Clémence Savelli – Sauvage

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1968

C’est un double visage que nous dévoile Clémence Savelli avec ce cinquième opus, illustré d’une image où l’animalité se mêle à la féminité. Comme deux faces d’une même entité liées par le même fil. Une dualité que l’auteure-compositrice exprime notamment dans Sous la lune – « Je suis le calme colérique / Qu’on me caresse et qu’on me pique […] Je suis le pire et je suis le mieux / Je suis la fille coupée en deux » –, décrivant là une personnalité à la fois douce et indocile.

C’est d’abord l’artiste généreuse, tournée vers les autres et sensible à toute forme d’exclusion, qui transparaît, par exemple dans Sauvage ou Et l’amour sourit. Musicothérapeute au sein d’une association, Clémence Savelli trouve les mots qui apaisent et utilise le chant comme source de réconfort et d’espérance : « Je berce les âmes qui plient / Je lance ma voix dans un espoir / Je chante un sourire à la nuit. »

Mais c’est aussi une femme engagée qui se révèle lorsqu’elle aborde, avec des textes plus acerbes et teintés d’humour, des sujets d’actualité comme la société de consommation (Robot), le harcèlement de rue (Mon p’tit gars) ou la révolte des gilets jaunes (Le tricot). Ces titres sont marqués de la collaboration avec Michael Geyre, multi-instrumentiste et arrangeur de l’album, qui offre une fantaisie nouvelle aux chansons de Clémence Savelli.

Marion Ferfoglia


  • Clémence Savelli
  • Sauvage
  • le coeur qui chante – 2020
  • Chronique parue dans le numéro 14 de la revue Hexagone.

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