FVC : N°2 – La peste d’Albert Camus

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FORUM VIRUS COURONNÉ – Présentation par Xavier Lacouture

 


Atelier n° 2 – La peste d’Albert Camus

Les consignes données aux participants

Je vous propose pour cet exercice N°2  :

  • une phrase : IL Y A  TOUJOURS PLUS PRISONNIER QUE MOI  (extrait de La peste d’Albert Camus)
  • 5 mots : enfant / dédale/ vertige / Motif ( dans les deux sens du terme) / soi-soie-soit ( mots plateforme)
  • 2 couplets de 8 vers  
  • rimes plates AA BB 
  • La phrase doit finir le texte ( donc soit la fin du refrain ou le refrain complet, soit la fin du deuxième couplet.
  • Elle fait 11 pieds  ( 5 puis 6 )
  • On peut la changer un peu et la décliner si on veut. Exemple : il y a toujours plus étonné que moi

 


Philippe Bellemare – Lettre de motivation

Je suis (j’étais avant le virus) chansonnier à temps plein de profession. Mon travail est de chanter dans des bars/cafés/restaurants ou pour des événements privés seul à la guitare (covers, demandes spéciales, etc.). Mon rêve est de vivre de ma propre musique un jour.

Lettre de motivation (Philippe Bellemare)

Si y’a une chose d’importance
Que j’ai à dire à mes amis de France
C’est que vos cousins francophones
De l’autre bord de la rive vous affectionnent
Ne perdez pas les pédales
Car même si votre France continentale
Ne peux plus mettre le nez dehors
Ce qui ne nous tue pas nous rendra plus forts

Ta forme hexagonale
Ne tourne pas trop mal
Peu importent les motifs
Restons chez soi, ayons du pif

Les pires vagues pandémiques
Et leurs désastres pas très sympathiques
Nous laissent toujours quelques vestiges
Et peuvent parfois nous donner le vertige
Mais vos enfants survivront
Et à travers ces dédales apprendront
Que malgré tout ce qui rend fou
Il y a toujours plus prisonnier que vous

 


Arthur Miles – Ça va passer

Je suis à Montréal, confiné comme la plupart d’entre nous. Je m’appelle Mathieu et je joue sous le pseudo Arthur Miles quand c’est pour la chanson.

Ça va passer (Arthur Miles)

Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça pourrait être pire
Ça va ça va, même si je n’ai personne à coller

Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça va si je chavire
Ça va ça va, même si je n’sais plus quel jour on est

Le soir, me reviennent les vertiges
Le cœur épris de ses vestiges
Me rappelle que seul je grisaille
Qu’au fond c’était moi la cigale
J’aimerais pouvoir sauter en août
L’horizon flou, ça me rend fou
Tu me diras le temps passeras
Qu’il y’a plus prisonnier que moi

Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça pourrait être pire
Ça va ça va, même si je n’ai personne à coller

Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça va si je chavire
Ça va ça va, même si je n’sais plus quel jour on est

L’autre jour j’ai repensé à toi
Quand tu disais des mots de soie
Sans toi je pars dans les dédales
J’fais l’tour des bars de Montréal
Depuis je me suis égaré
J’ai oublié comment chanter
Tu me diras le temps passera
Qu’il y a plus prisonnier que moi
Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça pourrait être pire
Ça va ça va, même si je n’ai personne à coller

Ça va ça va, ça va passer
Ça va, ça va si je chavire
Ça va ça va, même si je n’sais plus quel jour on est

 


Olivier Eyt – L’enfant vertige

Je chante, j’écris, je vous écris. Confinement avec ma petite famille de trois dans une petite maison et jardin à Bagnolet, près de Paris avec de grands arbres autour.

L’enfant vertige (Olivier Eyt)

Pour l’enfant perdu dans ses dédales
Si son cœur a vraiment trop la dalle
Rien ne sert à rien autour
Tant que n’a pas été livré l’amour
Ils ont beau appeler ses risettes
Pas facile de faire sourire une chouette
Rien ne pourra l’obliger
A ouvrir son cœur ébréché

Viendra le jour, par un regard croisé
Où son œil s’allumera, apercevant une lueur
Au fond du couloir

Cet enfant vertige est dans le noir
Il se voit à peine dans le miroir
Ses camarades servent à rien
Il ne le sait que trop bien
On l’invite pourtant à toutes les fêtes
Ça lui plait, ça se voit sur sa tête
Mais souvent sans motif il blêmit
Rentre vite se cacher dans sa nuit

Viendra le jour où il sortira à la lumière
Ses yeux verront, son cœur dira
Et il ne sera plus seul, et découvrira alors autour
Qu’il y a toujours plus prisonnier que soi

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