C’est une chanson de 2005 que nous mettons à la une aujourd’hui. Une chanson qui traite – en partie – d’un évènement datant de plus de 30 ans. Le 8 juillet prochain, en effet, cela fera 32 ans que Patrick Battiston s’est fait péter les dents par le gardien allemand Harald Schumacher, lors de la coupe du monde de foot en Espagne, en 1982. Combien avons-nous été à souffrir avec lui, à pleurer ses molaires, ce sinistre soir de 1982 ? J’étais tout petit comme ça et je m’en souviens comme si c’était hier. Un « drame collectif » dont a tiré profit Bartone pour écrire une chanson d’amour. C’est bien vu ce France – Allemagne 82 interprété avec la toujours très juste Clarika. Qui donc écrira dans 30 ans les turpitudes du France – Allemagne 2014 qui se profile pour la fin de semaine au Brésil ?
FRANCE – ALLEMAGNE 82 (avec Clarika)
(A. Barrailler / A. Barrailler – E. Tostain)
Album : Cador, 2005
Tu me jettes, tu me quittes, pas de quoi se jeter d’un tour.
Après tout, ça m’évite d’avoir à te jeter un jour.
J’ai porté des poids plus lourds, j’ai eu des astres plus désastreux,
des deuils et des crashs d’amour, des instants plus douloureux,
comme France-Allemagne 82…
Tu me balances, tu me laisses, pas de quoi faire une histoire.
Je vais tourner le dos à la fitness, manger comme un homme et puis boire.
Je n’aurai plus à m’émouvoir sur tes expos d’artistes bulgares,
tes films qui font pleurer les yeux encore plus tristes que
France Allemagne 82…
Tu as beau faire le cador, tu as beau faire le fier,
tu as beau vouloir te la jouer sport, tu as bien envie de pleurer ta mère.
Tu me vires, c’est très bien, pas de quoi en faire un drame.
Rira bien qui rira bien on verra pour qui les larmes.
Prends tes disques, tes livres et mon coeur, je n’ai plus besoin d’eux.
J’en aurai moins de rancoeur que n’en ont eu les bleus
de France-Allemagne 82…
Tu as beau faire le cador, tu trouves le hors-jeu un peu sévère.
Tu as beau vouloir te la jouer sport, tu as bien envie de pleurer ta mère.
Tu me jettes, tu m’exclus du jeu, tu me renvoies au vestiaire.
Tu peux me piétiner chez tu veux, me coucher sur une civière.
Tu peux me faire une Schumacher, je ne me tordrai pas de douleur.
Tu peux bien me casser en deux : après la pluie vient le ciel bleu.
Après la pluie vient le ciel bleu et après France Allemagne 82…
vient Rolland Garros 83.
A propos de cette chanson, Bartone dit :
« Cette idée d’une chanson sur ce match mythique est née d’une discussion de comptoir avec mon pote Martial, garçon de café et fan de foot. Mickaël Furnon de Mickey 3D, en écoutant la maquette, m’a proposé de chanter ce duo. Mais une voix de fille correspondait mieux au texte. Je gardais en tête la chanson de Clarika, Les garçons dans les vestiaires : le clin d’oeil était tentant. En écoutant le résultat, on se dit que c’était le bon choix ! »
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