Paris n’est pas mort, la chanson non plus !

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Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux
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Lundi 6 janvier 2015 avait lieu la première du spectacle Paris n’est pas mort, au Connétable, à Paris. Un spectacle qui se joue les mardis, mercredis et jeudis durant tout le mois de janvier. Un spectacle de chanson à l’initiative de trois jeunes artistes de grand talent, trois artistes que l’on apprécie à juste titre dans tes colonnes préférées mon pote Lecteur. Tu permets que je t’appelle « mon pote » maintenant qu’on se connait un peu mieux hein ?

Deux gars, une fille. Gauvain Sers, Jean-Philippe Vauthier, Missonne. Le premier, tu le connais Hexagonal lecteur de par ton assiduité à ce webzine. Nous étions allé le voir aux Trois Baudets l’automne dernier et on t’avait fait part de notre engouement pour ce rejeton spirituel de Renaud mâtiné de Dorémus. Des rimes plein les poches comme il chante, une voix mal assurée sur de folkeux accompagnements simples mais redoutablement efficaces. Ça rappelle en mille le renard de quand il était jeune, même très jeune, et ça rassure un peu de voir que lorsque talent il y a, peu importent les hésitations, c’est l’émotion qui fait le boulot !

Photo David Desreumaux
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Le second, Jean-Philippe Vauthier, nous n’avons pas encore fait l’éloge de son art car l’occasion ne s’y est pas encore prêtée mais l’actualité du gaillard va nous en fournir l’occasion très prochainement. Lui donc, le Jean-Phi, il donne dans la Tournée Générale notamment, fameux groupe de chansons fraternelles qui fête ses 10 ans de boutique cette année, avec un album live à la clé dont nous te parlerons prochainement. Et 2 dates sur le bateau El Alamein à la fin du mois. Déjà, vas-y ! Tu ne regrettes pas le déplacement. Dans l’esprit, la TG comme on dit, c’est un mix de La Rue Kétanou, Les Ogres, Renaud, Christian Paccoud, Mano Solo, les Ogres, Têtes Raides, Hurlements d’Léo, François Béranger, un peu des idées de Ferré et quelques autres du même acabit et qu’après tu remues le tout. Si tu vois pas ce que ça peut donner, ben va les voir.

Photo David Desreumaux
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Si elle accompagne depuis un temps Gauvain Sers notamment, Missonne, quant à elle, est moins connue que ses deux acolytes. Pour l’heure, serais-je tenté de dire. Elle gravite dans le milieu de la chanson depuis un bout de temps mais son projet solo est encore récent mais très prometteur. S’accompagnant au piano, d’une voix limpide et fluide elle décoche des chansons comme des fléchettes parfois empoisonnées. A la voir et à l’entendre, on pense chanson réaliste, on pense Barbara et Juliette. Comme ses figures tutélaires Missonne écrit des chansons cousues de personnages bancals, loufoques sur fond d’histoires dérisoires, de taxi G7 ou de Vieux croûtons.

Les trois artistes se connaissent depuis un moment. Ils ont fréquenté ensemble les ACP de la Manufacture Chanson à Paris et ils se sont retrouvés régulièrement « chez Françoise » au Connétable. Une histoire d’amitiés, de partages et de fraternité s’est construite. L’idée du spectacle Paris n’est pas mort a vu le jour dans ce cabaret, sur les souvenirs de « l’écharpe de Maurice » et des textes de Leprest comme le chante Gauvain Sers dans son bel hommage, Chez Françoise, qui ouvre le spectacle. Fort souvent avant cette première du 6 janvier, assis à la même table, ils ont refait le monde et fait tourner la guitare pour chanter leurs compos et reprendre les vieilles légendes adulées.

Photo David Desreumaux
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C’est cette fraternité et ce besoin de partager que nous offre la bande de Paris n’est pas mort. C’est le sel du spectacle. Aujourd’hui, en 2015, quand des tarés flinguent des dessinateurs et des journalistes, quand la politique le confine au cynisme et crée la division dans sa démocratie, l’initiative de Gauvain, Jean-Phi et Missonne est à saluer avec force révérence. Il faut saluer le fait que l’initiative arrive de la part de 3 (très) jeunes personnes, trois artistes et que ça fait un bien fou de voir cette jeune garde aller chercher la confrérie plus expérimentée. Du sang neuf dans la chanson, une relève qui nous sort de notre gourde paresse, une relève qui prend ses contemporains par la main pour saluer ses aînés.

Car oui, non seulement, les trois loulous chantent leurs compos, reprennent les Phares (Leprest, Debronckart, Fanon, Barbara) mais ils ont également pris le soin d’inviter chaque soir un invité différent. Ce 6 janvier, le public a pu se délecter de 3 titres de Jean Dubois, impeccable sur des chansons parigo-parisiennes de son cru. La liste des invités est impressionnante, pote Lecteur, toi qui t’y connais en ritournelles. Vise un brin : Kent, Jehan, Eric Guilleton, Stéphane Cadé, Christian Paccoud, Gérard Morel, Xavier Lacouture, Fred Bobin, Baptiste Hamon, Albert Meslay, Caroline Allonzo et Manu Galvin. La classe non ?

Photo David Desreumaux
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Qui a dit que la chanson était morte ? On ne saurait que trop t’engager à aller faire un saut au Connétable d’ici la fin janvier. C’est l’évènement marquant de ce début d’année. Dans l’intention comme dans la forme. A l’heure où des fanatiques voudraient faire taire la pensée, l’art seul peut contrer la folie des agents de la terreur. La chanson – comme le crayon de Charb, Cabu, Tignous, Wolinski et Honoré – comme arme contre le silence. La chanson comme révolte de velours.

Pour agrandir les photos et les voir en vachement plus belles, clique dessus et hop.
Pas de vidéo pour le moment pour cause de problèmes techniques…. On essaie de retourner voir les 3 chantistes d’ici la fin du mois pour réparer ça !


 

LE CONNETABLE
55 Rue des Archives
75003 PARIS

Métro
Rambuteau – ligne 11
Hotel de Ville – ligne 1- 11

Bus
Ligne 29 ou 75 – arrêt : Archives – Haudriettes

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