Selon la formule de Renaud, qui a fait florès en son temps (je parle de la formule), « Au Zénith, on hésite ». Ben, franchement, samedi 29 novembre 2014, Oldelaf est venu faire taire l’espèce d’anagramme du père Séchan. Rien ne semble arrêter ce garçon qui, depuis sa rupture avec Monsieur D, revient à chaque album faire une salle plus grande. De l’Alhambra à l’Olympia, de l’Olympia au Zénith. Next step ?
Nous autres à Hexagone, tu le sais incroyable Lecteur qui nous suis de toute ton émouvante fidélité, on n’aime pas les grandes salles. On préfère de loin un Européen à un Bercy. Mais là, Oldelaf quoi, putain ! On n’aurait voulu pour rien au monde manquer cette date fédératrice, où tous les amoureux de l’humour et de la chanson s’étaient donné rendez-vous. Du coup, on y est même allés de bonne heure au Zénith, pour pouvoir te faire un petit reportage de l’avant spectacle, des balances, de la tension qui monte au fur et à mesure que l’heure approche… Tu peux retrouver tout ça sur la vidéo qui se trouve à la fin de cet article.
Sur le spectacle en lui-même, Oldelaf n’a pas fait les choses à moitié. Déjà, il a offert Benoît Dorémus au public, en première partie. Et là tu te dis qu’il a du goût le Oldelaf ! Ensuite, sur scène, sont venus le rejoindre Giedré, puis Les Innocents (JP Nataf et JC Urbain). Confirmation. Il a vraiment très bon goût !
Depuis le D jeté, en 2010, Oldelaf a modifié progressivement le contenu de ses spectacles. Une révolution de velours car on trouve toujours une fine équipe de farfelus avec les frères Berthier, Amaury Kanté et Jack F. au centre des inter-chansons toujours aussi loufoques et délirants. Mais la dimension nouvelle qu’Oldelaf a fait entrer dans le spectacle, c’est une présence de chansons plus personnelles, délicates voire mélancoliques. Un côté « variété » absolument assumé que l’on peut retrouver sur les 2 albums solo, Le Monde est beau (2011) et Dimanche (2014).
Samedi soir, Oldelaf a joué avec ses différentes facettes, a créé des climats variés, reprenant quelques tubes tel Raoul ou Le café très énergiques mais dispensant aussi quelques petites douceurs romantiques comme La belle histoire ou Les mains froides, par exemple.
A mi-concert, c’est un proscenium mobile qui vient chercher Oldelaf au devant de la scène et le conduit en plein cœur… de la fosse. C’est l’heure d’un medley où le public, visiblement très en joie, reprend à l’unisson les standards du chanteur. Retour sur scène pour un Kleenex qui fait dresser les mouchoirs dans la salle, les mains bien hautes, avant que ne déboulent Les Innocents pour entamer, avec le crew Oldelaf, L’Autre Finistère. Ami Lecteur qui as connu les années Top 50, franchement, ça fait un truc de les revoir et de les entendre ces deux-là !
Un poil plus tard, sur le premier rappel, Oldelaf et sa bande reviennent interpréter Danse, tombant à mi-chanson la chemise, pour laisser apparaître, dans le noir total, une tenue phosphorescente figurant des petits bonshommes bâtons. C’est drôle, ça marche bien, c’est rythmé et le public se régale et retrouve un regard d’enfant. Émerveillé. Pari(s) gagné pour Oldelaf.
Les photos sont petites mais si tu cliques dessus elles s’agrandissent.
La vidéo est normale mais si tu la passes en HD, la qualité sera nettement supérieure. Alors, juste fais-le.
C’est « Danse », la chanson, pas « C’est la Danse ».
Merci Nicolas pour ton oeil. Je viens de faire la motif.