C’est la saison des festivals qui débute à Lyon. « Quand les souris dansent » ouvre le bal dès le samedi 5 mars par un bel après-midi festif et convivial comme on les aime à la Croix-Rousse où se déroule l’évènement. J’ai rencontré Christophe Cerri qui est l’un des piliers de l’organisation de ce festival et de Cocotte Prod, la structure qui le porte.
Hexagone : Peux-tu nous présenter Cocotte Prod ?
Christophe : La Cocotte Prod, c’est la suite de la Cocotte Minute, un petit lieu culturel et associatif de la Croix-Rousse qui se trouvait dans les locaux qu’occupent aujourd’hui Agend’Arts.la Cocotte Prod est la suite plus professionnelle de la Cocotte Minute de façon à pouvoir se salarier et salarier les artistes qu’on programme. La Cocotte Prod c’est la partie entreprise du spectacle de la Cocotte Minute. L’association est née officiellement en 2001 et nous avons fêté ses 15 ans en 2015. Le projet est de proposer des alternatives culturelles, sociétales et militantes pour que chacun d’entre nous continue à avoir envie de vivre les uns avec les autres. On dispose pour cela d’une entreprise de spectacle qui salarie tous ceux qu’elle emploie et une activité de sensibilisation au handicap, plus exactement, aux différences. Ces ateliers se passent à la Croix-Rousse mais aussi ailleurs à Lyon et Villeurbanne et on va mettre en place des ateliers itinérants qui pourront se passer dans toute la région Rhône-Alpes.
Hexagone : Que faites-vous en matière de programmation ?
Christophe : Le projet c’est de créer des événements ponctuels avec des salles partenaires comme nous allons le faire en automne prochain à la salle croix-roussienne, « Sous le caillou », où nous allons proposer une semaine avec des artistes « émergents » ou « en devenir ».
Hexagone ; Quand a été créé le festival ?
Christophe : Nous en sommes à la 8ème édition. On a commencé à la Cocotte avec un petit festival assez intimiste, un festival de poche avec 150 festivaliers sur 3 jours au maximum. On est maintenant sur un format de 2 semaines avec 7 ou 8 événements et 1800 à 2000 festivaliers. La programmation se fait sur des coups de cœur. On construit chaque édition autour d’un fil conducteur. On était au départ axé sur des petits formats chanson et on est maintenant plus « musiques actuelles » avec cette année de l’électro-dub ou de la musique traditionnelle mongole. On ouvre donc de plus en plus à toutes les disciplines. Les années passées, on a pu programmer Batlik, Claudine Lebègue, Yoanna, Les Blérots, Lenine Renaud , Balmino, Karpatt, Balbino Medellin, La Mine de rien.
Hexagone : Et cette année, quelle est la programmation en chanson ?
Christophe : On a deux coups de cœur d’abord, la chanson urbaine, le slam de Mehdi Krüger et Zim qui sont programmés au Bal des Fringants. On aura ensuite un groupe de Saint Etienne, Barrio Populo qui propose de la chanson énergique et cuivrée à la salle de la Ficelle. On a pu adapter la jauge des salles en fonction du public attendu.
Hexagone : Sur quel budget pouvez-vous compter pour le festival ?
Christophe : On est soutenu par la Métropole et la Ville de Lyon ainsi que par le Ministère de la Culture. On est soutenu aussi par un sponsor privé, Harmonie Mutuelle. Les subventions représentent 35 % d’un budget d’environ 25 000 euros, le reste étant couvert par le travail de l’association et la billetterie. On ne veut pas dépendre uniquement des subventions et perdre notre indépendance et on espère bien atteindre cette année les 2500 festivaliers.