Amalia Casado, Premier soupir aux Trois Baudets

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Photo Déborah Galopin

Dimanche 24 mai, en plein milieu de ce week-end de trois jours, Clio et Amalia Casado se produisaient sur scène aux Trois Baudets. David Desreumaux te prépare un petit reportage sur Clio, jeune talent qui a été sélectionnée au concours « la Relève » de France Inter. Elle sera de nouveau sur les planches le 28 mai au Forum Léo Ferré. Les curieux, les amoureux de belles voix, de douceur et de dérision, allez-y.

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Photo Déborah Galopin

Amalia Casado, un nom qui sonne bien entre l’inspiration Dostoeïski et ses origines espagnoles. Elle a commencé le piano a cinq ans, l’a abandonné à seize et se retourne vers lui dix ans plus tard. Cela ressemble presque à une histoire d’amour. Son premier EP est sorti tout récemment, le 2 mars de cette année chez Jo&co. Il s’intitule Premier soupir. La respiration, symbole de la vie, son premier disque qui l’a fait naître en tant qu’artiste. En sortie de résidence aux Trois Baudets, elle a répété pendant trois jours rien que pour nous. Le lien entre l’artiste et son public se créer alors.

Un piano sur scène, deux projecteurs, ambiance minimaliste. L’enregistrement sonore d’une de ses chansons fait office d’ouverture. Elle s’installe, les doigts prêts à danser sur les touches noires et blanches. « Bonjour, je m’appelle Amalia Casado et je suis nouvelle au bonheur. J’espère que vous aussi. » C’est ainsi qu’elle se présente à nous, une invitation à partager la sérénité de son instrument et de sa voix, sur des textes un peu moins tranquilles. Les lumières jouent avec elle, tantôt rouges pour la passion, tantôt jaunes pour plus de chaleur. Elle nous explique ses chansons, fait preuve d’humour et est fière de nous présenter son compagnon Roland, son piano. C’est appréciable. « La prochaine chanson m’a été inspirée par une Tortilla. » Ne te prends pas la tête, lui dit cette dernière en espagnole.

Photo Déborah Galopin
Photo Déborah Galopin

Amalia Casado est une femme surprenante. Sous l’apparente douceur de ses chansons, se cachent de la sensualité, un peu de colère et beaucoup d’amour. Lorsque sa voix monte dans les aigues à la limite de la rupture, l’émotion est belle est bien là, venant chatouiller notre ventre. Elle chante le vide et l’absence. Ses textes sont personnels et en même temps parlent à quiconque. Amalia chante cette incroyable capacité qu’ont les femmes à désirer ce qui les fait souffrir. « Disparais ou reviens, je veux ton va et vient, contredit ou maudit, jette-moi de ce lit. » Elle transforme la noirceur de ses sentiments en un joli paysage, en des notes presque joyeuses. Le rythme de Disparais est entêtant et m’a immédiatement accrochée. Elle a également repris La boulette de Diams. Cette chanson la dévergonde, nous confie-t-elle, mais même quand elle éprouve de la haine c’est toujours avec beaucoup d’élégance.

Amélia Casado a longtemps cherché sa place, mais avec ce premier EP, il est probable qu’elle l’ait trouvée. J’ai vécu une agréable balade dans cette salle en compagnie de cette chanteuse à la sensibilité évidente.


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