Le Mad aux Francos – Episode 2 : Clarika, Daphné et Christine, toutes des reines !

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Photo David Desreumaux

Eh toi ! Oui, toi l’hexagonophile invétéré(e) ! De deux choses l’une, soit tu es francos-maso compulsif ou alors, grave traumatisé par ces interminables sagas estivales que tu contemplais à la téloche, lorsque tu étais un gniard boutonneux. Si tu te reconnais dans la seconde option, ne compte pas trop sur Le Mad pour te la jouer sous le soleil…

Christine and the queens
Photo Thesupermat

D’autant que le Conducator au p’tit pied qui nous exploite à outrance, nous z’aut les pauv’soutiers d’Hexagone, n’avait même pas daigné m’offrir un bob de fonction ! Ah ça, j’étais bien mieux traité chez Ricard… En ce samedi 11 juillet, à l’heure fatidique de la sieste, Je n’eus d’autre choix que de me réfugier dans le havre climatisé qu’est le Théâtre Verdière. Et grâce à ALEXANDRE DELANO et son Delano Orchestra qui assurait la première partie de Clarika & Daphné, j’ai pu dormir en toute quiétude. Il y aurait beaucoup à écrire sur ce jeune homme, qui a fait cette année le chantier des Francos et auquel je ne veux point de mal. Je me contenterai donc de lui conseiller le redoublement… Manifestement, il a vraiment besoin d’être coaché quant à sa prestation scénique. CLARIKA & DAPHNE m’ont tiré de mon juste sommeil, les bougresses ! J’avoue que la thématique de cette collaboration entre ces deux pétulantes chanteuses – Ivresses – parlait de façon très significative à mon for intérieur. Un bouquet de reprises, exécutées de belle manière, seule ou en duo. De Reggiani La chanson de Paul en passant par L’absinthe de Barbara ou l’hommage à Piaf « imposé » par les Francos avec La foule… Elles se livreront à une version inénarrable de Tu t’laisses aller d’Aznavour en prenant pour cible de leur dégoût commun, leur pauvre contrebassiste qui resta de marbre. Lorsque Clarika commença à chanter, « eh, Manu rentre chez toi, y a des larmes plein ta bière« , je vous jure que j’ai presque ressenti la présence du Capo di tutti… Il parait que le parrain de la mafia hexagonale sent l’hommage à Renaud à plus de centaines de kilomètres.

Malgré le peu d’attrait que ses têtes d’affiches exerçaient sur moi, il n’était pas dit que je n’assisterai pas à un concert sur la scène Jean-Louis Foulquier, haut lieu des Francos. Il eut été couillon de ne pas profiter d’un pass VIP donnant le full access, y compris au bar, sorry, à l’espace pro… C’est donc légèrement sur mes gardes mais plein de bonne volonté que je me décidais à assister au concert de CHRISTINE AND THE QUEENS. Mon conseiller personnel m’avait chaudement recommandé celle qui fut la révélation musicale de l’an passé, me vantant ses qualités de meneuse de revue. Cette ironie peu subtile pourrait paraître déplacée si la Reine Christine, dont il faut bien convenir qu’elle est effectivement une bête de scène, ne la pratiquait elle aussi sans vergogne. Se remémorant qu’en 2014, elle passait à 16h sur une scène moins prestigieuse et qu’ici et maintenant, elle foulait « LA » scène des Francos, elle en sautilla de joie comme un cabri d’un bout à l’autre de celle-ci. Une espièglerie une peu bravache qui n’empêche nullement une complicité pleine d’émotion avec le public et une prise de position gonflée pour le droit à toutes les différences. Son show, avec notamment deux fabuleux danseurs avec lesquels elle fait jeu égal, est digne des américains ; elle peut se permettre sans problèmes ses clins d’oeil à Beyoncé ou à Michael Jackson. Heloïse Letissier, que ses fans appellent en toute simplicité Christine, c’est comme ces bonbons acidulés dont tu découvres en les croquant que leur intérieur se révèle être ultra-piquant…

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