Un 6 avril au Festival El Alamein

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Pour fêter ses 20 ans, le bateau El Alamein a choisi d’organiser un Festival de 7 jours avec 29 concerts ! Mercredi 6 avril, le rendez-vous était pris avec Nilem, 3 Minutes sur Mer, Ben Mazué, et Danny Buckton.

Nilem
Photo Marie-Hélène Blanchet

Nilem ouvre la soirée. Ne connaissant pas son travail, je découvre. Et quelle chouette découverte ! Dès les premières notes, ça sonne comme j’aime. Ce grain de voix rocailleux associé à de belles mélodies, nous embarque immédiatement en voyage dans son bien bel univers musical. Sur scène, Nilem est avec sa guitare et accompagné par Octavio Angarita au violoncelle. Une belle atmosphère plane, le duo fonctionne à la perfection. La voix se pose sur les cordes et les mots sont comme portés par la musique. L’interprétation adoucit ses textes, souvent mélancoliques, qui nous emmènent au fil des routes de la vie. Le set passe trop vite, c’est bon signe. Nilem conclut en annonçant que le montant de la cagnotte participative pour la création de son nouvel EP a été atteint, mais qu’il reste encore quelques jours pour participer. Comme c’est toujours sympa de recevoir les CD en avant-première, surtout quand c’est des projets de cette qualité-là, si vous avez envie de participer, il y a toutes les infos sur sa page Facebook.

Guilhem Valaye
Photo Marie-Hélène Blanchet

Deuxième à passer sur scène, 3 Minutes sur Mer fait basculer l’ambiance dans un autre univers. Les textes sont magnifiques, les arrangements live dégagent une très belle énergie, et l’interprétation de Guilhem touche toujours autant. Que vous dire de plus, vous savez déjà tout le bien que je pense de 3 Minutes sur Mer ! Le public qu’il soit debout ou assis, vibre au rythme des notes et est suspendu aux mots. Difficile de souligner un titre plus qu’un autre. Ils me touchent tous pour des raisons différentes. Mais il faut bien admettre que parmi les nouveaux titres, Catapulte est un véritable bijou et à quelque chose de spécial. « Lancez-moi à l’aide d’une catapulte, s’il faut… » Comme à chacun de leurs concerts, j’en ai pris plein les oreilles (ça sonne, mais ça sonne grave quoi), plein les yeux (oui, c’est beau un groupe qui rayonne), et plein le cœur (ces émotions qu’ils provoquent, c’est fou).

Ben Mazué
Photo Marie-Hélène Blanchet

Le suivant à prendre place devant le public, c’est Ben Mazué. Il raconte ses débuts ici, quand il a joué devant 10 personnes, et que Geneviève Tuduri l’a soutenu en lui proposant plusieurs dates. C’est donc avec une émotion spéciale qu’il commence son concert. Seul sur scène, il s’accompagne à la guitare. Il nous raconte des histoires, vu à travers les yeux de personnages de tous les âges. On voit presque le film se dérouler sous nos yeux tant on s’y croirait. On écoute, on sourit, on rit. Il a toujours le don pour glisser une petite note d’humour, au détour de ses textes qui pourtant sont loin d’être légers. Arrive la présentation de Vivant, ce titre écrit pour sa mère, et dont il a imaginé la réponse. Ça me fait toujours un truc à ce moment-là. Je ne sais pas si c’est l’angle avec lequel il a choisi d’aborder le sujet, l’habileté avec laquelle il a écrit ces mots, ou le fond qui nous parlent à tous. Mais encore une fois, je prends une claque sur ce titre. « Je t’écris depuis ma chambre, depuis le mois de septembre, depuis que les choses ont changé… » Pour finir, il invite Nilem (avec qui il a beaucoup travaillé) à la rejoindre pour faire quelques titres, pour le plus grand plaisir du public.

Photo David Desreumaux
Photo David Desreumaux

Quatrième et dernier artiste de la soirée, Danny Buckton lance les hostilités avec humour en fredonnant des « lalala », en expliquant que le public n’écoute jamais la première chanson car il est trop occupé à regarder le chanteur. Le ton est donné, une nouvelle ambiance s’installe et ceux qui découvrent Danny et sa bande saisissent qu’on vient de passer dans une dimension parallèle. C’est encore un registre musical différent des artistes passés précédemment. Sur scène, ils sont trois. Danny s’accompagne à la guitare mais est il est également soutenu par deux excellents musiciens, Renan au saxo et au mélodica et Côme à la batterie et à la guitare additionnelle. De En ce temps-là à 23 ans, ses chansons racontent des histoires de vie avec tendresse et humour. Les accompagnements, entre modernité et classicisme, habillent habilement les textes, et les mettent en valeur. Malgré l’heure tardive le public profite avec plaisir de ce dernier concert embarqué par l’univers polymorphe et maîtrisé d’un Danny Buckton qui n’en finit pas de grimper et de s’installer dans coeurs d’amateurs de belles chansons.

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