Alma Forrer – L’année du loup

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Le tout premier album de la jeune Alma Forrer, L’année du loup, a de quoi surprendre. La jolie brune aux faux airs d’Adjani nous présente ici un répertoire poétique et musical ambivalent. La jeune femme joue sur deux registres, signant un album à la fois très pop avec Conquistadors ou 120 – aux synthés très eighties – et mélancolique, à l’instar de Bobby, qui l’avait révélée dans un de ses premiers EP. Alma Forrer est une femme rêveuse et amoureuse (la référence à la pièce de Shakespeare, Song d’une nuit d’été, l’illustre parfaitement) et elle tient à s’affirmer, notamment face aux hommes. Elle est la jeune fille qui cherche l’amour parfait, et la femme moderne qui n’hésite pas à incarner, de façon décomplexée, l’érotisme et le désir. Elle utilise de façon récurrente le « Tu », auquel elle s’adresse dans presque toutes ses chansons, ce qui peut paraître quelque peu déconcertant : on a parfois l’impression d’entrer dans une intimité complexe et singulière. Toutefois, sa voix est parfaite, et le timbre posé, travaillé, donne des frissons. Alma Forrer se cherche, c’est indéniable, et c’est ce qui la rend touchante.

Perrine Morlière


  • Alma Forrer
  • L’année du loup
  • BMG – 2019
  • Chronique parue dans le numéro 14 de la revue Hexagone.

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