudi 11 : Flavia
Vendredi 12 : Stéphane Cadé & La Villageoise
Samedi 13 : Boule & Stéphane Cadé
Dimanche 14 : Catch chanson  (à partir de 20h)


Lundi 15 : La Goguette des Z’énervés
Mardi 16 : Marie-Thérèse Orain  dans « Intacte »
Mercredi 17 : Eskelina
Jeudi 18 : Galim
Vendredi 19 & Samedi 20 : Sancho & Nicolas Seguy
Dimanche 21 : Cinéma muet & piano parlant  (à partir de 20h)


Lundi 22 : La Goguette des Z’énervés
Mardi 23 : Marie-Thérèse Orain  dans « Intacte »
Mercredi 24 & Jeudi 25 :  L’ Homme de la manche
Joué et chanté par Jean-Michel Piton avec Nathalie Fortin (piano) et Bertrand Lemarchand (accordéon)
Vendredi 26 & Samedi 27 : Zoé Malouvet & Pascal Peroteau
Dimanche 28 :  Le cabaret soupe de Roch Havet  et Cie (à partir de 19h)


Lundi 29 : La Goguette des Z’énervés

Mélinée, Ich bin ein berliner from Toulouse

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Mélinée, chanteuse vivant à Berlin, est revenue dans sa ville natale, Toulouse, invitée pour une semaine franco-allemande. Elle donnera 4 concerts en 3 jours dans trois lieux différents. Tu penses bien que Mick le spécialiste des tournées intra toulousaine (voir Manu Galure et Valentin Vander) ne pouvait pas rater cela. D’autant plus que depuis Septembre où j’ai découvert Mélinée dans une émission de radio, j’ai pris plaisir à écouter sa voix et à apprécier ses textes. Impatient de la voir sur scène, j’y suis allé deux fois, d’abord le jeudi dans un petit lieu pour un concert quasi privé et intimiste puis le samedi Chez ta mère. Comme à mon habitude, pour les artistes que je découvre et que je te fais découvrir, j’ai demandé à Mélinée un moment d’échange le samedi pour mieux (te) la (faire) connaître.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Alors je commence par le concert Chez ta mère. Un concert que j’ai beaucoup aimé. Une voix chaude et claire, des textes personnels livrés avec une écriture attentionnée, des mélodies agréables. Des bouts de vie qu’elle raconte sans se la raconter, deux excellents musiciens guitare contrebasse et un accordéon avec lequel elle s’accompagne. Mélinée chante l’amour. L’amour pour les hommes qu’elle a connus. Du beau mec rencontré dans une piscine toulousaine au serveur d’un lieu de concert (Tares laisse) en passant par un astronome (Astrohomme). L’amour pour une ville, la ville de sa vie Berlin qui lui a inspiré plusieurs chansons. Berline véritable déclaration («Ich liebe dich BerlinBerlin j’tai dans la peau »), Fernsehturm chanson contraste entre une tour solide et bien campée et la chanteuse parfois plus fragile (« Elle contrairement à moi N’est pas sujette aux aléas Elle brille au ciel comme une ampoule Sans jamais perdre la boule »), un amour qui laisse parfois place à la lucidité et à la nostalgie dans Berlin en berneL’amour pour la scène que l’on trouve Sur les planches dédiée aux comédiens ou dans Les tangueros sur les danseurs de tangos véritables comédiens du corps.

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

L’amour des mots. L’amour des jeux de mots, des jeux avec les mots Mots geints pour la chanson sur l’accordéon de marque Maugein avec lequel elle joue (« Dans notre cœur à corps subtil Tu t’essouffles sur ma poitrine Et me caresse le nombril Sans la moindre intention coquine »). Mélinée débute le concert avec Mais-lit-nez, chanson de présentation qui joue avec les différentes déclinaisons de son prénom. Et n’ayant rien à perdre (to loose in English) elle a nommé sa mini tournée toulousaine le Nothing Toulouse Tour. L’amour de la musique aussi. Elle a choisi deux excellents musiciens et leur laisse de plus en plus d’espace au fur et à mesure du concert pour des moments musicaux ou des solos. Elle aime les mots, la musique et le rythme aussi. On sent le soin apporté à la structuration du concert avec une alternance réussie de titres lents et de morceaux plus enjoués. Sur son site on parle de « chansons mélancomiques ». Vrai que la mélancolie l’inspire également comme pour Amoureuse de l’ombre « Amoureuse de l’ombre Fille de la mélancolie Je m’abreuve de la pénombre Pour supporter la comédie »)  J’ai été particulièrement sensible à Femme chanson inspirée par Etty Hillesum. Et on perçoit dans les chansons plus récentes de l’album ou dans les nouvelles faites ce samedi une évolution, évolution dans les thèmes, dans l’écriture surement, évolution dans sa vie de femme et d’artiste. Un beau concert avec un rappel de trois chansons qu’elle terminera par La ballade Nord Irlandaise une reprise de Renaud « mon père spirituel » dira-t-elle. Un beau succès avec une salle pleine, une écoute attentive et une belle ovation. De la famille, des amis et connaissances toulousaines bien sûr mais des habitués de Chez ta mère qui découvraient. Comme ma voisine de fauteuil Fanny qui est devenue fan en moins d’une heure trente.

Photo Michel Gallas
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Avant ce concert, j’ai retrouvé Mélinée dans une brasserie place du Capitole. Elle venait de finir son deuxième concert pour la semaine franco-allemande (eh oui ce coup ci je n’ai pas fait la totale : la sieste et le froid ont eu raison de mon envie !). Je commence l’entretien par … le commencement : « Raconte-moi ta vie en quarante cinq secondes : comment tu t’es retrouvé avec un accordéon à chanter devant des gens ? ». Elle me répond « Depuis que je suis petite j’ai fait de la musique, j’ai commencé par le piano jusqu’à mes 15 ans. Ensuite, je me suis mise à l’accordéon. Quand j’ai commencé à écrire des chansons, vers vingt vingt-deux ans, je cherchais de suite les accords de mes mélodies à l’accordéon. Très pratique, je pouvais l’emporter partout contrairement à un piano. » Quand je lui demande pourquoi elle s’est mise à écrire elle me confie  qu’elle a « longtemps sacralisé la chanson française des Brel, Brassens, Ferré, Renaud. Je me disais oh là là je ne pourrai jamais écrire des textes aussi beaux. Ce n’est pas la peine d’essayer. Puis liée à des périodes de mélancolie, des moments de dépression, c’est sorti. C’était thérapeutique d’écrire sur ma souffrance, de mettre ma vie en rimes. Et j’ai écrit quinze chansons en quinze jours. Dont quelques chansons que je chante encore. J’avais un besoin de reconnaissance, besoin de me sentir exister. Besoin de parler à des gens mais sur scène, en rimes et en musique. J’ai mis du temps entre l’écriture et le fait de les chanter. Parce que je n’osais pas, parce que c’est difficile. Mon premier concert devant les gens c’était dans un bar en 2009 en solo accordéon. Puis rapidement j’ai fait quelques concerts en duo avec un violoncelliste. Au prix Nougaro on a gagné le troisième prix. »

Photo Michel Gallas
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Moins d’un an après, elle part à Berlin. « Pour moi c’était un rêve de vivre à Berlin. A l’époque, à Toulouse, je faisais des petits boulots et des concerts dans les bars, je pouvais le faire là bas. J’avais rencontré des musiciens avec qui j’ai pu jouer dans les rues et les lieux Berlinois. En chanson française, nous sommes quelques uns là-bas et les Allemands, extrêmement francophiles, aiment la chanson française. Ils apprécient beaucoup même s’ils ne connaissent pas les textes. Ils aiment l’atmosphère, l’accordéon. » Elle m’apprend qu’à Berlin elle donne des cours de français, l’intermittence n’existant pas en Allemagne.

Dans cet article je voulais te parler de son album Berline, annoncé comme son premier, que j’ai bien apprécié et beaucoup écouté. Dix sept chansons, sept musiciens, des arrangements soignés, une ambiance musicale différente par chanson, des photos de Berlin et de Mélinée dans Berlin. Sur le nombre, désormais inhabituel, des chansons elle m’explique « Je n’avais pas le choix ! Si je n’enregistre pas les plus anciennes, quasiment la moitié de l’album, sur ce premier disque je ne les enregistrerai jamais. Car au niveau de l’écriture, du côté mélancolique, des thématiques mon évolution fait que les enregistrer dans deux trois ans cela n’aurait plus eu aucun sens. Ce sont des chansons de jeunesse. Je les aimais beaucoup. Je ne voulais pas les enlever. Et je voulais mettre, bien sûr, les plus récentes qui sont celles écrites à Berlin.» Elle me confirme que ce n’est pas vraiment son premier enregistrement. « D’abord un live au Tacheles avec mon premier groupe de musiciens et un en duo avec une violoncelliste. Mais celui-ci Berline est le premier, enregistré dans un studio, dans des conditions professionnelles, qui a un label, qui est présenté aux radios, qui est vendu en magasin.» Sur scène, la formule habituelle, désormais, est celle du trio présentée à Toulouse. Même si « Pour le concert de sortie d’album, nous étions cinq sur scène. La première fois de ma vie. C’était génial. »

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Nous devisons sur son thème principal quasi unique : l’amour. Elle complète « Oui c’est vrai, c’est dur d’écrire sur autre chose que sur l’amour. J’essaye d’élargir mon répertoire. Je ne me vois pas comme reporter du monde. Reporter comme Renaud qui a aussi fait des portraits, chanté sa vie, sa famille, ses amours. Ma chanson doit sortir des tripes, d’un ressenti fort, d’un besoin urgent d’écrire. Même s’il s’agit d’écrire sur quelque chose d’extérieur de  moi, cela passe toujours par une expérience personnelle vécue qui m’a touchée, ébranlée. » A Toulouse elle a donné deux concerts pour la semaine franco-allemande, place du capitole, sur un podium. Sur la langue utilisée, elle m’informe que lors  « des concerts que je donne en Allemagne, je chante en général une partie de ma chanson en Allemand. J’ai une nouvelle entièrement en Allemand. Et pour celles uniquement en français je donne un résumé en Allemand au début.»

Plus loin, elle ajoute que « pour la chanson c’est plus facile pour un artiste émergent de tourner en Allemagne. J’ai un label très chouette. L’album a reçu de très bonnes critiques, il passe sur des radios importantes. Mon but c’est de tourner plus en Allemagne, d’obtenir des scènes plus importantes. Là c’était la première fois que je revenais chanter en France. C’est un grand plaisir de chanter dans sa langue devant des gens qui comprennent les textes. mais c’est très difficile de chanter en France. Et encore plus quand on vit à l’étranger. J’ai envoyé mon disque à de nombreuses personnes du métier sans aucun retour. Pour passer quelque part il faut être vu d’abord, avoir un booker et arriver à être repéré pour passer dans les festivals. »

Photo Michel Gallas
Photo Michel Gallas

Hexagonaute, tu pensais pas que j’allais oublier ma question récurrente sur les goûts en chanson francophone ?  « Renaud je l’adore bien sûr. En dehors de ceux déjà cités, j’apprécie Anne Sylvestre, Barbara, Thiéfaine avec ses textes singuliers et Leprest. Leprest, phénoménal avec ses images poétiques, que j’ai connu sur le tard grâce à un artiste toulousain, Olivier Gil.  Olivier Gil, pour moi un grand auteur parmi les gens de ma génération et j’aimerais le voir continuer. »

Lors de cet entretien j’ai découvert une femme au flot verbal impressionnant, à l’avis bien tranché quand elle aime et quand elle n’aime pas. Une artiste lucide sur sa personnalité, ses chansons, son attitude sur scène et son évolution. Hexagonaute, je te conseille d’aller sur son site regarder des vidéos, écouter ses chansons. Tu ne devrais pas être déçu. En cette fin de janvier, Pauline Dupuy (Contrebrassens) autre artiste française vivant à Berlin est venue chanter quatre jours à Paris après quelques dates en France cet automne. C’est vraiment ce que je souhaite à Mélinée dans les prochains temps en France : avoir l’occasion de se montrer sur scène et que son album ait la plus large diffusion possible. 


Mélinée du 14 au 16 janvier à Toulouse. Le 16 janvier en concert Chez ta mère.

Une petite dédicace à Seb Dihl et à son émission Chansomania qui m’a permis de découvrir Mélinée.

A Lyon, la sélection des concerts de février

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Photo Thomas Gasparetto
Photo Thomas Gasparetto

Agenda allégé en février dans les salles qui programment de la chanson. Pas une seule date par exemple au Radiant de Caluire. A Agend’Arts, une soirée slam à noter et Lily Luca qui, comme chaque mois, présente le 4 février sa scène ouverte en attendant un rendez-vous essentiel les 29 et 30 avril pour une sortie d’album à A Thou Bout d’Chant.

Les rendez-vous les plus importants se concentrent la première semaine. Native d’Angoulême, la lyonnaise Karimouche se pose à domicile dans le cadre de sa tournée Action, du nom de son second album sorti en 2015. Elle sera donc sur scène au théâtre Jean Marais de Saint-Fons, le 5 février, après un passage au festival Détours de Chant, le 3, à Toulouse, puis un concert en région parisienne, le 19, à Clichy sous Bois. Après un concert de juin 2014, David écrivait ici même qu’on « retrouve sur scène ce qui nous plaît en disque, cette gouaille, son écriture cash et très imagée comme autant de petit scénars fort bien ficelés, tout cela se retrouve donc mais avec un surplus de vitalité, de groove qui frappe à la porte du funky parfois.» Il n’y a aucune raison de ne pas retrouver cette Karimouche là à Saint-Fons cette semaine.

Le spectacle des Hurlements d’Léo qui chantent le beau répertoire de Mono Solo (Cf. photo de une) est aussi l’un des plus beaux rendez-vous du mois de février. Ce rendez-vous organisé par Mediatone se passe le 4 février au CCO de Villeurbanne, un courageux espace de liberté et d’engagement. La lyonnaise Sarah Mikovski, que j’ai eu l’occasion de rencontrer pour Hexagone, assure la 1ère partie de cette belle soirée.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Cette programmation allégée des salles signalées habituellement dans ma sélection peut être l’occasion d’aller explorer les bars musicaux comme l’Atmo et les Valseuses dans les Pentes de la Croix-Rousse. A l’Atmo, qui programme très régulièrement de la chanson, le comédien Pascal Carré chante Reggiani le 7 février. Quant aux Valseuses, leur programmation est très éclectique mais on peut y écouter régulièrement Omar et mon accordéon, un jeune artiste que j’aimerais rencontrer bientôt pour Hexagone. Il sera aux Valseuses le 3 et le 10 février et il assure en mars la première partie de Zoufris Maracas au Transbordeur dans le cadre du festival des Chants de Mars.

C’est à A Thou Bout d’Chant qu’on ressent le moins le relâchement du mois de février. La programmation y reste toute aussi étoffée puisqu’on pourra y découvrir ou retrouver Geneviève Morrissette, Eskelina, Laurent Lamarca, Bensé, Kosh et Horla, pas moins. Bravo à la généreuse nouvelle équipe d’A Thou Bout d’Chant. Mais je voudrais insister sur une proposition particulièrement intéressante : le retour au pays d’Amélie les Crayons dans cette salle qui l’a vu débuter. Et c’est en équipe qu’elle sera là cette fois : en effet on retrouvera sur cette scène et pour deux soirées, les artistes réunis par Bruno Cariou sur son label Neômme qui comprend, aux côtés d’Amélie, Sarah Mikovski, Morikan, Faik, Doc Flanagan et Olivier Longre. Il est sans doute urgent de réserver si on veut être assuré d’assister à l’un de ces 2 concerts. Et on reparlera de Neômme sur Hexagone à l’occasion d’un entretien avec Bruno Cariou à paraître dans quelques jours.


Il est tout aussi urgent de réserver certains concerts à venir qui pourraient très vite être complets :
Anne Sylvestre à A Thou Bout d’Chant du 9 au 11 juin (tel : 07 56 92 92 89)
GiédRé, Miossec, Loïc Lantoine, Zoufris Maracas au festival des Chants de Mars dont j’ai rencontré les programmateurs pour Hexagone (entretien à paraître très prochainement)

Gagne 2 x 2 places pour aller voir Selim à la Maroquinerie !

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Capture d’écran 2016-01-26 à 11.02.48Hey Hexagonaute,

T’as rêvé un jour de te retrouver au beau milieu de la salle entre nos chroniqueurs et les artistes qu’on te présente ? Tu t’es dit « et si moi aussi j’allais voir ce que ça donne, en vrai plutôt que sur papier ? » Oublie ton compte en banque qui te dit que non décidément ce n’est pas encore pour ce mois-ci car on te donne la chance de pouvoir y être. Tu vas te sentir comme le gagnant de l’euro-million sauf qu’il n’y a pas un centime à la clé. C’est mieux que ça qu’on t’offre : un moment inoubliable !

En partenariat avec Alias Production, nous te proposons de remporter 2 X 2 places pour le concert de Selim, le 10 février à la Maroquinerie. T’envoies un message à hexagone.lemag@gmail.com avec en objet « concours Selim » et à l’intérieur tes coordonnées. Tu patientes un peu et si tu as été assez rapide, tu remportes deux places !

Prêt ? T’as intérêt car ça a déjà commencé !

 

François Gaillard sort les GRyF »’

François Gaillard a enfin trouvé un nom de scène, un nom de groupe à l’occasion de la sortie de son dernier et très bel album. Il nous raconte la conception de ce disque et fait le point après un an d’existence du projet. Pas facile de changer de nom à l’évidence mais la qualité du travail est incontestable. Travail qui sera présenté cette semaine à Lyon sur la scène d’A Thou Bout d’Chant, sans oublier quelques unes de ces anciennes chansons, celles qu’attend bien sûr le public qui le suit avec fidélité depuis ses débuts.

Photo Anne-Marie Panigada
Photo Anne-Marie Panigada

Hexagone : Sous le nom de Gryf, ton dernier album marque-t-il un changement de cap ?
François Gaillard : En dehors du changement de nom de scène, cet album est dans la continuité de mes précédents albums ; je me suis entouré des mêmes musiciens que sur l’album précédent: Frédéric Bobin aux guitares, Vanesa Garcia aux percussions, Mikaël Cointepas aux basse/contrebasse et moi-même au chant et à l’accordéon. Nous avons été également rejoints par le super clarinettiste Laurent Fléchier, qui a écrit quelques arrangements pour clarinette. Pour préparer l’album, on a travaillé pendant un an et demi à Agend’Arts. J’apportais mes chansons brutes, et on faisait alors le travail d’arrangements : Frédéric aux guitares, Vanesa, avec son jeu si fascinant de batterie et de percussions, Mikaël, complice de mon spectacle précédant, et Laurent, pour toutes les parties de clarinettes. Frédéric a aussi écrit la musique de la chanson Assis Dehors, sur un de mes textes. Tout ce travail de répétitions, d’écriture d’arrangements, a été suivi de 15 jours d’enregistrement dans le chalet de Marc Arrigoni, ingénieur du son. Chacun sa chambre, la batterie était dans le salon pendant que j’enregistrais les voix dans la cuisine ! Finalement, de l’écriture des chansons à l’enregistrement, il s’est bien passé deux ans de travail.

Hexagone : Pour tes textes on parle souvent des références à Kerouac, l’écrivain américain ?
François : Mes textes sont souvent liés à l’actualité, ou à mon milieu familial pour les chansons les plus intimistes. Mais quand j’ai enregistré cet album, je venais de dévorer – et adorer – Sur la route de Jack Kerouac. Il y avait plein d’écho de mes chansons dans ce bouquin. Par exemple, on apprend dans Sur la route que Neal Cassady, vieux compagnon de route de Kerouac, aura passé sa vie à chercher son père disparu ; au moment où je venais moi-même de perdre mon père, cette lecture m’a fait comprendre que j’allais sans doute le chercher encore toute ma vie car je n’avais pas tout compris de lui. Et puis j’ai aimé la folie de Kerouac et Cassady, leur démesure, leur énergie, leur constante recherche d’aventure, « avec le feu, Mec ! »… Alors, progressivement, j’essaie de créer des ponts, des liens entre des passages du bouquin de Kerouac et mes propres chansons. J’aimerais vraiment un jour faire un spectacle entier autour du voyage, des écrivains-voyageurs à la Kerouac, de ce climat de bivouac, d’aventure « cheveux aux vents » !

Hexagone : Tu as un autre métier à côté de la chanson ?
François : Oui, je suis prof de vidéo, spécialisé dans le son pour l’image ; j’ai travaillé 15 ans à la fac à Lyon (Lyon 2, Arts du Spectacle) d’abord, puis dans un IUT à Grenoble aujourd’hui. Certains de mes étudiants ont même réalisé quelques vidéos ou dessins animés de mon spectacle « Traversée de la Scène à la Rage » ! J’ai longtemps hésité à devenir chanteur à plein temps, et ne pas faire ce choix m’a parfois bloqué. On me disait « oui mais toi tu as un boulot, tu n’as pas besoin d’aide dans la chanson »… Un peu comme si on me reprochait de ne pas faire le pas. Mais pour plein de raisons, je ne me sentais pas de tout lâcher pour la chanson. C’est peut-être pas très héroïque aux yeux de certains, mais j’aime finalement cet équilibre entre la vie de spectacle et mon métier. J’aime bien aussi garder un pied dans le monde réel, et me lever à 6 ou 7 heures du matin pour aller travailler, prendre le métro avec tous les mal réveillés (dont moi) ! Je continue à chanter bien sûr, et j’ai toujours tout fait pour continuer, parce que la chanson m’était vitale, une sorte d’urgence, de besoin ; et, par chance, j’ai toujours pu déplacer mes cours à la fac si un concert s’annonçait. Je crois que mes étudiants ont souvent apprécié que je ne sois pas universitaire à 100%, que j’aie une vie à côté… Je me suis lancé aussi depuis 2 ans dans la réalisation documentaire, avec notamment une série sur des street-artistes que j’aime (Levalet, puis Kesa que je finalise en ce moment). J’aime pouvoir exploiter toutes ces entrées qui finalement n’en sont qu’une : celle de l’expression artistique à tout va !

Photo Manon Frizot
Photo Manon Frizot

Hexagone : Quel est le bilan de Gryf au bout d’un an ?
François : Le nom de scène « GryF » existe depuis un an, mais je chantais sous mon nom auparavant ; ça faisait longtemps que je cherchais un nom de scène, par envie de devenir un groupe, de mettre de côté mon nom d’état civil. En passant devant la librairie La Gryphe, à Lyon, j’ai trouvé ce nom très chouette. Par contre, c’est compliqué de changer de projet après deux ans du spectacle vidéo « Traversée de la scène à la rage », qui avait très bien marché. Aujourd’hui, avec ce nouveau projet GryF’’’, on me redemande de chanter les anciennes chansons, on me reparle de la vidéo sur scène… alors que pour l’instant, j’ai très envie de continuer le chemin, de montrer de nouvelles chansons, de mettre en pause la vidéo le temps de réécrire quelque chose de nouveau… Il y a ici une transition un peu compliquée, mais ça avance ! Toute activité artistique est faite de temps de création, de tentatives, de recherche des nouvelles idées pour le prochain spectacle ! Pour l’heure, je souhaite rôder les nouvelles chansons, en trio ou en solo, en tous lieux par tous les temps… avant de repartir sur un projet chanson-vidéo 2 !

Hexagone : Tu es aidé dans ton métier de chanteur ?
François : « Samedi 14 » s’occupe de me trouver des dates. Grâce à Samedi 14 aussi, j’ai rencontré le label Inouïe Distribution, qui distribue l’album de GryF’’’, et qui a un mode de distribution original, en « circuit court », via son « panier culturel » distribué aux abonnés. Ca me plait bien, ça correspond exactement à tout ce que j’essaie de défendre en chanson depuis des années, et même au-delà de la chanson !

Hexagone : Quel spectacle prévois-tu à A Thou Bout d’Chant ?
François : Ce n’est pas encore l’heure d’un spectacle Kerouac, ni d’un spectacle vidéo ! Non, pour le moment, nous faisons grandir les chansons en trio avec Mikaël Cointepas (Frédéric Bobin, Jeanne Garraud, Vesper Land) à la batterie et Denis Hénault-Parizel (Khaban’) à la contrebasse. On va donc faire un mélange d’anciennes et de nouvelles chansons, juste histoire de défendre ce trio, de montrer le bonheur de rajouter une contrebasse et une batterie à l’accordéon ! Tu sais, je joue de l’accordéon parce que j’ai trouvé avec lui une façon de servir mes chansons, très énergique, à grands jeux de soufflets… mais l’arrivée d’une batterie et d’une ligne de basse me fait un bien fou, moi qui ai grandi, biberonné, ado, dans un monde de rock, de guitares. J’ai aimé Lou Reed et Bowie autant que Renaud et Higelin, et ça, c’est des trucs que t’oublies pas !


GRyF »’ à A Thou Bout d’Chant le jeudi 28 janvier à 20h30
Réservations sur le site internet www.athouboutdchant.com ou par téléphone au 07 56 92 92 89 (nom et nombre de place à indiquer sur le répondeur)

Le site Web de GRyF »’
La page Facebook de GRyF »’