Festival Dimey à Nogent (52) : 15ème édition du 6 au 9 mai (eh oui ce festival a lieu autour du dix mai !). Plusieurs fois attiré par la programmation j’y suis enfin allé l’an passé (c’est pas à côté de Toulouse !). Résultat : un vrai coup de cœur.
Un festival convivial avec une programmation de grande qualité, une superbe ambiance, de belles découvertes artistiques et de belles rencontres humaines. Pour moi, un petit air de famille avec le Printival Boby Lapointe dont je t’ai parlé récemment : un « âge » similaire (15 et 16ème édition), un festival hommage ayant évolué avec les années, pas de grande vedette médiatique, un grand travail de programmation n’oubliant pas les artistes régionaux et mettant en valeur des artistes de qualité à découvrir. Et pour ces deux festivals ce que l’on nomme un supplément d’âme. Les constituants de la programmation : le soir deux concerts dans la même salle, l’après midi un spectacle autour de Bernard Dimey dans la Cave à Bernard de la Médiathèque, et la 3ème mi-temps à côté du bar après les concerts du soir, un repas pouvant être pris en commun avec les artistes les festivaliers et les organisateurs. De beaux souvenirs me reviennent de la troisième mi-temps : Entre 2 caisses a capella, Karimouche chantant du Piaf, Frasiak de passage, accompagné, au débotté, par Rouge Gorge le groupe fil rouge du festival. Je te laisse découvrir la programmation 2015 sur la photo ou sur le site du Festival Dimey. Fidèle à mon habitude, je vais te présenter ci-dessous une petite sélection. Mais tu peux accéder au site de chaque artiste en cliquant sur son nom.
Mercredi 6 mai. Après un groupe régional Casius Belli, une programmation originale : Anne Baquet chanteuse lyrique. Rarement (jamais ?) présente dans un festival chanson, je l’ai apprécié plusieurs fois au festival off d’Avignon. « Du chant lyrique, des facéties, de l’énergie et de l’humour. Un récital pétillant et insolite, menée par Anne Baquet avec son air mutin, sa voix de soprano, son énergie, sa virtuosité. Un choix de textes intéressant : François Morel, Juliette, Anne Sylvestre, … Une autre manière de faire de la chanson française. »
Jeudi 7 mai. Le groupe Barzingault est précédé de Gaelle Vignaux. Elle, un de mes coups de cœur, appréciée deux fois à Paris (hé Gaelle tu viens quand à Toulouse ?). « Un petit bout de femme, à la superbe écriture, observatrice de la vie autour d’elle qu’elle ressert avec beaucoup d’humour et d’auto dérision. Du naturel, une grande qualité d’interprètation où sa sensibilité prend toute sa dimension pour te choper et ne plus te lâcher »
Vendredi 8 mai. A 17h30 Louis Noel Bobey. Voici ce que je te disais d’un concert d’avril « En solo, guitare, harmonica et banjo, il raconte chante et slame en déballant les cartons de sa vie. Un concert particulier, plutôt intimiste. De ce bonhomme se dégage de l’humanité, du naturel, de la bienveillance. Ses slams sont superbes, avec des trouvailles textuelles, en jouant sur les sonorités et les mots et avec une belle mise en bouche de ces textes. Un concert atypique qui fait du bien. On sort avec la certitude d’avoir passé un moment vrai et l’envie de lire les slams. ». Le soir Claire Danjou précède Frédéric Bobin le folk singer chouchou d’Hexagone dont tu peux regarder le dossier récent. Hexagone dit de lui « Il s’en dégage une impression d’élégance, de légèreté, de souffle. La chanson respire, le texte vient se poser sur des lignes mélodiques façonnées sur mesures. Musicalement, Frédéric Bobin a créé son style. Assis sur un folk-blues-rock des meilleures influences, il égrène des riffs délicats mais puissants. Bobin vient à chanter la conscience de classe et les inégalités sociales. Une des forces des chansons de Fred Bobin, c’est de partir du particulier pour aller vers l’universel, dans une galerie de portraits précis, dessinés en quelques mots ».
Samedi 9 mai. Courir les rues se produira après Frédéric Fromet. Frédéric Fromet connait le succès ces derniers mois avec sa chanson hebdomadaire sur France Inter. Je l’ai apprécié deux années durant au festival off d’Avignon dans une petite salle. Un extrait de mes notes : « Une petite voix, un physique fluet et un jeu de guitare peut être un peu limité. Mais surtout des textes bien écrits, très souvent marrants et incisifs. Un répertoire de chansons courtes. Un sens aigu de l’observation, un esprit frondeur et tout le monde en prend pour son grade. Un ton direct, drôle et grinçant. Un très bon moment. »
En fil rouge le groupe Les Margattes. A noter cette année une initiative originale, soutenue par le festival : un album Dimey Pluriel a été réalisé avec onze groupes ou artistes régionaux qui ont chacun repris un texte de Bernard Dimey.
Bon, le public de Nogent ne va pas s’ennuyer. Si tu es du coin ou de passage ne rate pas ce festival.
Festival Dimey à Nogent (52) : 15ième édition du 6 au 9 mai